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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« Voilà, Irène, ma fille, mourait ou naissait, je n'ai pas très bien compris : pendant quarante jours, ces mots ont désigné un seul et même état. Inutile d'interroger le corps médical, on me répondait : "Personne ne peut savoir, madame." »



Maria a quarante-deux ans et vient de mettre au monde une petite fille prématurée, à six mois de grossesse. Une attente insoutenable commence alors, de longs jours devront s'écouler avant qu'un quelconque verdict soit ne soit prononcé. Nul ne sait si elle vivra, si elle sera "normale". La culpabilité ronge Maria : n'était pas trop âgée pour mettre un enfant au monde ? N'aurait t'elle pas dû arrêter de fumer ?

Ce court roman est le récit des deux mois d'attente, organisés autour des visites de la narratrice à sa fille hospitalisée. le papa n'est pas là pour la soutenir, il a fui à l'annonce de la grossesse. Quand elle n'est pas auprès de son enfant, Maria revisite son passé, fait le point sur sa vie. Au départ, la seule compagnie qu'elle supportait était celle d'autres mamans dans la même situation. Peu à peu elle parvient à reprendre contact avec le centre d'enseignement pour adultes dans lequel elle enseigne…

Je suis restée un peu distance de cette femme qui ne se confie qu'à demi-mots et lutte pour ne pas se laisser déborder par la souffrance. Cette distance avec la narratrice ne m'a pas empêchée de comprendre à quel point ce « temps suspendu » pouvait être terriblement angoissant pour une mère. J'aurais préféré que le récit soit un peu plus étoffé mais j'ai bien apprécié toutefois cette introspection en demi-teinte, la ville de Naples en toile de fond

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Maria a 42 ans et elle est enceinte. Un choix tardif, un père qui n'assume pas et une petite fille qui arrivera trop vite. Irène est prématurée et va devoir vivre en couveuse, relié à la mécanique médicale, luttant entre la vie et la mort.
Sa mère, seule et plongée dans l'attente et l'incertitude, nous confie alors des bribes de sa vie, de son travail et de l'insupportable attente.

Dans ce texte touchant, l'auteur nous entraine dans le quotidien des mères de prématurés. On vit avec Maria les visites quotidiennes à l'hopital, le manque de compassion des médecins qui n'osent se prononcer, le soutien mutuel entre mères, les amis qu'on n'osent plus appeler car la situation n'évolue pas, et surtout l'incertitude quant à l'avenir de la petite Irène.
Une incertitude qui rend folle, qui empêche de penser, de travailler, qui exige des réponses même négatives, des statistiques, qui ne viennent pas.

Maria va vivre pendant 2 mois dans une sorte d'état intermédiaire, un temps suspendu, à attendre la deuxième naissance de sa fille. On sent qu'elle n'ose pas s'attacher encore à ce petit être qui peut disparaitre du jour au lendemain, à ce bébé qu'elle n'a pourtant pas encore serré dans ces bras.

La construction du roman évoque à elle-seule ce refus de s'impliquer trop. L'ambiance cottonneuse de ce roman ne tombe pas dans le voyeurisme ou le larmoyant. L'auteur sait ouvrir des espaces plus légers dans sa narration. Au lieu de s'enfoncer trop dans ses sentiments difficiles, Maria fuit la douleur en se remémorant son passé, son enfance. Elle évoque son travail de professeur en formation continue, ses relations amicales avec ses étudiants : des immigrés, des travailleurs en marge qui cherchent tous à rebondir et qui, à leur façon, vont symboliser un autre genre de combat. Ils auront en commun la même envie de s'en sortir et de trouver leur place.

Même s'il a manqué du petit truc qui fait la différence, "Le temps suspendu" est un doux récit mélancolique et pudique d'une belle plume en devenir.

" Si les yeux coulaient, c'était à cause de cette tension oculaire de cabinet des merveilles. Et nous là-dedans, nous étions des expériences de médecins sorciers, des mains entrant par les hublots pour ramener à la vie ce dont nous avions accouché. Nous étions prisonnières d'un ghetto et aucune de nous ne possédait le mot à introduire dans la bouche de son golem. "
Lien : http://legrenierdechoco.over..
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Ce roman court est comme le journal intime d'une femme qui vit suspendue à la survie de son nouveau-né. Rythmé par les heures aux pieds de la couveuse, et par ses déplacements incessants dans Naples, le temps suspendu est un récit réaliste, donc assez peu gai par le contexte, mais qui laisse à travers le personnage de Maria une foi indéfectible, un espoir jamais abattu. Pour une issue délicate mais heureuse...
Ce récit au ton très personnel sait délivrer la souffrance d'une presque-mère. Mais aussi d'une femme. Il y a également son entourage qui est très présent, son quotidien qui malgré tout continue tant bien que mal, et puis les ruelles de Naples, qui savent s'imposer comme un second personnage qu'on ne doit pas négliger.
C'est bien écrit.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Maria, 42 ans, professeur de français dans un centre de formation continue napolitain, accouche d'une petite fille prématurée, née à 6 mois de grossesse.
Un sujet délicat qui ne peut que toucher chaque femme mais aussi les anciens bébés que nous sommes, prématurés ou non! Valeria Parrella aborde ce thème du nourrisson prématuré avec beaucoup de délicatesse et de retenue, sans tomber dans le pathos. Tout est dit pourtant à travers ce "temps suspendu" à l'avenir de la petite Irène et la souffrance de "ne pas savoir"! Tout le roman repose sur le "savoir", avec un jeu d'écho subtil entre le métier de Maria qui enseigne l'italien à des adultes laissés pour compte, parfois des immigrés, et son aventure personnelle de mère en devenir -ou pas. J'ai beaucoup aimé le clin d'oeil dans l'épilogue quand elle dit à son élève qui passe son examen : "Tu mets des points de suspension et moi, je vais boire mon café" !

Il est certain que ce roman ne peut pas laisser indifférent !

J'en ai beaucoup apprécié les petits moments d'humour (avec l'histoire des joints cachés sous les draps d'un landeau, par exemple) et de voir défiler la vie napolitaine, malgré ce temps suspendu à une petite fille et l'espoir qui est toujours présent dans ce livre, c'est ce qui fait son charme. Et le lecteur en est bien récompensé !
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Maria est une femme de 42 ans indépendante qui donne des cours du soir en formation continue pour ceux qui avaient depuis longtemps abandonné l'école ou plutôt que l'école avait laissés en route.

Mais Maria, qui est tombée enceinte sans le prévoir, a accouché trop tôt d'une petite fille qui n'est pas encore tout à fait née. S'en suit une suite d'interrogations et d'incertitudes de cette nouvelle mère un peu perdue dans ce nouveau rôle qui n'est pas encore et ne sera peut-être jamais le sien.
(Cliquez sur le lien suivant pour lire la suite)
Lien : http://aufildeslivres.over-b..
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