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Dans une interview qu'il accordait au sujet de son chef d'oeuvre, Shantaram, Gregory David Roberts précisait : « une forte expérience d'expatriation ne suffit pas à faire un bon roman. C'est l'histoire qui doit commander, pas les souvenirs ». C'est bien le problème du livre de Nathalie Peyrebonne : l'histoire de son roman sert de prétexte à la rédaction de ses mémoires. L'évocation du Costa Rica de son enfance ne manque pas d'intérêt, entre anecdotes et réalités de la vie locale (ex : p92) mais j'ai surtout ressenti de l'amertume et de la nostalgie. Un syndrome commun à tous mes amis rentrés d'une longue parenthèse à Shanghai, Singapour, le Cap ou Dubaï : une frustration, une incapacité à communiquer la richesse de ce qu'ils avaient vécu.
Dans un style souvent poussif (beaucoup trop d'adverbes, des tournures de phrases malheureuses), l'auteure essaye de nous intéresser au mystère qu'elle a imaginé mais c'est dans les descriptions de ses jeunes années à San José qu'elle est la plus à l'aise, et la plus authentique. Pour le reste, on s'ennuie ferme. On ne parvient ni à s'attacher à son insipide héroïne, ni à se passionner pour son enquête dont l'aboutissement, dans les toutes dernières pages, laisse un goût d'inachevé et de « tout ça pour ça ».
Bilan : 🔪
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Une lecture que j'ai trouvé agréable et entraînante, dont j'ai apprécié la tournure des phrases de l'auteure "Mes débuts au paradis ont été rudes, pourquoi le nier, j'ai eu un peu de mal à en pousser la porte". (p.39).
Ses phrase sont remplies de douceurs, de sensibilité qui nous permettent de s'identifier aux souvenirs de Hortense, et même celles de l'auteures elle-même dont on sait qu'elle a vécu son enfance au Costa Rica comme la protagoniste de son livre " ... il me faisait entrer dans cette langue qui resterait ensuite à tout jamais la langue de mon enfance, celle aussi des sentiments complexes et douloureuse". (p.42).
Cette similitude entre Hortense et l'auteure me donne comme une interrogation du fait que peut-être Hortense est tout simplement Nathalie qui raconte peut-être son histoire. Ce qui fait que l'histoire de ce livre peut s'interpréter comme étant une partie réelle de la vie de l'auteure et que ce livre ne fait pas seulement partie d'une fiction. Moi aussi, je devrais faire une enquête plus approfondie de mon côté au sujet de l'auteure et de sa vie.
De plus, j'adore comment l'auteur/narrateur critique la France et rabaisse l'Europe. Elle est brute et crue dans ses paroles. Ceci donne du punch " ... c'était comme ça, on n'avait pas tout ce bazar et ces télés qui gueulent et nous farcissent le cerveau d'images sans queue ni tête." (p.111)

Une lecture que je conseille de lire.
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A l'âge de 7 ans, Hortense est partie vivre à San José, au Costa Rica, avec ses parents et son petit frère.
Dans ce petit pays d'Amérique centrale considéré, dans le début des années 80, comme une poudrière située au milieu d'états en guerre, elle a vécu les plus douces années de sa vie.
Mais bien longtemps après être revenue en France, alors qu'elle mène une vie d'adulte construite sur ces 5 années d'une vie de rêve au bout du monde, ses « souvenirs tropicaux » vont être ébranlés par des doutes sur la vraie profession de son père.
Menées sous forme d'une enquête, les recherches d'Hortense sur le passé de son père prennent la forme d'un travail de détective mais les conséquences de ses découvertes vont bien au-delà de la découverte de la seule vérité.
Un roman intéressant sur le rôle de la mémoire dans la construction d'une personnalité et sur la fragilité de l'édifice des souvenirs venus de l'enfance.
Nathalie PEYREBONNE relativise les événements importants d'une vie et démontre, avec ce conte tropical très joliment écrit, que les choses essentielles sont souvent au-delà des simples apparences.
Une lecture agréable qui m'a transportée dans ce superbe pays d'Amérique centrale où la vie se déroule tout en couleur et en douceur.
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Lorsque les souvenirs fondateurs d'une enfance doivent être relus en urgence, et que tout se met alors à vaciller. Une somptueuse poésie mémorielle sous tension du réel.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2020/04/27/note-de-lecture-inconstance-des-souvenirs-tropicaux-nathalie-peyrebonne/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Prenez une petite fille, plongez-là le temps de son enfance dans un pays paradisiaque – le Costa Rica, par exemple – et replongez-la quelques années plus tard à Paris, dans l'urbaine grisaille. Une expérience comme une autre. le résultat est que la ré-adaptation à la métropole sera douloureuse. D'ailleurs, sa mère ne tiendra pas le coup et repartira sous les tropiques en compagnie d'un autre homme.
Cette enfance, c'est sa richesse, son trésor. Celui qui n'appartient qu'à elle et qu'on ne doit pas toucher. Personne, jamais.
Donc, autre expérience : faites apparaître sur l'écran de sa télé un ami et collègue de son père du temps de ses années bénies, et qui prétend avoir été un espion français. Tout vacille. La petite fille devenue grande se pose des questions, en pose autour d'elle. Comme : qui est ce type qui vient saloper mes souvenirs ? du genre : qui était vraiment mon père ? Et la voilà embarquée – le lecteur avec elle – dans une enquête surprenante et sensible traversée par une petite musique modianesque vraiment pas désagréable, qui délivre des réponses et garde avec bonheur une part d'ombre.
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L'inconstance des souvenirs tropicaux est un roman un peu particulier. Tout commence avec une émission télé pendant laquelle la narratrice reconnait un visage … À partir de là, nous sommes plongés dans l'enfance de cette dernière. Je dois avouer que je m'attendais à une sorte de roman enquête sur les traces d'agents secrets. Mais ce n'est pas tout à fait ce que nous offre Nathalie Peyrebonne.

