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Citations sur Louis XIV (15)

Une autre fonction de la cour, souvent méconnue, est le rôle qu’elle joue dans la sélection du personnel politique et militaire. À mesure que s’épaissit l’écran curial, le roi choisit ses collaborateurs dans son entourage direct, sans trop se soucier de leurs aptitudes à gouverner. Chamillart, grand amateur de billard, sera propulsé ministre de l’Etat, et l’ami d’enfance, Villeroy, bombardé chef d’armée. Même les plus furieux dévots du Grand Roi n’ont jamais prétendu que ces choix furent judicieux !
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Le procès Fouquet fut un procès politique, au sens fort du terme, c'est-à-dire un sommet d'iniquité, une parodie de justice menée par un tribunal d'exception, sans respect des règles élémentaires de la défense. Même les plus inconditionnels admirateurs du Roi-Soleil en conviennent. Il fallait que Fouquet disparût pour que Louis XIV existât !
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Le jeune Louis XIV ressemblait assez peu à l'image que, par des efforts de volonté et de dissimulation, il laissera à la postérité. Le Roi-Soleil n'est pas né avec un spectre et une perruque ! Il lui a fallu construire sa personnalité. Avant cela, il est passé par bien des orages. Dans la crise sentimentale qui l'a bouleversé de 1658 à 1659 se trouvent rassemblés tous les ingrédients de la tragédie classique : la force des passions, l'entraînement destructeur des destins qui s'embrasent, l'amour contrarié qui saigne comme une blessure béante, le sens du devoir, la raison d'Etat, l'appel à la lucidité, l'effort fait pour se dépasser soi-même. Tout cela ne fut ni du roman ni du spectacle. Exploitant cette réalité vécue, Racine fera dire à Bérénice à Titus presque mot pour mot ce que Marie Mancini, la petite italienne partant pour La Rochelle, avait confié dans un soupir : "Vous êtes empereur, seigneur, et vous pleurez".
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Le jeudi 22 août 1715, le roi s'évanouit au cours du bain d'herbes qu'on lui fit prendre de bon matin. On dut le recoucher. Les dix médecins venus de Paris à la demande de Fagon furent introduits. Ils tâtèrent le pouls royal par rang d'ancienneté et décidèrent de lui faire boire du lait d'ânesse. Ô Molière !
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Hormis quelques sièges dans la meilleure tradition, la guerre de Succession d'Espagne fut une guerre de mouvement, où s'affrontèrent de grandes armées en de sanglantes batailles. La mobilité était un facteur essentiel, nécessitant par conséquent la rapidité de décision. Le vieux roi, à Versailles, avait beau user ses yeux sur les cartes d'Allemagne et des Pays-Bas, finissant par connaître le nom des moindres villages et lieux-dits, rien ne remplaçait la vision du terrain.
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Pour être, il faut paraître, pour paraître, il faut avoir et pour avoir, il faut plaire ! C'est ainsi que le courtisan s'attache à son roi comme l'esclave à son maître. Sans lui son statut s'effondre.
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La guerre de Hollande fut certainement l'une des erreurs les plus graves du règne. Ses causes sont si incompréhensibles à première vue que les historiens, désorientés, ont exprimé des opinions divergentes. Pourquoi en effet Louis XIV, dont l'objectif essentiel était de capter une partie de l'héritage espagnol, s'est-il lancé dans une folle entreprise contre ce petit pays qui, autrefois, s'était soulevé - et avec quelle ardeur! - contre la domination de Philippe II et qui, naguère, avait tenu en respect la puissance anglaise, en pleine expansion ?
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De sa solide éducation chrétienne, le roi n'avait conservé qu'un vernis de pratiques sans racine, une religion de pure forme dénuée de convictions profondes, enlisée dans la routine. Certes, il faisait les actes de dévotion prescrits par ses confesseurs, récitait son chapelet, même lorsqu'il était en campagne. Mais le cœur n'y était pas. Pour tout dire, le Roi Très-Chrétien vivait comme un païen, sans voir la nécessité de rompre avec l'univers tourmenté de ses passions.
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A l'imitation des Hollandais, Colbert s'attacha à créer de nouveaux canaux: sa plus belle réussite fut le canal des deux mers, dû à l'un de ses protégés, l'ingénieur Pierre Paul Riquet. Cette entreprise pharaonique, unissant la Méditerranée et l'Océan par la Garonne, permit, à partir de 1681, à des flottilles marchandes de bonne taille d'éviter le détour par le détroit de Gibraltar. Elle coûta 20 millions de livres, employa jusquà 12000 travailleurs et donna l'occasion au vieux Corneille de magnifier, une fois de plus, la gloire du souverain : "France, ton Grand Roi parle et les rochers se fendent..."
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C'est alors que Colbert entre en scène.
Regardons les tableaux de Mignard, de Nanteuil, de Lefebvre ou de Philippe de Champaigne : il n'y a rien d'éthéré ni de rêveur dans ce visage bourru aux traits durs, lourds, au menton volontaire, aux sourcils épais, à la bouche sensuelle et dédaigneuse, aux yeux sans éclat. Tout y respire, au contraire, la solidité, la pesanteur, l'excès de confiance en soi, l'autoritarisme. Les contemporains l'attestent : Jean-Baptiste Colbert était un homme brutal, hautain, insociable, d'une froideur glaciale, "l'homme de marbre" dit Guy Patin. Le "Nord", ce surnom que lui a donné Mme de Sévigné, a traversé les siècles.
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