Le désert des miroirs, troisième album de la série Aâma, tranche quelque peu avec ses deux prédécesseurs. Si La multitude invisible se dotait d'une ambiance de plus en plus malsaine à tendance onirique, elle vire ici carrément au cauchemar cruel et sans pitié.
Plongés au beau milieu d'une flore extravagante, attaqués de toute part par des créatures haineuses mi-robotiques mi-biologiques, Verloc, Conrad et le robot
Churchill, accompagnés de scientifiques tout aussi paumés qu'eux (et d'une petite fille dont l'identité reste floue), se débattent et essayent de trouver… quoi ? Une sortie ? Une explication ? Les deux, probablement. Après une entrée en matière tambour battant, le désert des miroirs donne heureusement au lecteur quelques occasions de respirer, même si ceux-ci ne durent jamais bien longtemps. En tout cas, le rythme de l'histoire s'accélère et cet album semble constituer un tournant tant sa construction diffère de ses prédécesseurs. Par ailleurs, s'y plonger sans avoir lu ces derniers est probablement une expérience bizarre, à déconseiller si on souhaite y comprendre quoi que ce soit.
Alors que certaines questions commencent à trouver des réponses, d'autres s'épaississent davantage. Ce qui est sûr en tout cas, c'est que j'ai lu cet album d'une traite sans pouvoir m'arrêter – deux fois en deux jours – et que ce cauchemar délirant n'en est en fait pas un. Il s'agit au contraire d'une histoire parfaitement maîtrisée et superbement dessinée par
Frederik Peeters. le prochain de la série devrait débarquer dans les prochains mois et je piaffe déjà d'impatience.
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