ET DE DEUX...
Sans surprise, on retrouve dans ce second volet de la trilogie l'univers créé par
Pierre Pevel dans "Les Enchantements d'Ambremer". Griffon est toujours ce magicien hors-norme, mi-intello, mi-chevalier ; son épouse, indécrottable fanfaronne et néanmoins enchanteresse mutine et habille (c'est à dire que c'est une fée qui n'est plus tellement la bienvenue dans ce monde parallèle, vivant de magie et regorgeant de personnage digne des contes de fées, qu'est Ambremer. Qu'elle perd donc peu à peu ses pouvoirs sur notre matérialiste planète) ; des chats ailés et très parlant sont leurs animaux de compagnie ; on y croise à nouveau des rupins et des baronnes (trop proches de Griffon...), des dragons camouflés sous des apparences humaines ainsi que des gnomes, bons ou mauvais, on y rencontre un Merlin toujours enchanteur mais qui parcourt notre terre dans un relatif anonymat, etc.
Pierre Pevel y partage, et pas qu'un peu, son amour de la tradition des romans de cape et d'épée, principalement ceux du cher
Alexandre Dumas, le tout sous la forme agréable, bien que pas fondamentalement novatrice de l'enquête, et à travers le temps je vous prie, le tout ayant un goût aussi désuet que charmant des bons vieux romans feuilleton du beau XIXème siècle.
Ainsi, comme dans l'épisode précédent, on lit l'ensemble sans grande surprise mais avec un plaisir non feint, celui de s'être laissé embarquer dans des histoires totalement abracadabrantes, impossibles bien plus qu'improbables, mais sans avoir été trompé un seul instant par l'auteur sur le principal but recherché par son créateur : donner un peu de soleil dans le quotidien du lecteur impénitent et qui accepte à nouveau, sans complication ni coup férir, la magie des contes qu'il a pu lire enfant.