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Chers amis fans de bandes dessinées et de fantasy, je suis au regret de vous annoncer que "Les Maîtres inquisiteurs" sont une chouette série de plus à suivre, car réalisée par la même équipe qui nous a offert les sagas des "Terres d’Arran".

Une fois de plus la fantasy française assume pleinement ses héritages rôlistiques avec un background de bon aloi. Cette série se déroule dans le monde secondaire d’Oscitan, longtemps déchiré par une guerre totale entre elfes, humains, nains et géants. Au fond du gouffre les mages décidèrent de s’impliquer pleinement en œuvrant au retour de la paix, par tous les moyens s’il le fallait. Aujourd’hui les deux empires du mage empereur et de la mage impératrice dirigent les maisons des Tyrs, des Ashinns, des Mannlander, des Mokhans, des Shakars et de la Confrérie Royale des Chênes, assistés par l’inquisition et ses cinquante mages justiciers, appelés maîtres inquisiteurs, qui essaye de faire régner la paix et la justice aux quatre coins du monde. Un "Judge Dredd" fantasy : mais quelle idée coolissime !
Toutefois comme toutes les série qui veulent miser sur background et worldbuilding sans encore avoir le temps voire les moyens de les installer, on entre de plein pied dans univers et on a l’impression de de prendre encours de route une série au long cours…

C’est au lendemain de cette interminable guerre, que dans la ville d’Ares, siège de l’Inquisition, nous faisons connaissance avec le mage justicier Obeyron, présumé mort en mission dans la Péninsule des Soupirs quarante ans auparavant, et désormais en quête de réponses et de vengeance. Questionnant au poing ou au couteau ses anciens ennemis et adversaires, le maître inquisiteur souhaite savoir qui a commandité son meurtre, celui de son ami elfe I’Jaren, et ceux de tous les membres du convoi de pionniers qui les avaient accompagnés dans leur mission d’exploration. Et les suspects sont légions : le roi Charles, Aran la pourriture carriériste, Hypnares le commandant raciste, Hen’gonar l’officier sadique, Guimeod le cartographe corrompu, Achylein, le capitaine de la cavalerie, Louteran le grand archiviste, l’exploitant d’enfants Gearsen, le baron des voleurs…

La narration aux petits oignons d’Olivier Peru alterne présent et passé : au fur et à mesure de l’avancée de l’enquête, nous découvrions qui était Obeyron, ce qui lui est arrivé, et ce qu’il est en train de devenir…

Les dessins de Pierre Denis Goux sont assez réussis avec une ambiance sombre, des personnages tous identifiables et expressifs, des arrière-plans travaillés, un cadrage et une mise en scène soignés. Et pour ne rien gâcher les couleurs de Digikore Studios sont à l’avenant, mieux elles nous offrent des visuels différentes pour la narration au présent et la narration du passé ! Bref, on est vraiment dans le haute du panier des productions Soleil. Je ne connais pas assez "Servitude" pour être catégorique, mais il m’a semblé qu’on lorgnait un peu sur la série de Fabrice David et d’Eric Bourgier.

Derrière une sombre histoire de vengeance, Olivier Peru nous raconte une belle histoire d’amitié… Vu que je suis presque sûr qu’il y a un peu du scénariste derrière l’elfe I’Jaren, y a-t-il un peu du dessinateur derrière le mage Obeyreon ?
Ce tome 1 est loin d’apporter toutes les réponses, se payant même de faire du foreshadowing sur l’opposition entre mages et sorciers avant de conclure sur un bon petit cliffhanger des familles appelant un « To Be Continued ». Vite la suite avec l’histoire du mage justicier Sasmaël !
Lien : http://www.portesdumultivers..
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C'est mon mari qui est, à la base, fan d'héroïc fantasy et, de fil en aiguille, il a réussi à m'immerger un peu dans son monde. C'est donc lui qui a emprunté cette série à la médiathèque et c'est donc, après lui, que je la découvre. Certes, je serais incapable de vous en parler aussi bien que lui le ferait ni même aussi bien des autres auteurs de babelio qui se sont penchés sur cet ouvrage mais, tans pis, je m'y risque quand même, pour ceux et celles qui voudraient eux aussi découvrir cet univers.

