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Citations sur Louis XIV (15)

Pour être, il faut paraître, pour paraître, il faut avoir et pour avoir, il faut plaire ! C'est ainsi que le courtisan s'attache à son roi comme l'esclave à son maître. Sans lui son statut s'effondre.
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De sa solide éducation chrétienne, le roi n'avait conservé qu'un vernis de pratiques sans racine, une religion de pure forme dénuée de convictions profondes, enlisée dans la routine. Certes, il faisait les actes de dévotion prescrits par ses confesseurs, récitait son chapelet, même lorsqu'il était en campagne. Mais le cœur n'y était pas. Pour tout dire, le Roi Très-Chrétien vivait comme un païen, sans voir la nécessité de rompre avec l'univers tourmenté de ses passions.
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La guerre de Hollande fut certainement l'une des erreurs les plus graves du règne. Ses causes sont si incompréhensibles à première vue que les historiens, désorientés, ont exprimé des opinions divergentes. Pourquoi en effet Louis XIV, dont l'objectif essentiel était de capter une partie de l'héritage espagnol, s'est-il lancé dans une folle entreprise contre ce petit pays qui, autrefois, s'était soulevé - et avec quelle ardeur! - contre la domination de Philippe II et qui, naguère, avait tenu en respect la puissance anglaise, en pleine expansion ?
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A l'imitation des Hollandais, Colbert s'attacha à créer de nouveaux canaux: sa plus belle réussite fut le canal des deux mers, dû à l'un de ses protégés, l'ingénieur Pierre Paul Riquet. Cette entreprise pharaonique, unissant la Méditerranée et l'Océan par la Garonne, permit, à partir de 1681, à des flottilles marchandes de bonne taille d'éviter le détour par le détroit de Gibraltar. Elle coûta 20 millions de livres, employa jusquà 12000 travailleurs et donna l'occasion au vieux Corneille de magnifier, une fois de plus, la gloire du souverain : "France, ton Grand Roi parle et les rochers se fendent..."
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Parmi les acteurs collectifs de la Fronde on aurait garde d'oublier le petit peuple de Paris, artisans, ouvriers, colporteurs, cochers, crocheteurs, portefaix, marchands ambulants, qui seront de tous les attroupements, de toutes les "émotions". Cette "populace", comme l'appellent les contemporains, n'obéit à aucune idéologie cohérente, n'a aucune suite dans les idées. Un jour, elle applaudit les robes rouges du Parlement défilant dans la rue, un autre, elle les couvre d'injures. Elle allume des feux de joie à l'arrestation de Condé mais les rallume à sa libération. Cette foule versatile, hésitante, ballottée entre les démagogues et les agents provocateurs, s'emballe vite pour un meneur sans s'apercevoir qu'elle sert de piétaille et de chair à canons à des coteries qui se moquent de son sort... Armé, ameuté, mais oublié par les trêves et les accords conclus entre adversaires, le peuple fut la grande victime de la guerre civile.
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L'influence de sa mère fut, en revanche, considérable et durable. Anne avait pour ce fils adoré une vraie et profonde tendresse. Le dauphin ne fut jamais privé de caresses. Dans sa prime jeunesse la reine s'occupa beaucoup de lui ; elle le promenait en voiture dans le parc de Saint-Germain, jouait avec lui. Quand, en novembre 1647, il fut gravement atteint de la petite vérole, au point que l'on crut qu'il y laisserait la vie, elle fut bouleversée. En retour, Louis éprouva de sincères sentiments d'affection. Ils vécurent longtemps en étroite communion, particulièrement dans les premières années.
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Le jeudi 22 août 1715, le roi s'évanouit au cours du bain d'herbes qu'on lui fit prendre de bon matin. On dut le recoucher. Les dix médecins venus de Paris à la demande de Fagon furent introduits. Ils tâtèrent le pouls royal par rang d'ancienneté et décidèrent de lui faire boire du lait d'ânesse. Ô Molière !
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C'est alors que Colbert entre en scène.
Regardons les tableaux de Mignard, de Nanteuil, de Lefebvre ou de Philippe de Champaigne : il n'y a rien d'éthéré ni de rêveur dans ce visage bourru aux traits durs, lourds, au menton volontaire, aux sourcils épais, à la bouche sensuelle et dédaigneuse, aux yeux sans éclat. Tout y respire, au contraire, la solidité, la pesanteur, l'excès de confiance en soi, l'autoritarisme. Les contemporains l'attestent : Jean-Baptiste Colbert était un homme brutal, hautain, insociable, d'une froideur glaciale, "l'homme de marbre" dit Guy Patin. Le "Nord", ce surnom que lui a donné Mme de Sévigné, a traversé les siècles.
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Une autre fonction de la cour, souvent méconnue, est le rôle qu’elle joue dans la sélection du personnel politique et militaire. À mesure que s’épaissit l’écran curial, le roi choisit ses collaborateurs dans son entourage direct, sans trop se soucier de leurs aptitudes à gouverner. Chamillart, grand amateur de billard, sera propulsé ministre de l’Etat, et l’ami d’enfance, Villeroy, bombardé chef d’armée. Même les plus furieux dévots du Grand Roi n’ont jamais prétendu que ces choix furent judicieux !
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Hormis quelques sièges dans la meilleure tradition, la guerre de Succession d'Espagne fut une guerre de mouvement, où s'affrontèrent de grandes armées en de sanglantes batailles. La mobilité était un facteur essentiel, nécessitant par conséquent la rapidité de décision. Le vieux roi, à Versailles, avait beau user ses yeux sur les cartes d'Allemagne et des Pays-Bas, finissant par connaître le nom des moindres villages et lieux-dits, rien ne remplaçait la vision du terrain.
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