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Il y a des jours où tout semble se défaire, mystérieusement. C'est la fin de quelque chose, ce n'est pas encore le commencement d'autre chose. La voie semble libre, mais il n'y a plus de voie. C'est le sentiment qu'éprouve Basile à la fin de son année scolaire, en regardant Lou s'en aller, sans qu'il ait osé lui parler. Par habitude, Basile quitte le collège avec son copain Simon mais sans savoir pourquoi il quitte le chemin qui l'aurait ramené chez lui et se retrouve dans la gare désaffectée de sa ville, où plus aucun train ne passe. Et il s'arrête là, assis sur le quai désert, attendant il ne sait quoi.

Ce qui s'ouvre alors pour Basile, c'est la possibilité qu'il lui arrive quelque chose et peut-être quelqu'un. Et en effet, là-bas, sur les voies envahies par les mauvaises herbes, apparaissent un garçon et un chien. Quand ils sont devant lui, Basile croit reconnaître Gaëtan, un copain de primaire qu'il avait perdu de vue, parce que Gaëtan s'était perdu lui-même. « Punk à chien » pense Basile. Mais en peu de mots, il décide de suivre ce garçon qui vit dans une vieille rame Corail et qui lui propose de partager son maigre dîner, du riz cuit sur un réchaud à gaz. D'un petit sms mensonger, Basile rassure sa mère : il va dormir chez Simon, qu'elle ne s'inquiète pas. Pour Basile et Gaëtan, c'est une longue nuit qui commence, qui va se peupler d'ombres surgies de nulle part...

Lien : https://littejeune.blogspot...
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Basile dévie de sa route à la sortie du collège. Il tombe sur un terrain vague et Gaëtan. Sans trop savoir pourquoi il s'assoit avec lui et attend. C'est ainsi qu'il rencontre quatre garçons. Ils ont son âge mais ont vécu mille fois plus de choses. A commencer par leur passage clandestin en France. Il suit alors Gaëtan dans sa course pour aider les jeunes migrants. Une expérience qui va sans doute le mener là où il n'est jamais allé : à la rencontre de soi-même.

C'est un roman très court, foudroyant. La rapidité du récit est à la fois sa force et sa faiblesse; on est traversé si vite par l'histoire qu'on en sort muet mais aussi un peu frustré de ne pas avoir vécu plus longtemps aux côtés de Basile.

Le livre parle d'un sujet très important et actuel d'une manière originale. Il vous surprend, vous retourne le cerveau. A lire.
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C'est la fin de son année scolaire de 3e et Basile, à la sortie du collège, sans raison, ne prend pas la direction de son domicile et se retrouve à la gare. Là, un garçon qu'il a connu à l'école primaire et qui vit près des rails, Gaëtan, lui propose de partager son repas. Apparaissent alors quatre garçons, des migrants. Les deux ados vont les accompagner dans un tunnel où le plus grand, Nima, se fait enlever... Basile va être entraîné, en une nuit, dans un monde à des milliers de kilomètres de celui qu'il connaît, l'univers des migrants, des passeurs, des gendarmes traquant ceux qui risquent le « délit de solidarité », et va rencontrer des personnes qui ont vécu mille vies.
Un beau roman dont les premières pages sont presque poétiques. Une fin un peu moins réussie malgré les dernières lignes.
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Un abord original de ce dont on nous rebat les oreilles et écrit à quatre mains en plus. Tout le monde a entendu parler de la jungle; encore maintenant des coins de Calais ressemblent à des zoo humains. on se sent concerné et on a honte du sort que notre république réserve à ces êtres humains en détresse; mais il y a les passeurs qui se font de l'argent sur les démunis et les maffias qui sont rivales (peut-être aussi de futurs terroristes)
Basile sait tout cela mais jusque là, il n'était pas directement concerné, il pensait plus à Lou à laquelle il n'a pas osé avouer ses sentiments. Il erre au hasard et se réfugie dans une gare désaffectée où surviennent un jeune homme et un chien. Basile croit reconnaître Gaëtan qui était dans son cm2 et dont il a perdu la trace. Il le suit après avoir rassuré sa mère par téléphone. G. habite une ancienne voiture Corail de la SNCF. Ils partagent un maigre repas. Surgissent quatre jeunes garçons dont Gaêtan dit:"Ils sont à cran. Ils se cachent, la police les cherche depuis qu'ils ont fui le centre pour mineurs isolés, ils viennent de loin, de très loin, d'un pays avec la guerre"Ils ont fui le foyer parce qu'ils n'y étaient pas en sécurité, enfermés avec les ennemis qui les auraient tués . Ils sont affamés le plus grand venait d'Iran ,il s'appelait Nima, le Prince pour Basile car il est propriétaire du Chien Roi. Basile suit le groupe qui se dirige vers un tunnel il est mort de peur et un événement grave se produit: Nima est enlevé; l'un des petits voit la situation en rêve: on va retrouver Nima. Celui- ci était arrivé avec sa famille qui a réussi à passer en Angleterre, pas lui.
"Avec Gaëtan, Nima aidaient les autres migrants à passer bénévolement mais il y avait de la concurrence notamment de Soliman
Basile va aller de surprise en surprise et il est mort de trouille mais continue l'incroyable aventure. Il va rencontrer "Mamie"qui cache des clandestins et va s'impliquer dans la recherche de Nima
Mamie, Gaël/Gaëtan, Pesric et Nima sont semblables aux "justes".
Cela confirme qu'il y a des choses à faire même si la peur est au rendez-vous et que des hommes comme le patron du bar qui chassent ceux qui selon lui font fuir la clientèle ne devraient plus exister.
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Roman sans doute plus destiné à la jeunesse, mais qui est lisible par les parents qui ne s'y ennuieront pas. Eric Pessan et Olivier de Solminihac abordent le thème des réfugiés en parlant d'enfants et ils ont raison puisque nombre d'entre eux sont des mineurs. Un peu plus de cent vingt pages assez dures qui ne cachent pas la difficulté de vivre das un camp, la violence qui y règne, mais tout est tellement bien raconté, par le point de vue de Basile que les pré-ados et ados s'y retrouveront aisément. C'est bien vu parce que les deux auteurs n'infantilisent pas les situations ni ne passent par un langage à la mode qui, à mon avis serait inadapté. Basile est un garçon plutôt mur, qui se pose pas mal de questions, confronté à une situation de famille pas facile et qui découvre vraiment que les migrants sont des garçons comme lui, pas simplement des gens dont on parle à la télé.

