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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Spero Lucas, ancien marine reconverti dans l'investigation privée est contacté par Anwan Hawkins, trafiquant de marijuana qui, depuis sa prison, voit sa nouvelle filière d'approvisionnement court-circuitée et ses colis disparaître.

Comme souvent chez Pelecanos, l'intrigue tient en quelques mots. Essentiellement parce qu'elle n'est que prétexte à raconter non pas une histoire, mais une ville, Washington, toujours, et un personnage. C'est ce qui à fait le charme très particulier de cet auteur mais aussi, plus récemment, sa faiblesse avec une grande tendance dans ses derniers romans à se montrer répétitif et à verser dans un sentimentalisme un peu artificiel et lassant.

C'est donc avec une certaine appréhension que l'on abordait ce nouveau roman, en même temps qu'avec l'espoir de retrouver le Pelecanos qui nous avait emballé avec les enquêtes de Nick Stefanos, de Dereck Strange, de Terry Quinn ou la vie de Dimitri Karras.
Force est de constater que le pari est en partie tenu avec cette Balade dans la nuit qui nous fait retrouver avec plaisir les rues de Washington et découvrir un nouveau personnage, apparemment amené à revenir, à la fois attachant et complexe.
Hanté par la violence de la guerre, entouré d'amis vétérans portant les séquelles physiques et psychologiques des dernières guerres menées par l'Amérique, Spero Lucas se révèle bien moins lisse qu'il n'y paraît, guidé par des principes, certes, mais qui n'hésite pas non plus à s'arranger avec sa conscience lorsqu'il tend à aller à leur encontre. Un personnage qui fait aussi des choix qui ne sont pas forcément les bons et se trouve forcé de les assumer. Bref, un de ces héros dont Pelecanos a le secret et dont on se demande, roman après roman, si sa chute est inéluctable où s'il arrivera à s'agripper à quelque branche en cours de route.
Certes, l'indéfectible pessimiste lecteur de romans noirs pourra regretter encore une certaine tendance chez l'auteur à chercher à émouvoir le lecteur avec des ficelles un peu grosses et une propension à vouloir à tout prix protéger ses personnages là où, il y a quelques romans de cela, il nous surprenait en les malmenant sans vergogne ou, même, en les envoyant à la mort. Mais on oubliera pas qu'il inaugure là une nouvelle série et qu'il y a fort à parier que les choix que commence à faire Spero Lucas dans Une balade dans la nuit auront des répercussions dans les prochains volumes qui lui seront consacrés.

