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EAN : 9782825142752
320 pages
L'Age d'Homme (10/04/2014)
3.33/5   3 notes
Résumé :
Roman autobiographique racontant l'histoire d'une femme de Transylvanie issue d'un milieu modeste, portée par une volonté de fer, Chez nous comme dans la plaine de l'Armageddon est une peinture sociale de cette région aux confins de l'Europe au moment de la chute du communisme. Assistant à l'enterrement de son père, l'héroïne se remémore toute sa vie, faite de luttes, de malheur conjugal (résolu de manière expéditive, l'héroïne possédant le don de faire mourir les g... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Lecture interrompue peu après la préface (long et maladroit exercice orgueilleux d'auto-admiration de la traductrice), du fait du style torturé et d' une traduction inconstante qui exige en « outre » de disposer d'un dictionnaire occitan-français pour mieux comprendre la Transylvanie. Malgré le vif intérêt et la grande indulgence que je porte à la littérature roumaine y compris traduite, je ne suis pas certain(e) de pouvoir reprendre un jour ce livre que je referme sur cette interrogation : Marta Petreu, qui a clairement dénoncé les opinions de droite d'un Emil Cioran, a-t-elle vraiment consenti un rapprochement de son roman avec la « Vingt-cinquième heure » de Virgil Gheorghiu ? Je n'expliquerai pas, pour ma part le relatif succès de ce dernier, comme le fait Florica Courriol par « une qualité d'écriture et une invention narrative universalisantes ». Inexplicable, à moins que ce ne soit son anti-communisme qui ait bandé les yeux des lecteurs sur les idées douteuses qui y sont véhiculées. Je pense aussi qu'invoquer Gustave Flaubert pour justifier le choix de « masure » comme synonyme de « ferme » (page 15 de la préface) n'est que maladresse, pour ne pas dire abus de pouvoir. Certainement s'agit-il de nous rappeler qu'elle est la traductrice en roumain de « Madame Bovary », mais là encore c'est méconnaître les usages en la matière selon lesquels on ne traduit en général que vers sa langue maternelle. Il arrive qu'on ne puisse pas trancher aussi facilement sur le choix de celle-ci, mais s'y tenir me semble un signe d'humilité. L'image au final est celle d'un habit de cérémonie qui laisse entrevoir grossièrement les fils à bâtir. Les « cosinieras » de la page 20 s'avèrent indigestes, même si le lecteur avait été prévenu qu'il ne fallait compter que sur lui-même pour « en deviner le sens ». Une fois délesté de 23 euros, on n'allait quand même pas en plus lui proposer des notes de bas de page pour établir des équivalences entre le « parler occitan » (sic!) et des régionalismes de Transylvanie, qu'on aurait d'ailleurs devinés plus facilement que l'occitan. Pour ceux qui voudraient reconstituer, une nouvelle épreuve à surmonter : « se procurer » l'original. « Résilience » dites-vous ? N'est-ce pas là un anglicisme si peu occitan ? Persévérance oui, car la littérature roumaine et ses traducteurs peuvent « mieux faire ! »
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Sylvie Modele le commentaire signé sous le courageux pseudonyme Tandarica et qui se retrouve étrangement - mot pour mot - sur d'autres sites et sous une autre signature est d'une virulence pour le moins suspecte. Il m'a incitée à acheter ce roman d'ailleurs présenté élogieusement par des critiques littéraires autorisés. La préface qui a suscité ces affirmations désobligeantes me semble au contraire d'une très grande utilité pour le lecteur qui comprend mieux la difficulté de la traduction littéraire et les solutions qui sont apportées par la traductrice. Les personnages de Marta Petreu sont passionnants, ce roman est remarquable et il est la meilleure manière de découvrir une littérature, la littérature roumaine actuelle qui devrait être défendue et non attaquée de manière partisane et totalement injuste.
Je recommande donc sa lecture qui permettra à tous les lecteurs de bonne foi de mesurer la valeur évident de ce texte.
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critiques presse (1)
Actualitte
07 juillet 2014
Dépaysez-vous: rural et métaphysique, le roman de Marta Petreu a la force tellurique d'une plaine roumaine ravinée par la boue et le péché, et la transparence mystique d'un ciel qui ne pardonne pas les désamours. Un paysage de vie et de mort sur plusieurs générations, le Destin en point de fuite.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
modele Sylvie Modele:
sans la moindre intention denous laisser entraîner dans une polémique vaine et de mauvaise foi patente, nous livrons aux lecteurs avertis la subtile et fort élogieuse chronique de Florence Noiville dans Le Monde des Livres qui met en évidence, avec son autorité critique reconnue, la qualité de la traduction.
Preuve, s'il en était besoin, qu'il existe des observateurs sérieux de la vraie littérature en traduction( et qui connaissent le sens du mot "résilience").
Belle incitation à une lecture passionnante.

"Avec un recueil de poésie (Poèmes sans vergogne, Le temps qu'il fait, 2005), et quelques textes épars, la Roumaine Marta Petreu, était encore très peu traduite. Or voici que nous arrive son premier roman. Un texte fort et troublant, tout imprégné des légendes sombres de sa Transylvanie natale, et dont la langue - traduite de façon particulièrement élégante et fluide par Florica Courriol - vous harponne dès les premières lignes.[?] Les blessures de Tabita, qui aurait pu mourir au champ d'honneur mais sera sauvée par sa capacité de résilience sans pareille, c'est justement ce qu'on découvre au fil du livre alors que, dans les premières pages, on est en train d'enterrer sa mère. Mica est morte. Tabita est devenue adulte.[?] De quoi se souvient-elle? De ce qu'a signifié grandir dans cette région des confins de l'Europe où Cioran disait qu'il jouait au foot, dans son enfance, avec des têtes de mort (les têtes qu'au cimetière les fossoyeurs déterraient pour gagner de la place). De cette plaine transylvaine où, les hivers sans neige, "l'horizon écorché étale jusqu'au ciel sa tristesse désespérée" mais où, au printemps, "l'air s'imbibe de chlorophylle liquide".[Cette métamorphose si commune, cette trajectoire désespérante et fascinante, Petreu la décrit avec une minutie implacable. Avec, aussi, un art subtil consistant à mêler à la pâte de ses mots des expressions populaires, un parler paysan et des images d'une violente originalité poétique.
(Florence Noiville in Le Monde des Livres, 2 mai 2014)
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Tel un juge dürrenmattien, elle a inventé, plusieurs fois, des faits que Tinu n'avait pas commis, et a porté plainte contre lui, au moins une fois, à la police.
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