"J'ai l'impression que l'on vit tous dans des mondes parallèles. On croit que les autres partagent notre réalité alors qu'ils sont à des années-lumières de nous. Des adolescents de mon âge traversent un quart de la planète pour échapper à la guerre, d'autres sont contraints d'êtres les pères de leurs pères. Et mon père, je pense, dans quel monde parallèle au nôtre a-t-il trouvé refuge maintenant qu'il fuit de plus en plus souvent ?" (p.61)

Un roman à lire et à faire lire aux ados, il permettra soit d'entamer une conversation sur les réfugiés, soit d'en continuer une déjà commencée, de se poser des questions, de chercher des réponses et voire même d'aller voir de plus près pourquoi et comment les réfugiés arrivent en masse et comment nous les accueillons.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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À la fin d'une journée de cours, Basile, un garçon de 15 ans, préfère se diriger vers une gare désaffectée plutôt que de rentrer chez lui.
Pour ne pas inquiéter sa mère, il lui envoie un message disant qu'il passe la nuit chez son ami Simon. Au lieu de cela, il va retrouver embarqué dans une aventure qu'il n'aurait jamais pu imaginer. En effet, il va croiser la route de Gaëtan, un ancien camarade de classe accompagné de Roi, un chien fidèle.
Il fera également la connaissance de 4 garçons en fuite et visiblement recherchés.
Tout s'emballe lorsque l'un d'entre eux est kidnappé et les 3 autres prennent la fuite. Basile, Gaëtan et Roi vont alors tout faire pour le retrouver, quitte à prendre des risques.

Je suis assez mitigé par rapport à ce roman, il y a du rythme, les actions s'enchaînent, on n'a pas le temps de s'ennuyer. Cependant,certains passages étaient parfois dérangeants qui empêchaient une lecture fluide. Par exemple, un personnage parlant sans guillemets ni tirets. Ces monologues auraient pu être mieux écrits à mon sens, c'était un peu compliqué de savoir qui s'exprimait de temps à autre.
Je me suis aussi retrouvé assez frustré car certaines actions auraient pu être davantage développées. Il aurait fallu plus de suspens et de rebondissement – surtout pour un livre qui traite d'un sujet comme celui-ci – donc plus de pages, même si ce n'est pas dans les habitudes d'Eric Pessan et d'Olivier Solminihac. Je pense qu'au moins une vingtaine de pages en plus auraient pu apporter davantage à l'histoire et mieux sensibiliser les lecteurs sur ce sujet important d'actualité.
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Basile, vit dans les Hauts de France. Il a entendu parlé d'histoire de migrants mais cela ne le concerne pas. Pourtant il va en rencontrer et se lier avec l'un d'eux ; il décidera alors de tout faire pour l'aider.

