Les
inséparables est le deuxième volet des aventures de Léo Pontecorvo, professeur de médecine accusé publiquement d'avoir séduit la petite amie de son fils, âgée de 12 ans. Léo, homme gâté par la vie et porté par sa mère, est incapable de se battre, au contraire, il se recroqueville, s'enferme dans sa cave et sombre dans une dépression laissant ses deux fils, sa femme et sa mère dans le plus grand désarroi. C'était le thème de «
Persécution » paru l'année dernière et qui a obtenu le prix du meilleur livre étranger.
25 ans après le drame qui a souillé la réputation de leur père, les
inséparables frères Filippo et Samuel se sont reconstruits, chacun à leur façon aidés de leur mère Rachel, qui elle, a ouvert un cabinet de pédiatrie et a surmonté avec courage toutes les difficultés, financières notamment.
Filippo s'est marié avec une riche héritière maniaco-dépressive, elle lui a souvent reproché sa paresse, son manque d'ambition et réagit très mal au succès qu'il vient de remporter avec son premier long métrage, un dessin animé.
Samuel quant à lui, après de brillantes études à Londres et est devenu financier dans le commerce du coton. Ce fils-modèle s'apprête à épouser la belle-fille idéale aux yeux de Rachel puisque par amour, elle se convertit au judaïsme. Mais derrière cette façade de félicité rien ne va plus. Sa sexualité connaît quelques revers et sa carrière est compromise. Sa vie se craquelle, se fissure…
Les deux frères vont petit à peu voir leur situation s'effondrer. Plus rien ne les unit alors, si ce n'est ce passé peu glorieux qui les rattrape inexorablement. Les
inséparables se muent en Abel et Caïn des temps modernes et sombrent dans le drame de la bourgeoisie, sans charme à la Buñuel.
Alessandro Piperno est magistral dans l'exploration de la psychologie des personnages, rien ne lui échappe, il détaille, il autopsie ses personnages, beaucoup trop à mon avis. Lire ce roman c'est comme écouter un bavard, il vous perd dans les détails, il vous donne le tournis. Je n'ai ressenti aucune empathie envers ces ces deux bobos écrasés par une mère juive, et même si les dialogues sont cocasses, l'ennui m'a gagnée au fil des pages.
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