Je sors de cette lecture un peu contrastée car si j'ai aimé ce récit d'enfance "vintage" "carte postale" "vieille France" digne des Choristes (je pense notamment à la description des fièvres enfantines, quand on s'attache à des éléments visibles qui nous font délirer, ou bien aux bals guinguette où Perret a démarré), en revanche, plusieurs faits m'ont pas mal gênée. Il s'agit bien sûr d'une lecture rétrospective et on pourra m'accuser d'anachronisme, mais il m'a semblé que l'auteur euphémisait considérablement le harcèlement vécu par sa mère alors qu'il était jeune bébé ; harcèlement par un voisin qui tente même de forcer la porte de la maison familiale pour profiter d'elle (!). Egalement, la description du Café du Pont, pour pittoresque qu'elle soit, dissimule assez mal l'alcoolisme invétéré de la France d'alors, qui tenait le coup entre deux verres... Parmi les rires, il faut lire la solitude et la tristesse... Un père qui frappe son garçon jusqu'à le mettre en danger, une mère qui s'épuise littéralement comme si c'était normal... le côté récit d'enfance est donc tout à fait rempli, mais certaines complaisances ont gâché l'expérience de lecture.
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Tout en tendresse, humour, l'auteur relate son enfance heureuse entre des parents aimants.
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