Nous sommes en l'an de grâce 1150 et après d'innombrables guerres entre humains et autres créatures fantastiques, il semble que la paix soit enfin annoncée. Lorsque j'emploie le mot "semble", ce n'est pas à tord car il est fort probable que cette dite paix ne soit qu'un leurre et que les hostilités qui ont fait moult ravages soient bien près de recommencer. A quelle échéance, cela je ne saurais vous le dire mais il est très probable que ce soit dans un délai très court. Dans un monde, bien que gouverné par un roi où il semble que ce soit les mages qui, ayant une capacité de vie bien plus longue que le commun des mortels, semblent en réalité être à la tête du pays et sont censés faire régner l'ordre et la justice et que l'on devrait donc qualifier de pacifiques, tout ne va cependant pas pour le mieux. le maître inquisiteur Obeyron, personnage principal de ce premier tome a d'ailleurs pu le constater de lui-même. Après avoir été envoyé par le roi dans la "forêt des soupirs" avec femme et enfants et quelques autres compagnons d'armes, il se rend vite compte qu'il a été envoyé dans un piège visant sa propre mort. Si lui en réchappe, il n'en est pas de même pour sa famille et pour son fidèle elfe qui va continuer à le hanter bien longtemps après sa mort. L'accompagnant partout où il va, ce dit elfe dont j'ai du mal à retenir le nom, que personne d'autre que lui ne peut apercevoir, va tel un fantôme, se faisant l'avocat du diable en étant comme sa propre conscience, va accompagner notre héros dans ses recherches pour savoir qui a bien pu être à l'initiative de ce plan diabolique. Ce qu'Obeyron va découvrir dépasse les limites de l'imaginable car il se s'attendait pas à avoir autant d'ennemis, censés servir la même, cause que lui, à savoir la paix et la justice. Aussi, plus qu'une seule chose compte désormais pour lui : la vengeance !

Un ouvrage extrêmement bien travaillé du point de vue graphique,, un scénario prenant, drôle en de courts instants, qui plonge le lecteur dans un univers de contes et de légendes mais avec certaines scènes un peu trop crues à mon goût, d'où cette note mitigée pour ce premier tome. J'ai néanmoins hâte de découvrir la suite !
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Après l'excellente série "Mjollnir", je me suis laissé tenté par "les Maîtres Inquisiteurs" également issue de la collaboration entre le scénariste Olivier Peru et le dessinateur Pierre-Denis Goux (du moins ce premier tome, la série semblant devoir se décliner en une succession de one-shot se déroulant au sein du même univers)

Dans le monde d'Oscitan, une guerre sans pitié opposa pendant de nombreuse années humains, elfes, nains et géants. Alors que rien ne semblait pouvoir arrêter le chaos et le morcellement des peuples, les mages, restés neutres pendant longtemps, sortirent de leur réserve et surent imposer la paix, grâce, notamment, à un projet politique : l'unification du monde, au sein de deux empires, un dirigé par un mage empereur et le second par une mage impératrice. Mais cette UE fantasy se heurte, elle aussi, à des résistances. Non seulement il faut assurer et consolider la paix chèrement acquise, mais également tenter de convaincre nombre de réticents de l'utilité d'assurer l'unité politique par la promotion de lois communes. C'est le rôle de l'Inquisition et de ses mages guerriers, dirigée par trois juges et qui tient plus des missi dominici de Charlemagne que de la redoutable institution catholique chargé de traquer les hérétiques de tous poils.

Le héros de ce premier tome, Obeyron, est un de ces mages guerriers, sans doute le plus impitoyable de tous, de retour à Ares (la ville ou siège l'Inquisition), quarante ans après avoir été envoyé dans la redoutable péninsule forestière des Soupirs, alors que la guerre s'achevait, afin d'y convertir les clans autochtones aux visées des trois juges. Tout le monde le croyait mort dans le massacre, par les redoutables dragons noirs qui infestent la forêt des Soupirs, de l'expédition de pionniers qui l'accompagnait, lui et son acolyte elfe L'Jaren. Il faut dire que son sens intransigeant et expéditif de la justice lui a attiré nombre d'ennemis et, tel un Punisher version fantasy, il revient se venger de ceux qui ourdirent ce complot pour se débarrasser de lui...

