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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je ne connaissais Pavese que de réputation, sans avoir la moindre idée des thèmes de ses livres. J'ai tenté l'aventure avec ce livre trouvé sur une brocante, sans résumé, sans quatrième de couverture ; difficile d'avoir moins d'a priori ! le « roman » s'est d'ailleurs transformé à ma grande surprise en recueil de trois nouvelles au tiers de la lecture.

L'auteur y décrit les bouleversements dans la société italienne du milieu du siècle dernier, et notamment sur le changement important de la place des femmes. Ses personnages sont tiraillés entre ces deux mondes, tradition et modernité : dans le premier récit, une jeune fille découvre le monde de la sexualité avec des amis bien plus, voire bien trop délurés pour elle ; dans le second, des jeunes issus de la campagne se retrouvent confrontés à leurs homologues de la ville, leurs fêtes et leurs goûts pour la cocaïne et l'alcool ; et le dernier met en scène une femme qui a créé sa propre entreprise, et passe son temps à se justifier, qu'on le lui demande ou non, sur ses choix de vie.

J'ai eu assez de mal à me sentir concerné par ces nouvelles. Déjà, je n'ai pas trouvé d'indications claires sur l'époque que nous conte l'auteur : avant, après guerre ? Et ensuite, je ne connais pas suffisamment cette époque pour savoir quand Pavese appuyait là où ça fait mal : j'imagine par exemple que l'évocation des amours entre femmes devait secouer plus d'un coeur dans les familles de gens biens, mais comme il ne décrit que les sentiments de ses héros, et pas les éventuels jugements ou condamnations du reste de la population, on reste dans le flou sur tous ces sujets. Et à force d'évoluer dans un monde dont on ne connaît pas vraiment les règles, on se désintéresse rapidement de ses protagonistes.
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Ce que je croyais être un roman de près de 500 pages, intitulé "Le bel été" comme le mentionne le titre du livre et la 4ème de couverture, n'est en fait pas un roman (dont le premier est bel et bien intitulé "Le bel été") mais trois romans. J'ai donc été surprise àla fin du premier roman de voir un autre titre apparaître et cela a donc donné un autre point vue à l'histoire que je venais de lire puisque la fin avait sonné alors que j'en attendais la suite avec de l'action ou des événements à venir.

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Nous sommes en Italie et la première histoire raconte la vie de Ginia, jeune fille de 16/17 ans, qui vit seule avec Severino son frère. Elle va se mettre à fréquenter Amelia, plus âgée qu'elle, qui lui fera découvrir sa vie de modèle pour peintres ainsi que ses amis Guido et Rodrigues qui mènent une vie de bohème et qui peignent.Ginia veut grandir, devenir une femme mais son jeune âge et sa pudeur vont être mis à mal pardes jeunes gens plus matures qu'elle et qui envisagent les relations de façon moins candides qu'elle.

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Dans le deuxième roman l'auteur narre la vie de trois étudiants (en médecine et en droit) que sont Pieretto, Oreste et le narrateur. A l'instar des personnages du premier roman qui passaient leur vie à errer la nuit, à aller dans des bars, à mener une vie de patachon, ces trois étudiants sont du même acabit jusqu'au jour où ils font la connaissance de Poli, qui lui est fortuné. Suite à un accident et à la convalescence de Poli, les trois jeunes gens vont aller chez Oreste, dans un village de la campagne italienne, éloigné de Turin. le narrateur et Pieretto vont faire la connaissance de la famille d'Oreste, famille de paysans italiens. de temps en temps, ils s'octroient des moments d'escapade chez Poli et son épouse Gabriella dont ils ignoraient jusqu'à présent l'existence.
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Le troisième roman nous emmène à Turin où l'on va faire la connaissance de Clélia, la narratrice, qui est couturière. Originaire de Rome, elle se rend à Turin afin de superviser l'ouverture d'une boutique de confection. Là encore, comme dans les deux premiers récits, il est question de rencontres, de connaissances, de beaucoup de sorties et d'une certaine manière d'une vie de bohème où chacun, chacune, boit, sort danser, se balade en voiture le nez au vent, s'essaye au théâtre, avec toutefois en trame de fond la tentative de suicide de Rosetta, une jeune femme du groupe.

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Mon avis :

