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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Les auteurs restent fidèles à leur habitude d'emprunter à une oeuvre de grande culture le titre général de chaque album, qui donne au volume son orientation et son esprit. Ici, non sans ironie, c'est le philosophe franco-roumain, pessimiste, pourfendeur d'illusions Emil Cioran qui est mis à contribution : ironie, car on sait depuis le tome II que les porteurs sains, mordus mais non métamorphosés, finissent toujours par devenir - plus tard - des zombies eux-mêmes, des morts-vivants qui par définition, ne se décomposent pas. Cela arrive à l'un des personnages, ce qui nous permet de le suivre jusque dans les ultimes moments de sa conscience humaine décomposée, juste avant sa fusion dans la meute. Une autre caractéristique m'a frappé et plu : la place importante des enfants, personnages véritables et sources d'action, dans ce monde où les adultes sont ou féroces et retournés à la bestialité, ou faibles et dépassés par les événements. le zombie, semble nous dire le titre de Cioran, est le stade ultime de l'humanité renonçant à sa conscience et disparaissant dans une catastrophe généralisée.
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Comme la plupart des morts-vivants, ceux d'Olvier Péru ne sont pas très rapides et il aura donc fallu attendre près de deux ans pour connaître la suite des aventures de cette poignée de rescapés qui tentent de survivre dans une Amérique livrée en pâture aux zombies, tout en essayant de rétablir un semblant de civilisation.

Dès les premières pages, les perspectives de survie ne sont pas des plus brillantes. Des marées de zombies déferlent sur les plages de la petite île qui sert de refuge au groupe de Serge Lapointe, tandis que Sam se retrouve isolé sur le toit d'un magasin, entouré d'une horde de morts-vivants et seulement armé d'un flingue et de trois grenades. Une petite communauté originaire de Boston, ayant trouvé le moyen de garder les zombies à distance, permet heureusement d'insuffler la lueur d'espoir nécessaire au récit. Si certains passages sont un peu trop bavards, l'alternance entre le sort des différents clans de survivants permet de conserver une certaine dynamique tout au long du récit. Ce développement de plusieurs histoires parallèles, combiné aux nombreux déplacements et à la multiplication des rencontres et des rebondissements, garde le lecteur en alerte constante. de plus, l'auteur a clairement décidé de n'épargner aucun protagoniste, empêchant ainsi le lecteur de se reposer sur ses acquis.

Parmi les nouvelles rencontres il y a à nouveau des enfants, ce qui permet d'insuffler un peu d'humanité au récit, tout en accentuant encore un peu plus l'horreur de cette survie marquée par la désillusion. Mais il y a également une bande de rednecks qui démontre que les zombies ne sont pas forcément l'unique menace au sein de cet univers post-apocalyptique effrayant de réalisme.

Visuellement, Sophian Cholet continue de livrer de l'excellent boulot. Combinant ses décors ravagés à des perspectives parfaitement maîtrisées, l'auteur livre un travail remarquable pour une première saga. Il passe avec grande aisance de cases débordantes de zombies à des passages plus intimistes qui permettent par exemple de suivre les pensées d'un Sam à la frontière entre le monde des vivants et celui des morts. Il nous offre des planches extrêmement détaillées, qui sont parfaitement servies par la colorisation sombre de Simon Champelovier. Des tons ocres qui accentuent l'atmosphère post-apocalyptique des paysages délabrés, sans véritablement nuire à la lisibilité des planches.

Bref, un très bon troisième tome qui ravira à nouveau les amateurs du genre. Ceux-ci se réjouiront d'ailleurs de l'annonce d'un second cycle qui se déroulera quelques années après les événements du premier, ainsi que d'un spin-off qui reviendra sur la catastrophe en Europe, qui est d'ailleurs évoquée dans cet album.

2014 s'annonce donc à nouveau très riche en zombies !!!
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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EXTRAIT "Ce troisième tome confirme tout le bien que je pouvais penser des deux albums précédents. Olivier Peru s'avère un scénariste très solide et son petit monde évolue avec un rythme parfaitement adapté. J'aime décidément cette pointe d'espoir qu'il sait cultiver, même si cet opus-là est bien plus sombre que les précédents. Après avoir mis en scène des groupes positifs, Peru les confronte à ce que l'humanité a produit de moins bon, en flash-backs ou dans le temps de l'action."
Lien : http://chroniquesdelinvisibl..
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- Les illustrations : les dessins sont très beaux et très réalistes. Les personnages sont réalistes et reconnaissables et même en ayant lâché la BD pendant plusieurs semaines (en attendant la parution du suivant) on peut les reconnaître facilement. de plus, même en dessinant une foule, l'illustrateur a tenu à ce que chaque individu ait une morphologie différente.

- Les textes : là encore, je n'ai pas grand chose à dire de négatif. Les textes sont passionnants, réalistes. On vit l'aventure en même temps que les personnages, on peut percevoir leurs sentiments.

Il y a malgré tout quelque chose qui manque à cette BD... une vraie fin... en effet, les tomes à paraître en 2014 se passeront des années après l'épidémie et pour certains personnages, j'aurais aimé connaître leur fin...
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