Iran. Téhéran.
1977. Un jeune homme a la condition sociale modeste devient le gardien du nouveau musée d'art contemporain créé et voulu par l'impératrice, femme du chah,
Farah Pahlavi.
Il n'y connaît rien pourtant les oeuvres de Gauguin, Monet, Pollock,Warhol... l'interpellent, l'appellent. L'émotion, l'apaisement sont au rendez-vous au contact de ces oeuvres, symbole du visage de l'Iran tourné vers l'occident.
Une ouverture occidentale que le peuple iranien ne comprend pas. le chah a des idées et des actions beaucoup trop fastueuses tandis que le peuple croule sous la pauvreté. Les oppositions à cette monarchie sont réprimées.
Le peuple grogne, finit par se soulever au nom d'un idéal de liberté dont se sert l'islamiste Khomeyni.
Le jeune gardien est inquiet mais reste hermétique à cette opposition. Seul compte les oeuvres, dont il apprend l'histoire au gré des rencontres, au gré de ses émotions.
Alors quand le peuple finira par faire exiler le chah et sa femme, et que le régime deviendra islamique, le gardien n'a qu'un seul but : sauver les oeuvres.
Y arrivera t-il ?
C'est une histoire vraie et méconnue du grand public qui s'ouvre à nous dans cette lecture.
Une plongée dans la belle Iran qui plongera, malgré elle, dans l'obscurantisme.
J'aime les petites histoires dans la Grande. J'aime ces gens qui ont, inconsciemment, jouer un rôle et qui parti de rien, ont un destin extraordinaire.
Le gardien est de ceux-là.
Malgré tout, j'attendais peut-être un peu trop de fiction dans ce récit dont l'écriture journalistique (l'autrice est grand reporter) et souvent, très factuelle, m'a lassée.
Un livre dont j'aurais, sans aucun doute, beaucoup plus apprécié la lecture s'il n'y avait pas ce contexte où dès que t'allume la télé, t'as envie de te pendre 😂.
Je conseille toutefois ce premier roman pour tous ceux qui veulent découvrir et comprendre l'histoire de l'Iran.
Lu dans le cadre des @68premieresfois.