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Citations sur Vieille Sicile (9)

O ambition des hommes ! Quels cris de victoire parce que l'homme s'est mis à voler comme un petit oiseau ! Mais regardez voler un oiseau : quelle facilité native, légère, que des trilles joyeux accompagnent spontanément... Comparez ce vol au monstrueux appareil qui vrombit, à l'anxiété, à l'angoisse mortelle de l'homme qui veut faire l'oiseau ! Ici, un envol et un chant ; là un moteur pétaradant et puant, et la mort aux aguets. Une panne, le moteur s'arrête ; adieu bel oiseau !


Chante-L'Épître
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N’avoir plus conscience d’être, comme une pierre, comme une plante ; ne plus même se rappeler son nom ; vivre pour vivre sans savoir qu’on vit, comme les bêtes, sans passions, sans désirs, sans mémoire, sans idées, sans rien qui donne encore un sens, une valeur à la vie. Etendu sur l’herbe, les mains croisées derrière la nuque, regarder dans le bleu du ciel la blancheur aveuglante des nuages, gonflés de soleil ; écouter le vent comme un bruit de mer dans les châtaigniers, et dans la voix du vent, dans cette rumeur marine percevoir, comme venue d’une infinie distance, la vanité de tout, l’angoisse et le poids mortel de l’existence.
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Vous ne voyez pas ce qu’il y a de risible là-dedans ? Mais si vous aviez été, sur la place du village, toute bruissante de feuilles sèches, tandis que les nuages jouaient à cache-cache avec le soleil, si vous aviez assisté à ce dialogue entre le vieux docteur Fanti et Tommasino Unzio, revenu quelques jours plus tôt, sans soutane, du séminaire, ayant perdu la foi, si vous aviez vu le docteur plisser son visage de faune, vous auriez fait comme tous les désœuvrés du village, assis en cercle devant la pharmacie de l’hospice, vous auriez détourné la tête et pincé les lèvres pour ne pas éclater de rire.
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- Ah, ah ! Vous étiez sous-diacre … Et que fait un sous-diacre ?
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Et sur la plage nue, entre les dépôts de soufre, couraient les égouts découverts qui empestaient le pays, et chacun se lamentait, et personne ne faisait rien pour fournir le village de l’eau nécessaire.
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Ce village au bord de la mer, en Sicile, si loin de son pays natal, était-il donc le but assigné par le sort à sa vie ? Était-il arrivé, sans le soupçonner, au lieu de sa destinée ? Était-ce pour cela qu’il était tombé malade et avait cheminé jusqu’au seuil de la mort ? Pour reprendre le cours d’une existence nouvelle ?
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"Toutes les illusions, toutes les déceptions, les douleurs et les joies, les espoirs et les désirs des hommes lui paraissaient vains et transitoires comparés au sentiment qui s'exhalait des choses, - des choses qui ne changent pas et survivent aux sentiments, impassibles.
Les gestes humains au milieu de l'éternité de la nature lui semblaient pareils aux jeux des nuages. Pour s'en convaincre, il suffisait de regarder, au-delà, au loin, les montagnes s'effacer à l'horizon toutes légères dans les vapeurs roses du couchant.
ô ambition des hommes! Quels cris de victoire parce que l'homme s'est mis à voler comme un petit oiseau : quelle facilité native, légère, que des trilles joyeux accompagnent spontanément.... comparez ce vol au monstrueux appareil qui vrombit, à l'anxiété, à l'angoisse mortelle de l'homme qui veut faire l'oiseau! Ici un envol et un chant ; là un moteur pétaradant et puant, et la mort aux aguets. Une panne, le moteur s'arrête : adieu, bel oiseau ! " page 21
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"Il y a cent mille façons de perdre la foi. En général, celui qui la perd est convaincu, pendant quelque temps tout au moins, qu'il a gagné quelque chose au change, ne fût-ce que la liberté de dire ou de faire certaines choses qui, jusque là, ne lui paraissaient pas compatibles avec la religion.
Mais quand on n'est pas détourné de sa croyance par la violence des appétits terrestres, mais parce le calice de l'autel et la fontaine d'eau bénite ne suffisent plus à désaltérer votre âme, ni à l'apaiser, on se persuade moins facilement qu'on a gagné quelque chose au change. C'est tout au plus si, pour ne pas regretter ce qu'on a perdu, on réussit à se persuader qu'en définitive on a renoncé à une chose sans aucune valeur." page 18
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- Et vous aviez pris tous les ordres ?

- Non, pas tous. Je n’étais arrivé qu’au sous-diaconat.

- Ah, ah ! Vous étiez sous-diacre … Et que fait un sous-diacre ?
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