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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Durant les années fastes du règne du shah d'Iran, son épouse s'est attachée à rassembler le meilleur de l'art occidental pour ouvrir à Téhéran le premier musée d'art moderne.
Printemps 1979, la révolution islamique chasse l'empereur et famille. Il instaure un nouvel ordre moral où l'art en général, la peinture en particulier, a peu de place.
Occupé par les mollahs, le musée devient un enjeu politique, les oeuvres presque des otages du régime. Par le biais du hasard qui parfois fait bien les choses, Cyrus, devient gardien d'un trésor menacé par l'obscurantisme religieux. A l'instar de Rosa Valland durant la Seconde guerre mondiale, il veille sur les peintures comme une mère sur ses petits.
En dépit d'une écriture sans grâce et d'une ligne narratrice simplette, le roman reste intéressant par son sujet.
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Iran. Téhéran.
1977. Un jeune homme a la condition sociale modeste devient le gardien du nouveau musée d'art contemporain créé et voulu par l'impératrice, femme du chah, Farah Pahlavi.
Il n'y connaît rien pourtant les oeuvres de Gauguin, Monet, Pollock,Warhol... l'interpellent, l'appellent. L'émotion, l'apaisement sont au rendez-vous au contact de ces oeuvres, symbole du visage de l'Iran tourné vers l'occident.

Une ouverture occidentale que le peuple iranien ne comprend pas. le chah a des idées et des actions beaucoup trop fastueuses tandis que le peuple croule sous la pauvreté. Les oppositions à cette monarchie sont réprimées.

Le peuple grogne, finit par se soulever au nom d'un idéal de liberté dont se sert l'islamiste Khomeyni.
Le jeune gardien est inquiet mais reste hermétique à cette opposition. Seul compte les oeuvres, dont il apprend l'histoire au gré des rencontres, au gré de ses émotions.

Alors quand le peuple finira par faire exiler le chah et sa femme, et que le régime deviendra islamique, le gardien n'a qu'un seul but : sauver les oeuvres.
Y arrivera t-il ?

C'est une histoire vraie et méconnue du grand public qui s'ouvre à nous dans cette lecture.
Une plongée dans la belle Iran qui plongera, malgré elle, dans l'obscurantisme.
J'aime les petites histoires dans la Grande. J'aime ces gens qui ont, inconsciemment, jouer un rôle et qui parti de rien, ont un destin extraordinaire.
Le gardien est de ceux-là.

Malgré tout, j'attendais peut-être un peu trop de fiction dans ce récit dont l'écriture journalistique (l'autrice est grand reporter) et souvent, très factuelle, m'a lassée.
Un livre dont j'aurais, sans aucun doute, beaucoup plus apprécié la lecture s'il n'y avait pas ce contexte où dès que t'allume la télé, t'as envie de te pendre 😂.
Je conseille toutefois ce premier roman pour tous ceux qui veulent découvrir et comprendre l'histoire de l'Iran.

