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Bien que l'héroïne affirme que "les fantômes, je n'y crois pas, ce sont les lieux qui mettent mal à l'aise", on se demande longtemps si l'on est dans un roman fantastique ou pas. Jo est en effet dérangée la nuit par "la chose qui marche au grenier" (mais il faudra un moment avant qu'elle décide d'aller l'explorer), choquée par la bestiole éclatée contre le mur du salon, bouleversée par le doudou déchiqueté de son petit frère... Sa mère dit qu'il y avait des loups dans les environs quand elle était petite, mais désormais ce n'est plus le cas ("et ils n'attaquent pas les hommes"). Mais alors, qui parle dans ces courts textes à la typographie changée alternant avec le récit de l'adolescente? Y a-t-il quelqu'un caché dans la maison?

Si celle-ci est hantée, c'est par un lourd secret de famille... Jo voit bien que "être ici est une lutte pour maman", que "revenir fait remonter des souvenirs qui ne sont pas toujours agréables". Pas de fantôme donc, ni de loup (si ce n'est au sens figuré)... et pas beaucoup d'événements non plus puisque nous sommes en plein confinement à la campagne. L'histoire se déroule en huis-clos, Antoine (l'un des protagonistes de Aussi loin que possible du même auteur) ne répondra jamais aux poèmes de Jo, et celle-ci fuit les nouvelles (désastreuses) du monde. Reste une ambiance un peu particulière, à l'image de la période évoquée.
Lien : https://www.takalirsa.fr/la-..
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Nous trouvons ce livre assez touchant et la fin est plutôt surprenante. le vocabulaire employé par l'auteur est facile à comprendre, ce qui est bien car on peut se focaliser sur les éléments du livre. Nous trouvons donc que c'est une lecture assez facile avec ce texte compréhensible et ces phrases qui s'enchaînent facilement. Cependant, nous trouvons le livre un peu long et ennuyeux à certains endroits. le temps passe trop lentement et il ne se passe rien de spécial.
Ce qui est bien aussi c'est que l'on peut s'appuyer et s'identifier au livre car il est récent et que tout le monde a vécu le confinement. Les thèmes abordés sont durs mais intéressants et apprennent sans choquer les choses qui se passent sans que l'on ne le voit forcément .
Pour finir, ce livre lorsque l'on aime un peu les thrillers, mais aussi un peu le fantastique.
Lizig et Zoé
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J'ai lu ce roman par nécessité (pour un mémoire) pour sa thématique. Je n'ai donc pas été surprise. Néanmoins le traitement qui en a été faite m'a scotché. Je ne m'attendais pas à y lire un roman d'angoisse où des faits rendus paranormaux ou dignes d'un film d'horreur m'effraient à ce point.
J'ai beaucoup apprécié la narration, entrecoupée par les poèmes de l'héroïne ainsi que ceux présentant le Loup. La maison semblait réellement hanté, j'ai même fini par penser que je m'étais trompée de titre, et que ce roman était un thriller. Mais non. Et c'est pourquoi j'ai vraiment adoré cette fin qui peut paraître peu crédible pour certain mais que, je vous assure, est tellement possible.
Alors certes la fin arrive vite. D'une page sur l'autre on pense de "qu'est-ce qui se passe ici, j'ai peur" à "je sais ce qui se passe ici, il faut partir". Mais les deux enfants sont tellement intelligents et attentionnés (emphatiques) qu'il était évident qu'ils devinent, ou en tout cas l'héroïne (grande adolescente), les conclusions de l'histoire.
Les larmes me sont très vite montées et la phrase "il a cinq heures de route" m'a achevée. Tant d'amour, d'abnégation et de soutient... Une beauté pure.

Si je ne met pas les 5 étoiles, c'est uniquement pour cette fin, un tantinet rapide.
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Une pandémie mondiale, un confinement imposé à une mère et ses deux enfants dans une lugubre maison d'enfance et le cauchemar commence. Éric Pessan est un auteur que j'apprécie particulièrement et je ne suis jamais déçue de ses romans qui se lisent en un souffle. Celui-ci ne fait pas exception à la règle et m'a profondément touché.
D'abord attirée par le résumé je pensais, un peu naïvement, que l'auteur s'était mis au roman fantastique ou en tout cas horrifique tellement l'ambiance est emplie d'une sorte de mysticisme de conte de fées. Mais la réalité est quelque fois pire que la fiction…
Un livre à mettre entre toutes les mains et surtout celles des loups.
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Eric Pessan a l'art de me faire ressentir un stress intense à chaque fois que je le lis !
J'avais déjà lu Dans la forêt de Hokkaido, que j'avais fini d'une traite. Avec La gueule-du-loup… Une tension palpable dès la couverture… Les décors, les ombres fantômatiques…
En tout cas, cet auteur parvient à nous faire vivre des situations où l'on a peur, où l'on se sent complètement démuni, mais en tout cas, à chaque fois, moi, je rentre dans la peau du personnage et je perçois avec lui tous les détails oppressants qui mènent à une situation de stress intense. C'est une écriture qui me transporte énormément