Des chapitres courts, qui proposent une lecture rythmée, urgente comme le thème du roman. La littérature dite jeunesse apporte une vision du monde, à travers les yeux d'un adolescent. Un roman à quatre mains à découvrir.
Lien : http://lespapotisdesophie.ha..
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Une des grandes forces de la littérature, c'est qu'elle ouvre l'esprit à de nouvelles réalités, nous permet de vibrer au rythme des battements du coeur des autres. Si certains auteurs sont adeptes de l'imaginaire, d'autres optent plutôt pour la réalité, permettant à leurs lecteurs de mieux comprendre la vie de certains. C'est dans cette catégorie que se classe ce roman qui met en lumière la réalité des réfugiés en France et la violence de leur quotidien, mais aussi celle de ceux qui les aident à la hauteur de leurs moyens.
Si le roman parlera sans doute plus aux Européens puisque c'est la France qui est ici dépeinte, le propos reste universel. On y parle d'adolescents qui ont fui la guerre, qui ont vécu des atrocités, et qui se retrouvent, des centaines de kilomètres plus loin, à devoir survivre, à devoir échapper à ceux qui ont succombé à l'appât du pouvoir et de l'argent et ont décidé de profiter du malheur des autres pour s'enrichir. Mais ce que montre surtout ce roman, c'est ceux qui ont choisi d'aider les migrants. Nima est pris à parti parce qu'il fait passer des jeunes sans leur demander d'argent, ce qui ne fait pas l'affaire de la mafia des passeurs. Et sur le chemin de Basile il y aura aussi Mamie et Pesric, deux personnages haut en couleur qui n'hésitent pas à braver la police, à se mettre en danger pour aider les plus démunis.
Le roman a été écrit à quatre mains, mais il est difficile de le déceler tant le ton est uniforme. C'est peut-être dans les relances, les surprises que les auteurs, écrivant à tour de rôle les chapitres, ont voulu se faire et ont du coup faites aux lecteurs, qu'on sent la différence. Il y a une suite de révélations au fil des pages, des moments de tension qui rythment l'ensemble. Intense, l'histoire utilise peut-être certains raccourcis, mais c'est un coup de poing. Un livre qui ouvre les yeux sur un monde qu'on ne peut ignorer. Un livre qui invite à la réflexion.
Lien : http://sophielit.ca/critique..
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Entrez dans un monde parallèle, là, juste à côté de chez vous, à votre porte, derrière vos fenêtres : le monde des migrants.
Faites la rencontre de ces adolescents fantômes, disparus aussi vite qu'ils sont apparus, partis sans laisser de trace, parfois sans même un nom dont se souvenir.
Entrez dans cette voiture à double fond, dans ce container labyrinthique, préparez-vous à mentir, à dissimuler... et à courir.
Craignez Soliman, le passeur aux multiples visages, le mafieux sans pitié.

Mais surtout, ouvrez les yeux : ce monde est réel.
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Un soir après les cours, Basile ne rentre pas directement chez lui. Il erre près de la gare désaffectée et rencontre un ancien camarade de classe. Tout à coup, sortent de l'ombre quatre jeunes. Basile apprend qu'ils viennent de loin, qu'ils ont franchi des frontières, traversé des océans et souvent côtoyé la mort pour se retrouver ici. Ce sont des migrants, comme ceux dont il entend parler à la télévision. Chaque nuit, ils tentent de passer en Angleterre. le soir même, l'un d'entre eux, Nima, se fait enlever par des passeurs.

Un court roman qui se déroule le temps d'une nuit. Une nuit qui s'écoule à la façon d'un rêve éveillé, un rêve étrange et envoûtant, entre angoisse et stupeur. Après coup, Basile n'en reviendra pas, il aura l'impression que « Cette nuit a duré mille ans au moins. »

Basile est un personnage troublant, attachant et en même temps fuyant ; poète à ses heures perdues, il aime écrire des vers, recopier des citations et des bribes d'articles qui le touchent. Son histoire familiale le torture, avec ce père qui s'est mis à fuir le foyer, à prendre l'autoroute pour engranger les kilomètres vers le sud, sans but précis, sans savoir vraiment pourquoi.

Un court roman où l'écriture d'Eric Pessan et d'Olivier de Solminihac fait mouche. Un texte dont l'atmosphère onirique par moment m'a séduite, un texte que j'ai trouvé humain et poétique dans sa façon d'aborder le thème des migrants.

Lien : https://folavrilivres.wordpr..
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