En effet ce roman est plus une plongée dans les souvenirs d'enfance. Ces souvenirs merveilleux que peuvent avoir certains enfants. Vous savez ceux auxquels il ne faut pas toucher … Et bien c'est cela dont il est question dans ce livre. du coup, pas d'action, pas d'énorme secret dévoilé ni de révélation surprenante. Alors, oui, je ne me suis jamais vraiment senti happé par ce roman, ce qui a donné une lecture assez décousue. Mais au final, quelques jours après avoir refermé ce livre, je me rend compte que les réels intérêts de ce roman sont vraiment les souvenirs. J'ai trouvé très intéressant la manière qu'à l'autrice de nous faire plonger dans un souvenir, puis dans un autre, au gré des pérégrinations de sa mémoire.

Ce que j'ai également apprécié dans ce roman, c'est le Costa Rica et l'Amérique du Sud, c'est une région du monde que je connais peu et j'ai trouvé très intéressant d'en apprendre sur ces pays et sur leur situation géo-politique très mouvementée. Il y a beaucoup de soleil qui transpire des souvenirs.

Au final, c'est un roman assez court qui donne la part belle aux souvenirs d'enfance, dans un pays d'Amérique du Sud, une enfance avec des souvenirs joyeux.
Lien : https://readlookhear.wordpre..
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Page 153/206 : "Je piétinais, n'avançais pas d'un pouce".
Quand on se lance dans l'écriture du récit d'une enquête qui piétine, on prend incontestablement quelques risques, notamment celui d'écrire un texte dans lequel le lecteur a l'impression de stagner.

Un soir qu'elle est occupée à zapper, Hortense tombe sur un reportage sur les services secrets français et croit reconnaître un homme qu'elle a déjà vu quand elle était enfant et vivait avec ses parents au Costa Rica. Selon ses souvenirs, cet homme travaillait avec son père qui officiait dans le domaine des transports et notamment dans la pollution des véhicules. Selon le reportage, l'homme se présente comme un ex-agent secret français oeuvrant en Amérique Centrale vingt ans auparavant. À partir de ce moment, Hortense parvient à se convaincre que son père avait certainement lui aussi des liens avec les services secrets et elle entend bien le découvrir. Commence alors une quête de vérité entrecoupée de souvenirs d'enfance illuminés du soleil costaricien.

L'ensemble aurait pu être trépidant mais il se révèle insipide ou au moins fade. Là où on aurait aimé le sel de révélations successives, sans même exiger de l'aventure à la James Bond, on ne trouve qu'une suite d'entretiens un peu mollassons avec des protagonistes qui ne font qu'orienter vers d'autres, un peu comme les bumpers fatigués d'un flipper vieillissant se renverraient une bille essoufflée. le plateau est en France, il est éclairé par le fronton des souvenirs qui, malgré les couleurs d'un Costa Rica empreint à la fois de nostalgie d'adulte et de vitalité enfantine dans des passages plaisants à lire, ne rend pas la partie plus attrayante. On devient impatient qu'enfin LA réponse à LA question arrive, mais… tilt… bille dans le trou, fin de partie.

Est-ce que la fadeur trouvée à ces souvenirs provient de ma lecture précédente qui, sur le thème similaire, de la mémoire, du secret de famille, m'avait enthousiasmé ? Peut-être. Aussi, je ne saurai trop conseiller de le lire pour se faire un avis plus éclairé, moins influencé, La Manufature de livres reste une maison qui vaut le détour.
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