Voilà un de ces livres qui ont recueilli de nombreux éloges et à côté desquels je suis passée. Peut-être pas entamée au bon moment.
L'idée de départ est originale : imaginez que vous avez la capacité, en lisant un livre, d'être projeté dedans. Ce que l'auteur appelle "la lecture totale". Votre corps reste dans votre fauteuil mais il peut aussi se promener dans le livre, prendre le chemin qu'il veut et pas forcément celui de l'histoire, suivre tel ou tel personnage, et puis, encore plus étonnant, vous permettre de rencontrer comme dans la vraie vie des personnes qui lisent le livre en même temps que vous.
Ayant lu ce roman dans le cadre d'une lecture commune, je me suis parfois imaginée que je pouvais croiser mes partenaires de lectures que je n'ai jamais rencontrés dans la vraie vie.
Hélas, si l'idée est géniale, les longueurs, toutes ses pages où il ne se passe rien, malgré la poésie de l'écriture, j'avoue m'être profondément ennuyée, avoir reposé le livre plus d'une fois pour en lire d'autres, l'avoir repris avec la volonté d'aller au bout, mais, alors qu'il me reste moins de 100 pages à lire, impossible de me replonger dedans.
Goran Petrovic a voulu écrire un hymne à l'écriture. On y trouve des références, certains passages rappellent d'autres lectures (ainsi la description de la bibliothèque de la vieille dame qui avait pour moi une touche de « L'écume des jours ». C'est aussi pour le lecteur un questionnement sur son rapport au livre, à l'acte de lire, au-delà de la littérature.
« Prenons-nous vraiment le temps de lire, que se passe-t-il quand on entre dans une histoire ? comment notre regard modifie le roman ? Quel est notre rôle de lecteur dans la grandeur d'un texte ? Et surtout comment le partage de la lecture, les discussions autour d'une oeuvre participent au succès de celle-ci ? ». Comment ne pas faire le parallèle avec son expérience personnelle, d'autant plus par rapport à Babelio où je publie mes chroniques et participe à de nombreux challenges.
Au final une déception. Peut-être en attendais-je trop.