Jo, une lycéenne, part s'isoler avec sa mère et son petit frère dans la vieille maison de campagne familiale de ses grands-parents maternels, alors que le papa est resté car il travaille à l'hôpital. En pleine crise covid, on revit des situations du premier confinement de 2020 : les achats qui prennent des heures, le stress de la contagion, l'isolement, les attestations, les sorties à moins de 1km de la maison… Il y a énormément de moments extrêmement bien retranscris. le petit frère essaie de jouer, les connexions ne fonctionnent pas alors on s'adonne à d'autres passions… Et parallèlement, on a l'histoire du frère et de la soeur qui entendent tous les soirs des pas au grenier. La maman qui ne veut jamais raconter son enfance laisse planer un mystère… Y a-t-il vraiment des phénomènes étranges dans cette maison ? Les murs parviendront-ils à nous retranscrire leurs souvenirs ?

Je ne cache pas cette partie car je révèle un élément du livre pour lequel je le recommande aussi : je pense qu'il est important de savoir qu'à la fin, c'est bien de l'inceste que l'on parle. Et qu'il est important d'en parler. Même si, en tant qu'adulte, beaucoup d'éléments nous mènent à y penser depuis le début, notamment le titre, la couverture et les différents interpages consacrés au loup, je me dis que des enfants plus jeunes pourraient peut-être simplement y voir une référence aux contes, au fait d'être dévoré par la maison, … Et je me dis que c'est important de le savoir si on veut faire lire le livre aux plus jeunes et en parler avec eux. D'autant plus que l'auteur joue un peu sur le mystère pendant une bonne partie du livre et que la 4e de couverture ne révèle absolument rien !

J'avoue que j'adore vraiment l'écriture d'Eric Pessan, qui, à chaque fois, laisse planer le doute… et parvient à me happer dans les histoires qu'il raconte !
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Encore un très bon "Pessan". Qui cette fois se situe pendant un confinement, et du coup dans une réalité qu'on a tous traversée.
(…) L'auteur s'appuie sur la crainte de l'inconnu pour justifier l'isolement des personnages à la campagne. Cette retraite, dans La gueule-du-loup, va du coup s'inscrire dans un cadre d'emblée dramatique et justifier la difficulté à trouver du réconfort auprès des amis et des autres membres de la famille.

(…) Il excelle à nous faire peur. À commencer par le nom du lieu si bien (trop bien ?) donné pour sembler (p. 91) être le fruit du hasard. Des phénomènes étranges se produisent. Des bruits inexpliqués. Un animal ensanglanté dans la maison. La peluche préférée de son petit frère Nono disparaît. La-Gueule-du-Loup serait-elle hantée par quelqu'un ou quelque chose ? Et régulièrement surgissent, dans une typographie différente, quelques phrases à propos d'un loup, sans que le lecteur puisse l'identifier, tout en devinant qu'il ne s'agit pas d'un animal mais d'une métaphore.(…)
A vous de découvrir laquelle.
Lien : http://abrideabattue.blogspo..
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🐺・𝐋𝐚 𝐠𝐮𝐞𝐮𝐥𝐞-𝐝𝐮-𝐥𝐨𝐮𝐩

« 𝐿𝑎 𝑛𝑢𝑖𝑡, 𝑢𝑛𝑒 𝑓𝑜𝑖𝑠 𝑡𝑜𝑢𝑡𝑒𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑙𝑢𝑚𝑖𝑒̀𝑟𝑒𝑠 𝑒́𝑡𝑒𝑖𝑛𝑡𝑒𝑠, 𝑢𝑛𝑒 𝑐𝑟𝑒́𝑎𝑡𝑟𝑖𝑐𝑒 𝑚𝑢𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑠𝑒 𝑔𝑙𝑖𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑎 𝑚𝑎𝑖𝑠𝑜𝑛. 𝑀𝑎𝑙𝑖𝑔𝑛𝑒, 𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑠𝑒 𝑑𝑖𝑠𝑠𝑒́𝑚𝑖𝑛𝑒 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑢𝑛 𝑝𝑜𝑖𝑠𝑜𝑛, 𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑎𝑚𝑖𝑛𝑒, 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑝𝑜𝑟𝑡𝑜𝑛𝑠 𝑠𝑜𝑛 𝑒𝑚𝑝𝑟𝑒𝑖𝑛𝑡𝑒. »

En pleine épidémie de covid, Jo, son petit frère et leur mère quittent Nantes. Ils laissent derrière eux le père de famille, infirmier, et vont passer le confinement dans la maison d'enfance de leur mère, dans un lieu-dit se nommant « La gueule-du-loup ».

La maison est inhabitée depuis la mort des grands parents, et, dès leur arrivée, Jo s'y sent mal à l'aise. Quelque chose a l'air de hanter cette maison. Bruits dans le grenier, objets qui disparaissent, animal mort retrouvé dans le salon : les évènements étranges s'enchaînent. Jo envisage toutes les hypothèses, des plus rationnelles aux plus surnaturelles, jusqu'à ce qu'elle découvre la vérité. La maison est belle et bien hantée, mais pas par ce qu'elle croyait.