J'ai globalement apprécié ce premier tome dont l'univers ne ferait pas tâche au sein des différents mondes de Dongeons et Dragons même si je trouve cette entrée en matière un poil en dessous de "Mjollnir", et ce, pour trois raisons :

-malgré le glossaire présent au début de l'album pour nous aider à nous familiariser avec un univers qui, bien que classique dans l'esprit, semble ambitieux en terme de développement, on est immédiatement projeté dans l'action. Même si celle-ci est servie par une narration plutôt réussie, basée sur des allers et retours entre passé et présent, elle est centrée uniquement sur l'histoire d'Obeyron et un tome d'introduction, pour nous acclimater au monde d'Oscitan n'aurait pas été de trop

-le personnage d'Obeyron est, certes, efficace, mais manque un peu, à ce stade, de profondeur et apparaît un poil caricatural

-au niveau graphique, bien que j'ai retrouvé les mêmes qualités que dans "Mjollnir" (sens du cadrage, soins apportés aux décors), j'ai trouvé le dessin moins réussie, comme si les auteurs avaient été davantage contraints par les délais.

Néanmoins les aventures d'Obeyron se suivent avec plaisir et raviront sans doute aisément les amateurs de fantasy et de jeux de rôle.
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Encore une bande dessinée choisie avec soin... Je ne regrette pas mon choix, même si, comme toute série BD à rallonge, je vais sans doute finir par abandonner en cours de route. Deux tomes de "Nains" par là, trois d'"Elfes" par ci, 4 de "maîtres inquisiteurs", lol...

Ce n'est pas très grave, car tant que je prends plaisir à lire celles que j'ai, bah ma foi, le contrat est rempli.

Et ici il est bien rempli. Les dessins sont magnifiques, et c'est une histoire de vengeance, autant dire que ça partait bien pour moi, lol !

Il y a quand même un "ola" qui m'a fait enlever une étoile, c'est que je trouve Obeyron un poil trop provocateur et violent pour être vraiment crédible en vengeur victime d'une injustice... Que son ami I'jaren (et sa famille) ait lui été une réelle victime, ça oui, mais pour Obeyron, rien à faire, ça ne passe pas, car au fond il n'assume pas ce qu'il a provoqué, et ça m'a déplu. Quand on s'attaque à des crevards sans les buter, faut pas s'étonner qu'ils reviennent à l'attaque, en douce et par derrière, forcément, c'est des crevards...

Je ne suis pas du genre violent, à donner la première baffe, mais il ne faut juste pas me chercher, un peu comme Maximus de Gladiator.
Et quand on cherche les problèmes, on les trouve sans problème, je l'ai souvent dit à mes gosses et ça s'est toujours vérifié, que je sache. En les exhortant à ne pas s'en étonner et en assumer les conséquences... Point barre.

Obeyron est somme toute assez loin de ma philosophie de vie générale, j'ai donc lu son histoire avec intérêt, en appréciant la qualité des dessins, mais sans vraiment arriver à y adhérer... La fin de ce tome 1 est toutefois assez accrocheuse pour donner envie de continuer.
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Le Maître Inquisiteur Obeyron ne laisse personne indifférent et a pléthore d'ennemis. Bon nombre de personnes ont souhaité sa mort.

Il faut dire aussi que cet Inquisiteur est violent et n'hésitera pas à vous coller une ordonnance et une sévère, si vous franchissez la ligne rouge (ou pour moins que ça).

Obeyron correctionne fort : il émascule, il éborgne, il emprisonne, il casse des membres ou pire…

La justice c'est lui.

Reprochant à certains de torturer des prisonniers de guerre, il n'hésite pas lui-même à passer par ces extrémités lorsqu'il veut des renseignements ou faire avouer des suspects/coupables. Tout les moyens sont bons pour lui.

Là, tel un Sherlock Holmes qui aurait reçu une injection de Hulk et aurait l'épée entre les dents, il va enquêter sur rien de mois que sa propre mort !

Non, il n'est pas ressuscité, c'est juste que tout le monde le croyait mort et le voici de retour, 40 ans plus tard, criant vengeance et cherchant à savoir QUI a tué I'Jaren, son ami Elfe, toute leur troupe et qui lui en voulait pour en vouloir à sa couenne.

Il est bon de savoir que les Inquisiteurs peuvent vivre très très longtemps ! 40 ans, pour Obeyron, ce n'est même pas une année pour nous. de plus, ils possèdent tous un pouvoir et celui d'Obeyron est de pouvoir produire des clones de lui-même.

Si Holmes suivait la piste patiemment, Obeyron va droit au but et ne s'embarrasse pas des cadavres ou blessés qu'il pourrait laisser derrière lui.

À la vitesse d'un phacochère enragé, il remonte la piste avec l'élégance et la discrétion d'un éléphant énervé dans un magasin de porcelaine de Limoges.

