Le Café du Pont : Parfums d'enfance

J'aime bien la poésie de Pierre Perret, je m'attendais à retrouver ce même style dans cette autobiographie. J'ai été déçue. le texte m'a paru fade, sans grand intérêt.
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Pierre Perret nous raconte son enfance et son adolescence, qui fut bien remplie en rencontres et en découvertes des trésors de la nature. Ce qui l'amène à déplorer, à certains passages, la jeunesse d'aujourd'hui, perdue sans télé et internet, et les graves problèmes écologiques..... C'est dommage que M. Perret ne fasse pas le lien avec la connerie humaine (pour parler comme lui !) qu'il nous narre pourtant en long et en large...!!! Là où beaucoup voient des témoignages cocasses de joie de vivre, de truculence et de débrouillardise, j'ai vu ceux de la guerre, et de la bassesse des hommes ! J'ai lu de façon lucide des histoires sordides d'ivrogneries et d'adultères que je ne peux trouver amusantes !, des anecdotes sur des bagarres, sur un père frappant ses fils, sur un fils désobéissant à sa mère malade des nerfs avec la complicité du père, et un florilège des petits défauts humains, vols, mensonges, méchanceté, gourmandise menant au diabète. ...... Certaines histoires semblent exagérées (l'amant caché dans l'armoire, ses habits cachés sous le lit, retournant nu chez lui...alors qu'il s'enfuit pourtant pendant que le couple dîne dans sa salle à manger !) ou carrément fausses (le serpent venant têter le sein de la jeune mère endormie) ! Et l'on aurait pû se passer des descriptions de séances de branlettes collectives des garçons et autres choses intimes, surtout que c'est raconté avec une fierté toute masculine qui est bien sotte... est-ce que les filles comparent leurs seins ou font cela ensemble ? J'ai donc découvert un Pierre Perret qui m'a déçue par son manque de finesse ! Seul le long passage des moments passés avec sa mémé Anna qui lui apprend tout des bons produits de la nature, et aussi celui des colonies de vacances sont un régal car ils transmettent des valeurs simples et saines. A titre de comparaison je préfère nettement la "soupe au herbes sauvages", son message pacifiste et la dame qui l'avait écrit, toute en gentillesse et sensibilité.