Après le premier roman j'ai été très déçue. Je trouvais cela plat ; une histoire sans but, qui ne cherchait pas à révéler grand-chose, à poser des questions. J'avais l'impression d'avoir lu le début d'un roman mais ni son déroulement ni sa fin. le second m'a d'avantage enchantée car je me suis très bien imaginée dans la campagne italienne, vivant de bons vins, de bonne nourriture, allant me tremper les pieds dans les rivières dès que la chaleur devenait insupportable. le troisième m'a ramenée vers la ville, avec une jeune fille tourmentée et je n'ai pas trop apprécié cette lecture où les personnages ont l'air d'abeilles qui butinent, tergiversent, se croisent sans cesse et ont des amitiés et des amours très fluctuentes.
Des points communs aux trois : le mal-être de certains personnages, la vie de bohème à un moment donné de sa vie, les amours des uns et des autres.
Très partagée d'autant plus que j'ai aimé le style de l'auteur et que la lecture reste très agréable mais j'ai trouvé que les histoires restaient superficielles et le contenu des romans me semblait être trop anecdotique.
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Dernière oeuvre importante publiée en 1949 du vivant de l'écrivain italien Cesare Pavese, "Le bel été" est un roman dont l'originalité vient du fait qu'il regroupe trois romans intitulés respectivement "Le bel été", "Le diable sur les collines" et "Entre femmes seules". Mais cette qualité m'apparaît comme un défaut car les trois romans se suffisent à eux-mêmes d'autant plus qu'ils ont été écrits à des périodes différentes.
Rien à voir avec un recueil de nouvelles et ce n'est pas non plus une trilogie alors je n'ai pas bien vue l'intérêt d'un tel regroupement même si le point commun est l'enthousiasme et les passions parfois déçues de jeunes gens qui découvrent la vie voire la difficulté de vivre. le cadre est essentiellement la ville de Turin d'où l'auteur est originaire.
Ce sont des romans psychologiques dans lesquels il y a peu d'actions. Il est beaucoup question d'amitié entre filles ou entre garçons mais aussi de coeurs qui palpitent et de prises de conscience du monde qui les entoure.
J'ai une petite préférence pour "Le bel été" quand la jeune Ginia qui travaille comme couturière à seize ans se lie d'amitié avec Amelia la dévergondée qui lui fait découvrir les ateliers de peintres où elle pose nue pour gagner sa vie, en ajoutant leur envie de rire et de faire la fête quand l'été est là.
Les personnages sont intéressants mais c'est une lecture qui me laisse un avis mitigé car si l'écriture est agréable j'ai eu l'impression que les histoires traînaient en longueur.


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Un roman qui aborde avec beaucoup de délicatesse, les éternels questionnements d'un être à la découverte des émois sentimentaux, mais aussi de son rapport à autrui à travers ses sentiments, son corps et par extension, sa sexualité.
C'est par le regard de la jeune Ginia, 16 ans, que Cesare Pavese décrit l'entrée d'une jeune fille en fleur dans le monde des adultes. Cette dernière évolue dans la Turin de l'après-guerre, dans l'univers très particulier (et - semble-t-il, très codifié) des artistes peintres sans envergure et des modèles alimentaires pour nus féminins.
Le lecteur accompagne (et se reconnaît forcément) dans cette découverte des déconvenues qui suivent inéluctablement toute expérience sentimentale, celles qui font le lit des attentes déçues de l'existence.
Une oeuvre pudique et crépusculaire.
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C'est mon premier livre de Pavese, c'est aussi le dernier qu'il a publié avant son suicide en 1950. Ces trois novellas sont empreintes d'une certaine désillusion devant les choses de la vie, l'éternelle duperie de l'amour et des relations entre classes, à cet âge particulier de l'adolescence qui tente de tout magnifier.
La fatigue de vivre et l'ennui transparaissent dans ces petits romans, particulièrement le dernier, adapté en 1955 par Antonioni. Ce qui m'en a rendu la lecture parfois laborieuse malgré la finesse de la peinture de Pavese.
Le Bel été, c'est celui de Ginia, 16 ans, petite romaine couturière avide d'entrer dans l'amour, et qui pour cela suit les traces d'une amie plus âgée et plus dessalée, Amelia. Celle-ci l'introduit auprès de peintres qui la font poser, et plus si affinités…
Le Diable sur les collines nous emmène aux environs de Turin, où le narrateur et ses deux amis, Oreste et Pieretto, passent leurs nuits à boire, épier les femmes et discuter sans fin. Une nuit, ils rencontrent Poli, jeune homme aisé et désoeuvré. de son côté, Oreste leur fait découvrir les bonheurs simples de la vie dans sa famille, à la campagne. Mais ils préfèrent rejoindre la compagnie de Poli et de sa jeune femme Gabriela. Un été qui laissera des traces…
Enfin, Femmes entre elles, porté à l'écran par Antonioni, se déroule dans la bonne société de Turin, où Clelia, ancienne petite turinoise modeste, doit installer une nouvelle boutique de mode pour ses patrons romains. Elle navigue entre ses rencontres masculines et la fréquentation de jeunes filles désoeuvrées de la bourgeoisie, dont l'une fait une tentative de suicide. le regard de Clelia est particulièrement froid et désabusé devant les aventures des uns et des autres.
Il ne me reste plus qu'à découvrir le film d'Antonioni, sans urgence…
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Cesare Pavese, je ne connaissais pas.

Mais depuis la conférence organisée par le club lecture, Pavese sort de l'ombre (ou alors c'est moi qui le remarque ?). Dans une librairie, j'ai vu un Post-it "Lisez la poésie de Pavese !"

J'ai commencé par "le bel été". C'est bien écrit, c'est raffiné. Les troubles et les émois des jeunes filles sont bien relatés, j'y ai trouvé beaucoup de pudeur et de sensibilité. le passage à l'âge adulte n'est pas anodin. La ville est opposée à la campagne moins prétentieuse.

Cependant, je me suis tout de même ennuyée : il y a peu d'actions, l'époque n'est pas indiquée, les jeunes sont issus de la bourgeoisie de Turin. On fait beaucoup la fête. C'est une vie de bohème joliment racontée et pleine de bavardages…

Une lecture que je ne regrette pas.
Je garde pour plus tard "Le métier de vivre".
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