Pas de bol, les loulous et les louloutes, voilà encore une saga prometteuse qui va sans doute me ruiner, comme bien d'autres. Tant pis, je roulerai à pied et je ne ferai pas le plein dans les prochains mois. Mdr

Rien que les dessins sont un enchantement, l'univers semble fort riche, même s'il n'est pas encore tout à fait détaillé. Je suppose que nous en apprendrons plus dans les autres tomes (j'en ai déjà lu les albums 6 et 8 dans Lanfeust Mag) et que, comme pour les autres sagas, nous allons découvrir tout un monde nouveau.

Obeyron est un personnage complexe : violent, ayant soif de justice et de la faire respecter, il est sans cesse en train de marcher sur la ligne et chez lui, faire preuve de retenue implique de faire tout exploser pour tenter d'éparpiller l'ennemi façon puzzle.

La narration est bien agencée car le récit alterne les moments présents de son enquête après son come-back et les flash-back afin de nous faire comprendre ce qu'il s'est passé il y a 40 ans. Les couleurs passant alors au sépia pour le passé.

L'utilisation de I'Jaren, son assistant Elfe, sous forme de spectre parlant est aussi une excellente idée car ce dernier joue le rôle de Jiminy Cricket, la voix de la conscience, la voix de la raison, celui qui tente de tempérer le caractère à l'emporte-pièce d'Obeyron.

Le scénario n'est pas constitué que d'une intrigue au sujet d'une enquête et l'auteur a réussi à me surprendre sur le personnage d'Obeyron et de son entourage. Ah oui, pas mal, ça, monsieur Peru, bien vu !

Anybref, voilà encre une super saga que je vais m'empresser de découvrir car je sens qu'il y a moyen de passer de très bons moments de lectures et de revenir, par un autre biais, à la fantasy que j'ai un peu délaissé, ne trouvant plus rien qui me fasse vibrer.

Les Maîtres Inquisiteurs vont me faire vibrer et on a déjà l'introduction d'un élément qui, je suis sûre, sera déterminant dans les autres albums.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Après une très longue geurre, Oscitan est désormais un monde en paix. Et pour maintenir la justice il existe un ordre dirigé par les mages, celui des maitres inquisiteurs. Obeyron était de ceux là. On le dit mort il y a 40 ans dans la forêt des soupirs. Mais on ne tue pas la justice même quand celle ci se transforme en vengeance et en violence. Obeyron est de retour et il compte bien retrouver et faire parler les coupables.

Les maitres inquisiteurs est le début d'une nouvelle série. Ce tome ci est scénarisé par Olivier Peru, un auteur que je garde à l'oeil car franchement c'est un excellent scénariste. Et une nouvelle fois je n'ai été déçue. L'histoire est intéressante et le monde prometteur.
Les deux premières pages, le texte de prologue va t'on dire, permet de planter les bases de l'univers pour que les lecteurs comprennent bien la suite sans avoir besoin d'y revenir. Un procédé qui gagne du temps. le monde créé, bien qu'assez basique pour de la fantasy, est plutôt bien construit. J'espère qu'il sera développé par la suite car pour le moment c'est un poil succinct. Un peu frustrant pour les amoureux de la fantasy.
Obeyron est un héros atypique mais avec qui on accroche bien. Il a une idée de la justice à la fois tranchée et contradictoire. Pourquoi pas après tout, c'est ce qui le rend si intéressant.
L'histoire se construit autour de lui. A la fois lors de son retour dans sa ville où il cherchera les coupables à grand renfort de coups de poing. A la fois sous forme de nombreux flash-backs qui permettent de découvrir ce qu'il c'est passé il y a 40 ans. On passe de l'un à l'autre facilement.
Le dessin est efficace, bien maitrisé. Un code couleur pour des transitions aisées du présent au passé. Le tout en conservant le ton sombre de l'histoire. Rien à redire.
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Après avoir lu le premier tome de Mjollnir que j'ai beaucoup apprécié, je souhaitais découvrir ce premier tome des Maîtres Inquisiteurs.

J'ai été surpris par la première page consacrée à une mise en contexte salutaire et bien appréciable, on est alors tout de suite plongé dans cet univers qui ne demande qu'à se dévoiler. On reconnaît la patte de Pierre Denis Goux et on suit somme toute avec plaisir cette histoire racontée par Olivier Péru.