Cette histoire aborde un sujet très difficile, parfois tabou, mais dont il faut parler car comme Jo le dit si bien, « le silence tue ». L'auteur réussit avec brio, à nous plonger dans une ambiance anxiogène, mais en même temps, à donner un aspect poétique à son récit.

On se retrouve coincé dans cette maison menaçante, où l'on tente de comprendre ce qu'il se passe. L'atmosphère est pesante et les descriptions que Jo apporte ne font que renforcer notre sentiment d'inconfort.

Elle aussi, se sent extrêmement mal et, pour penser à autre chose, elle commence à écrire des poèmes. le récit est donc lié à la poésie, surtout aux Fleurs du Mal de Charles Baudelaire, et le parallèle est parfait.

Le livre est fait pour les enfants, donc on devine, à la moitié de l'histoire, quel est le sombre secret qui se cache derrière ses murs. Il n'empêche que ce dernier nous bouleverse. J'ai aussi trouvé la fin géniale, lumineuse et réconfortante.

Je vous invite à lire ce roman, même en tant qu'adulte car il est très bien écrit. Les chapitres sont courts, ponctuées de poèmes et de passages de journal intime. Il se lit donc rapidement et nous laisse, inévitablement, avec une marque au coeur.

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Lorsque le confinement est annoncé, Jo, sa mère et son petit frère partent à la campagne, dans la maison de ses grands-parents maternels, au lieu-dit La Gueule-du-Loup. Inoccupé depuis deux ans, l'endroit est idéal pour s'éloigner de la ville et de leur père soignant qui veut les protéger de la contamination. Mais le lieu n'est pas très accueillant, sent le renfermé, et, bientôt, des phénomènes étranges s'y produisent : bruits de pas dans le grenier, peluche qui disparaît puis réapparaît déchiquetée, carcasse d'animal dans le salon… La peur et la tension grandissent : que cache La-Gueule-du-Loup ?

Il y a dans l'oeuvre d'Eric Pessan un style et un univers unique (et on se rend compte qu'on ne vous a pas parlé de beaucoup de ses romans ici, alors qu'on les adore !) qui explore la vie de personnages liés ensemble par le même lieu d'habitation. Ici pourtant, on s'éloigne de Nantes pour un récit qui emprunte les codes du genre fantastique. Des fragments de texte qui parlent d'un loup, des poèmes confinés écrits par Jo et le récit de la jeune fille se mélangent habilement pour créer une ambiance propre à nous déstabiliser, à supposer mille et un scénarios, et nous laisser ce goût étrange qui ne nous lâchera pas jusqu'à la fin du livre.

Cette maison que Jo découvre, elle qui n'a jamais rencontré ses grands-parents, est autant une énigme que le lieu de secrets dont elle ressent l'importance et l'indicible douleur. Entre les éléments qui se déchaînent et les étrangetés qui surgissent, l'ambiance est posée et l'écriture d'Eric Pessan, puissante et sensuelle, renforce la sensation anxiogène qui nous tenaille. Avec Jo, on essaye de comprendre si des phénomènes paranormaux ont effectivement lieu ou s'ils sont les symptômes plus profonds d'une maladie indéfinissable. Eric Pessan nous ballote sur la fine ligne qui sépare le réel du rêve, ou ici du cauchemar. Si la métaphore du loup donnera vite un indice sur la vérité au lecteur averti, elle ne manquera pas de surprendre celles et ceux qui se seront laissés prendre dans la toile sinueuse tissée par l'auteur.

Dans ce roman court et glaçant, parfaitement maîtrisé, Eric Pessan nous raconte les dégâts terribles d'un secret de famille avec intelligence et subtilité. Saisissant !
Lien : https://bobetjeanmichel.com/..
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Je viens de terminer ce roman bouleversant d'Eric Pessan. c'est un véritable coup de coeur qui a réussi à me faire couler des larmes, ça faisait si longtemps que ça ne m'était pas arrivé. le sujet est fort, l'écriture est sensible. J'ai beaucoup apprécié les poèmes qui entrecoupe le récit ainsi que le rapport au loup. Malgré que l'on devine assez tôt qui peut être ce loup, tout est bien amené, dans une ambiance très anxiogène au niveau de la maison familiale mais pas seulement puisque l'auteur a situé cette histoire lors du premier confinement de la pandémie du coronavirus. Cela nous interpelle donc tous.
C'est subtile, c'est fort, les personnages sont très attachants, bref à lire tout de suite. Une très belle première de couverture également.
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Quand j'ai lu le résumé j'ai trouvé que ce livre avait l'air parfait pour un thriller d'Halloween. Tout au long de ma lecture je me suis demandée ce qu'il se passait dans cette étrange maison :
* Est -elle pleine de fantôme ?
* Un intrus est-il caché quelque part dans le noir ?
Finalement, la résolution ne m'a pas déçue. Je ne m'y attendais pas du tout et je l'ai trouvé vraiment pertinente. Elle met un avant un sujet que l'on évoque peu.
Le roman est immersif et on veut savoir ce qu'il se passe de page en page. Une bonne lecture !
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