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Citations sur Les géants de la montagne (8)

LE COMTE. Qu'est-ce que c'est ?
COTRONE. Des lucioles ! Les miennes. Mes lucioles de magicien. Nous sommes ici aux lisières de la vie, Comtesse. Sur un ordre, les lisières se relâchent, l'invisible s'insinue, les fantômes s'exhalent. Rien de plus naturel. Il se produit ce qui normalement se produit en rêve. Avec moi cela se produit aussi en état de veille. Voilà tout. Les rêves, la musique, la prière, l'amour... Tout l'infini qui se trouve dans le cœur des hommes, vous le trouverez à l'intérieur et autour de cette villa.

II, Les fantômes
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COTRONE. Je n'ai jamais rien fait d'autre de toute ma vie ! Sans le vouloir, Comtesse ! Toutes ces vérités que la conscience refuse. Je les fais sortir du secret des sens, ou selon, pour les plus effrayantes, des cavernes de l'instinct. J'en ai tellement inventé au village que j'ai dû le fuir, poursuivi par les scandales. Ici j'essaie à présent de les dissiper à l'état de fantômes et de choses évanescentes. Des ombres qui passent. Avec tous mes amis ici, je m'ingénie à estomper sous des clartés diffuses jusqu'à la réalité du dehors, en propulsant l'âme, comme des flocons de nuages colorés, dans la nuit qui rêve.

II, Les fantômes
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COTRONE. - Vous non plus, vous ne voulez pas que l’œuvre vive pour elle-même - comme seul cet endroit le permet.
ILSE. - Elle vit en moi ; mais ça ne suffit pas ! Elle doit vivre au milieu des hommes !
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C'est seulement quand tu n'as plus de maison que l'univers t'appartient. Tu vas, tu marches, et puis tu te jettes dans l'herbe sous le silence des cieux, et tu as tout et tu n'as rien, et tu n'es rien et tu es tout.
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COTRONE. - L’aube est proche, et je vous ai promis hier soir que je vous communiquerais l’idée qui m’est venue pour vous : l’endroit où vous pourriez aller représenter votre Fable de l’enfant échangé - si vraiment vous ne voulez pas rester avec nous. Sachez donc qu’on célèbre aujourd’hui, avec des noces faramineuses, l’union des deux familles dites des “géants de la montagne”.

LE COMTE, plutôt petit et donc inquiet, levant un bras. - Des géants ?

COTRONE. - Pas des géants à proprement parler, mon sieur le Comte, on les appelle comme ça parce que ce sont des gens de haute et puissante stature, et qu’ils demeurent sur cette montagne toute proche. Je propose de vous présenter à eux. Nous vous accompagnerons. Il faudra savoir les prendre. L’œuvre à laquelle ils se consacrent là-haut, l’emploi continuel de la force physique, le courage dont ils ont dû faire preuve face à tous les risques et dangers d’une entreprise aussi colossale, creusements et fondations, dérivations d’eau par des bassins de montagne, usines, routes, cultures agricoles, tout ça n’a pas seulement surdéveloppé leurs muscles, ça les a aussi rendus naturellement un peu durs d’esprit et un peu bestiaux. Mais ils sont gonflés de leurs succès, et c’est par là qu’il faut les prendre : l’orgueil bien flatté devient vite tendre et malléable. Laissez-moi faire ; et vous, pendant ce temps, pensez à ce qui vous concerne. [...]
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COTRONE. - [...] Nous sommes ici comme aux lisières de la vie, Comtesse. Sur un ordre, les lisières se relâchent, l’invisible s’insinue, les fantômes s’exhalent. Rien de plus naturel. Il se produit ce qui normalement se produit en rêve. Avec moi cela se produit aussi en état de veille. Voilà tout. Les rêves, la musique, la prière, l’amour... Tout l’infini qui se trouve dans le cœur des hommes, vous le trouverez à l’intérieur et autour de cette villa.
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Mais vous savez, ces miracles ne se voient pas par "curiosité". Il faur croire, mon cher ami, comme les enfants y croient.
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Doccia: On ne peut tout avoir, que lorsqu'on ne possède plus rien.
Cromo: Tu entends?C'est exactement notre cas! Nous avons donc tout!
Cotrone: Eh non, parce que vous voudriez encore avoir quelque chose. Lorsque vous ne voudrez vraiment plus rien, alors oui!
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