Là où je suis un peu déçu, c'est au sujet du maître inquisiteur en question : Obeyron n'est franchement pas sympa à suivre et je regrette de ne pas m'être attaché à lui. Sa relation avec l'Elfe l'adoucit peut-être un peu mais à part cela, il ne provoque en moi aucune sympathie. Et puis qui a déjà vu une barbe taillée de cette façon ?? :)

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Dans un monde qui sort tout juste de la guerre, les Inquisiteurs sont là pour faire prospérer la loi et la justice. Obeyron est l'un d'entre eux. Justicier violent et sûr de lui, il passe pour mort depuis 40 ans, et lorsqu'il rejoint le monde des vivants, c'est pour se venger de ceux qui ont voulu sa mort.

En voyant le nom d'Olivier Péru, je me suis doutée que cette BD allait être de qualité, et c'est effectivement le cas ! On échappe pas à quelques clichés trop présents dans la fantasy, mais Péru nous offre pourtant un univers riche et très bien construit. Les premières pages sous forme de parchemins nous aident à mieux cerner ce monde qui s'offre à nous, nous permettant de cerner rapidement la hiérarchie de cette société complexe.

Côté dessins, ils sont très très beaux ! le choix des tons sépias pour évoquer les flash-back est une très bonne idée, les créatures sont belles, il y a beaucoup de détails qui étoffent encore le lore.

Côté personnage, j'ai adoré le pouvoir de Obeyron et son évolution, et I'Jaren est intéressant. Par contre, j'ai eu un peu de mal avec Obeyron, ou plutôt avec son énorme hypocrisie. Derrière ses allures de justicier droit et honnête qui ne supporte pas la violence, les tortures, le viol, etc... lui-même ne se gêne pas pour mutiler, éborgner, casser les os, trancher les membres et autres tortures en tout genre. Faites ce que je dis, pas ce que je fais. C'est d'ailleurs un reproche qui est formulé par absolument tout le monde, amis comme ennemis, mais Obeyron est bien trop sûr de lui et de sa notion de justice pour se remettre en question ne serait-ce qu'une seule seconde. A cause de ça, j'ai donc eu un peu de mal à m'attacher à lui, disons que l'attaque dont il a été victime lui pendait au nez, et que sa famille, la famille de I'Jaren et les autres familles qui l'accompagnaient aux Soupirs sont bien davantage des victimes que lui-même.

Néanmoins, cette BD est vraiment de très bonne qualité, le dessin est très beau, et l'univers vraiment riche !
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Un tome d'introduction vraiment très réussi. Un récit poignant.

Impossible dès les premières planches de ne pas faire le rapprochement avec la série nains. Normal, il s'agit du même illustrateur (Goux), et du même studio de colorisation.

Ce premier album est consacré à la vengeance d'Obeyron. Ce grand costaud roux et balafré que l'on voit sur la couverture est un maître inquisiteur intègre, qui a toujours fait son boulot, dans la violence certes, mais de manière la plus juste possible. Tout bascule à la fin de la guerre. Alors qu'il est l'heure de prendre une retraite bien méritée lui et son vieil ami elfe sont réquisitionnés pour un ultime contrat. Ils sont envoyés dans la forêt des soupirs, endroit réputé maudit.
La compagnie armée et les civils, duppés, vont être sauvagement assassinés. Obeyron revenu d'entre les morts n'aura de répit qu'une fois sa soif de vengeance assouvie. le récit marche par flash-back. Tandis qu'Obeyron mène sa traque, nous apprenons petit à petit les évènements antérieurs.

Je ne saurais expliquer pourquoi, mais les histoires de vengeance marchent toujours avec moi. Peut-être parce que l'injustice me révulse au plus haut point. Toujours est-il que j'ai trouvé ce récit d'amitié à la fois palpitant et d'une tristesse poignante. Tous les maîtres inquisiteurs se battent au côté d'un elfe. Les deux partenaires sont toujours complémentaires. Mais Obeyron et I'Jaren avait tissé une amitié incomparable.
Cet album m'a vraiment marquée par son côté tragique et brut. La barre est placée très haut et il sera certainement difficile de faire aussi bien dans les albums suivants.
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Me voici lancé dans la longue série des Maîtres Inquisiteurs.
Pour un début, je ne suis pas déçu. Je me suis plu à parcourir ces planches où se mêlent fantasy, magie, vengeance et folie.
L'univers est riche et le personnage central, Obeyron, n'a rien du héros fadasse et lisse que l'on peut trop souvent croisé.
La narration voyage entre présent et flash-back reste fluide et se suit sans effort.
A suivre, sans tarder puisque je me suis déjà procuré la suite.
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