C'est donc avec plaisir que l'on retrouve un Pelecanos en forme, qui semble retrouver peu à peu sa créativité et surtout sa capacité à jouer sur la complexité des personnages plutôt que sur le sentimentalisme facile et un peu grossier. le plaisir aussi de cette façon qu'a l'auteur, en quelques mots ou en quelques dialogues bien sentis, de nous faire découvrir sa ville et de donner de l'épaisseur à son roman. On espère plus maintenant que de le voir confirmer tout cela, en encore mieux, dans son prochain livre.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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George P. Pelecanos, né en 1957 à Washington, est un écrivain et scénariste américain, auteur de romans policiers. Il amorce une carrière de romancier en 1992 par l'écriture de romans dont le personnage principal est Nick Stefanos, un Grec de Washington qui travaille parfois comme détective privé puis, en 2001, une nouvelle équipe de détectives privés, Derek Strange et Terry Quinn. Une Balade dans la nuit (2013) est le premier du cycle Spero Lucas.
Washington. Anwan Hawkins dirige un trafic de drogue depuis sa cellule de prison ; jusqu'à ce qu'un premier colis lui soit dérobé. Par l'intermédiaire de son avocat, il engage Spero Lucas, enquêteur du juriste depuis son récent retour d'Irak, pour retrouver le colis qui coûte un paquet…
Un gros méchant Ricardo Holley et son fils Larry, flic ripou, des gros bras avec de petites cervelles, des témoins malheureux d'avoir vu ce qu'il ne fallait pas voir, un enquêteur porté sur les femmes, « Son père lui avait dit un jour : « Ne laisse passer aucune occasion » et le fiston aimait bien son papa, etc. A chaque fois ça m'ennuie de résumer ce type d'ouvrage car en quelques lignes, sans tout vous dire pour ne pas vous gâcher la lecture, j'ai l'impression de répéter toujours la même histoire. Pour être clair et sans ambiguïté, l'intrigue reste pourtant très agréable à suivre. Voilà qui est dit.
Et comme d'habitude, une fois encore, c'est l'écriture qui fait le tri entre les bons et les mauvais polars. George Pelecanos connait son boulot, ce qui fait de ce bouquin, mieux qu'un vulgaire roman policier, un bien bon roman. Au début, le temps de m'y faire et de comprendre sa démarche, je me suis pas mal agacé du style de l'écrivain : une avalanche de détails superflus au premier abord, comme ces marques commerciales citées à tout bout de champ, limite placement de produits ; ou bien ces précisions géographiques exagérées, pour chaque déplacement dans la ville, les noms des rues ou des carrefours sont énumérés, pire qu'un GPS en folie !
Puis la logique m'est apparue. le roman est prétexte à une sorte de reportage sociologique sur Washington, d'où cet aspect journalistique parfois. On côtoie la société en marge de la ville, ses démunis, les toxicos ou les vétérans désoeuvrés à leur retour des lieux de guerres. Les marques commerciales symbolisent notre époque en tape à l'oeil et le maillage routier de la capitale américaine met Washington en valeur, en faisant un personnage à part entière.
Le roman intègre aussi de bien belles choses comme cet attachant personnage d'Ernest, un jeune garçon élevé par une mère célibataire, rêvant de faire des études de cinéma. Et plus largement, il y a la notion de famille et de rapport père/fils, Spero Lucas qui se rend régulièrement sur la tombe de son père et s'intéresse de près aux projets du jeune Ernest, à moins, en plus conflictuel qu'on évoque les rapports familiaux chez les Holley…
Tout cela nous donne un bouquin épais en contenu et un polar beaucoup moins formaté que d'autres. Une bonne lecture.
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Je ne connaissais pas encore l'auteur avant d'ouvrir ce livre reçu en service de presse et, n'étant pas une grande lectrice de polars, j'ai fait passer bien d'autres romans avant celui-ci si bien que je suis désormais à la limite du dépassement de la date prévue pour la remise de mon billet.
J'ai eu tort cependant en craignant d'être déçue car, bien que le schéma de ce roman soit des plus classiques, plusieurs particularités ont retenu mon attention et ont réussi à m'intéresser. J'ai déjà lu à plusieurs reprises des histoires de drogue et de colis interceptés. Retrouvé ici le détective, retour de guerre - l'Irak, cette fois – qui a du mal à réintégrer la société américaine et ses contraintes. Très peu fan des pages d'action et de violence, j'ai tendance à les sauter tant j'en devine l'issue : il faut que le héros s'en sorte, bien sûr, amoché ou pas.
Ici, il s'agit de Spero Lucas, le nouveau détective de choc. Il a tout pour plaire, cet enquêteur au grand coeur, pas besoin d'énumérer ses qualités et ses défauts, Ce sont toujours à peu prés les mêmes et ce qui ne gâte rien, il est très famille et retourne soutenir sa mère , veuve depuis peu et qui apprécie un peu trop les petits verres d'alcool, le soir, pour se donner du courage. D'origine grecque, d'une famille émigrée aux Etats-Unis, à Washington, dans un quartier violent, il est très protecteur envers elle. Ce que j'ai le plus aimé, c'est ça justement, la vie quotidienne et les déambulations dans les rues de Washington. On s'y croirait tant les indications sont précises: les lieux, les vêtements, le langage, les gestes. On visualise très bien et c'est ainsi que j'ai fini par m'intéresser aux personnages et à suivre avec plaisir les péripéties du héros à tendance solitaire et des dangereux trafiquants.
Lien : http://liratouva2.blogspot.f..
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Le livre est écrit par le scénariste de The Wire et on peut aisément reconnaître son univers et ses thèmes de prédilection. L'histoire est assez (trop ?) classique pour ce type de roman et les personnages sont trop lisses. L'intrigue maque également parfois de cohérence. Un livre qu'on a l'impression d'avoir déjà lu. Un page turner pour la plage.
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Je n'ai jamais lu de scenario mais ce roman policier me donne l'impression d'un plan détaillé destiné au septième art ; tout est systématiquement et minutieusement décrit ; comment et avec quoi les personnages sont habillés ; quels véhicules sont utilisés, marque, gamme, couleur et options ; le genre musical, les groupes, les auteurs sont détaillés ; les quartiers de Washington sont longuement explorés, les rues, les maisons, les trajets ; j'ai trouvé ce remplissage envahissant.

Peut-être pour que le lecteur se sente proche des protagonistes, Pelecanos fait méthodiquement du placement de produit, ce qui n'apporte rien à l'intrigue mais évoque une série pour le 'prime time'.

J'ai trouvé les personnages stéréotypés, Spero Lucas sportif, on ne compte plus les séries de pompes, les kilomètres de vélo, les sorties en kayak, le nombre de douches, le sexe hygiénique libéré, la fumette récréative, les femmes jeunes, belles, libérées, cultivées ; les méchants sont des affreux, les flics sont pourris, les amitiés sont indéfectibles, la famille est primordiale ; impression de déjà vu, un peu facile.

Malgré tout, lu jusqu'au bout, et j'en lirai certainement un autre avec tous ces défauts.
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Un héros, des méchants, de la testostérone, des femmes toujours jeunes, belles et cultivées (tout de même), une maman vénérée glissant peut-être vers l'alcoolisme sous le regard inquiet mais attendri de ses fils, une intrigue sans intérêt mais efficace, je continue ?
Bref, quand la saison 1 de "The wire" fait partie du Top 3 de vos séries préférées, vous vous devez de lire au moins un roman de son scénariste. Chose faite, et je lirais volontiers un autre titre plus récent. Un conseil à me donner ?
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