Lu dans le cadre des @68premieresfois.
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« Ce roman s'inspire d'une histoire vraie, celle du musée d'Art contemporain de Téhéran, ouvert en 1977. Un musée dont le destin est intimement lié à celui de son gardien, gamin des bas quartiers, qui a contribué à sauver et à conserver les trésors de l'impératrice Farah Diba lors de la révolution islamique de 1979. »
Ensuite, Stéphanie Perez modifie des noms, ajoute des éléments de fiction et écrit ce premier roman. On ne peut que louer l'intention de ce roman. C'est une ode à l'art, à la culture et à la liberté. Cependant j'ai vraiment peiné à trouver le rythme, la petite musique de l'écriture de l'autrice. Je n'ai pas eu de coup de coeur comme mes camarades anciens jurés du Prix Orange du Livre. Ce n'est donc pas un titre que je défendrai pour figurer parmi les finalistes même si je pense qu'il plaira à un grand nombre de lecteurs.
Je vous laisse donc découvrir l'incroyable aventure de ce jeune gardien de musée à Téhéran, Cyrus Farzadi, qui sauva de la destruction de nombreuses toiles de grands peintres occidentaux. Les passages où il s'ouvre à la peinture sont touchants. Vous pourrez vivre à ses côtés la révolution islamique et comprendre un peu mieux l'Iran.
Stéphanie Perez est grand reporter pour France Télévisions. Elle connaît très bien son sujet. Peut-être a-t-elle eu du mal à franchir la frontière de la fiction et s'affranchir de l'écriture journalistique.
Lien : https://joellebooks.fr/2023/..
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1979, Téhéran. Poussés par le vent révolutionnaire gonflé de toutes les peurs, de toutes les frustrations, de tous les mécontentements d'un peuple usé par trop d'injustices, deux avions se croisent dans le ciel iranien. L'un mène vers l'exil la famille honnie du Chah, l'autre ramène du sien celui qui porte tous les espoirs de ces hommes et de ces femmes en colère : l'ayatollah Rhomeini. Mais, loin d'alléger la chape de plomb et d'angoisse qui pesait sur leurs épaules, c'est un épais voile noir qui s'abat sur les Iraniens, tressé des interdits et des impératifs d'un islam à la rigueur dépourvue de lumière. Quelle place reste-t-il à la culture et à la curiosité de l'autre dans cet Iran qui s'étrique sous des règles sans humanité ni nuances ? Cyrus, jeune homme sensible et discret se fait le témoin de ce monde qui change, passant d'une violence à une autre. D'abord simple convoyeur d'oeuvres d'art découvrant par hasard un univers de beauté et de connaissances, il devient le gardien dévoué d'un trésor dont il devine puis mesure l'ampleur et l'impérieuse nécessité qu'il y a à la protéger de l'obscurantisme afin de pouvoir, un jour peut-être, l'offrir à nouveau aux yeux du monde.
En ces jours troubles où l'Iran reprend une place prépondérante dans l'actualité, j'ai trouvé très intéressante l'idée de Stéphanie Pérez de nous replonger dans l'un des moments de bascule de ce pays, source de tant de fantasmes. A la lecture de ce texte, m'est revenu le souvenir d'un autre récit, passionnant, touchant, Les passeurs de livres de Daraya, de Delphine Minoui, mémoire d'un autre régime imposé dans la violence, d'une autre culture sacrifiée sur l'autel du fanatisme. Peut-être est-ce le souvenir de la très forte émotion soulevée alors qui a rendu plus fade celle de cette nouvelle lecture ? Peut-être l'impression que ce récit hésite trop à prendre parti entre roman et documentaire ? Si la lecture du Gardien de Téhéran m'a été agréable et très instructive, la plume de Stéphanie Pérez restituant avec assurance le déroulement de ces heures historiques, elle a cependant peiné à susciter, malgré le personnage de Cyrus auquel on la sent attachée à rendre hommage, autre chose qu'un intérêt purement intellectuel, ce qui, avouons-le, est déjà formidable !

Lien : https://magali.bertrand@neuf..
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1977. Cyrus est un jeune iranien des quartiers pauvres. Un jour, on lui propose un travail de chauffeur pour le futur musée d'art de l'impératrice. Il doit aller récupérer de manière discrète les oeuvres que le palais vient d'acquérir.

En plein krak pétrolier, seul l'Iran peut investir dans l'art et l'impératrice va mettre la main sur des oeuvres d'exception. Mais l'eau commence à bouillir dans le pays. Les dépenses pharaoniques du Palais laisse le peuple dans la pauvreté et la souffrance. La révolte se prépare.

Mais l'ouverture du musée se fait en grande pompe et le monde entier est présent. Quelle collection !
Peu de temps après, le pays éclate, l'empereur et sa femme fuient, les grandes familles aussi et la guerre civile commence. La culture occidentale et américaine doit disparaître. On brûle, on casse, on tue. L'Iran moderne s'effondre pour laisser place à une démocratie islamique des mollahs.

En ce temps, enfouient dans les sous sols du musées les oeuvres les plus amblematiques de l'art modernes vont rester cachées et protégées par Cyrus, pendant des décennies.

J'ai été touchée par ce pays qui s'effondre, la volonté d'un peuple de vivre, et l'enferme ment qu'il subit par la suite. La souffrance de la jeunesse.

Ce pays semble magnifique et pourtant, tout le restreint.

J'aurais aimé plus de rythme, plus d'air et dénouement. C'est une période terrible pour ce pays et on reste en superficie. Certes le sujet est l'art et la sauvegarde de tableaux emblématiques, mais indirectement, des hommes et des femmes meurent dehors. Il y a un coté un peu propre, un peu bourgeois dans l'écriture de ce roman.
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Intéressant mais il manque un souffle romanesque car c'est **dit**roman.

En fait c'est une très bonne analyse journalistique du déclin annoncé du shah & des ses folies
Un empereur qui voulait une dynastie alors qu'il n'avait aucune antériorité des ancêtres. Il n a réussi qu'à entrainer tout son peuple dans les griffes des ayatollahs,
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