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3,46

sur 146 notes
En Iran, Arezou tient une agence immobilière avec toutes ses tracasseries. Son mari est parti et elle s'occupe de sa fille et de sa vieille mère. Sa vie est bien remplie et elle partage tout, soucis et joies, avec son amie Shirine.
Histoire de trois générations sur fond de vie iranienne.
C'est très touffu. Tout est pratiquement écrit en dialogues entre des personnages aux impossibles à retenir et j'ai trouvé cela très pénible. Maintes fois, j'ai failli abandonner. de cinquante pages en cinquante pages, j'en suis arrivé au trois-quarts du livre où j'ai déclaré forfait. Dommage, ça m'aurait bien intéressé cette histoire de femmes en Iran.
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L'ethnologue en mission : le retour !
Cette fois-ci j'ai enquêté dans un milieu très particulier : la grande bourgeoisie iranienne.
La grande bourgeoisie iranienne est obnubilée par le rang qu'elle doit tenir, tant en termes d'apparence (bijoux, fourrures) que de réceptions (argenterie, cristaux).
La grande bourgeoisie iranienne se comporte comme une merde avec sa domesticité, ricanant du physique de la cuisinière et des fautes de langage de l'homme à tout faire.
La grande bourgeoisie iranienne ne craint pas la police des moeurs. Elle n'en a rien à cirer de la religion, à part pour le calendrier des fêtes (et donc des réceptions, voir plus haut). Elle aspire plutôt à vivre "comme à Paris".
La grande bourgeoisie iranienne mange des gâteaux, beaucoup de gâteaux. Elle en achète, en apporte en visite, s'arrête sur la route pour en faire provision.
Il y a quelques passages intéressants sur l'art culinaire, ainsi que sur le patrimoine architectural.
Pour le reste – l'intrigue – il s'agit d'une divorcée de 40 ans qui vit avec sa mère et sa fille adulte. Son amoureux l'emmène au resto dans sa Jaguar, résout tous ses problèmes et ne semble guère avoir de conversation, puisque lors de leurs rencontres elle ne parle que d'elle-même.
Sa fille tient un blog où elle ne devise, je vous le donne en mille, que sur sa mère.
Un retour de mission assez décevant, vous en conviendrez.

Aucun reproche à faire, en revanche, à la traduction de Christophe Balaÿ.

Club de lecture avril 2024 : "Un livre offert ou emprunté"
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Eh bien, difficile pour moi de saisir les personnages de ce roman ! Côté écriture, j'ai passé une grande partie de ma lecture à me demander qui parle et qui fait quoi. Côté histoire, c'était un gros effort de comprendre cette femme divorcée, active et plaintive (la 4e de couverture dit "passionnante, aussi drôle qu'attachante"... je cherche encore !), coincée entre sa mère "princesse" qui n'a de l'amour à donner qu'à sa petite-fille bourgeoise gâtée qui veut être considérée comme une grande mais tourne autour de son nombril...
Je crois que ce roman est très iranien - c'est le point positif* qui me fait mettre 3 étoiles plutôt que 2,5 - et que de ce fait, beaucoup de choses m'ont échappé. On sent une société pleine de contradictions et de non-dits... Sans mauvais jeu de mots, pour moi On s'y fera est un roman voilé.
*entre autres, j'ai appris que lors du nouvel an qui est le 21 mars (pour des raisons astrologique), on réunit 7 objets dont le nom commencent par la lettre S.
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Oh que j'aime ça.... Aller en librairie, découvrir au hasard, enfin disons sans avoir eu de choix préalable, quelques romans étrangers inconnus dans de jolies éditions abordables financièrement. Merci @Zulma pour ça !

Je ne connaissais pas cette fantastique écrivaine iranienne, Zoyâ Pirzâd, et je suis tombée sous le charme.

C'est un beau roman, qui nous transporte en Iran, dans un monde de femmes, où les plats ont des noms merveilleux, les personnages des prénoms mythologiques et où les couleurs chatoyantes écrasent le gris des foulards.

Arezou, (Quel beau prénom !), est une femme divorcée, une mère et une dirigeante occupée d'une agence immobilière.

J'ai eu plaisir à découvrir sa personnalité, sa vie, ses amies, sa famille, ses doutes et ses habitudes de vie.

C'est chantant et ça donne envie de retrouver de vieilles amies à qui tout pouvoir dire loin des réseaux sociaux... Autour d'un bon thé et d'une succulente pâtisserie...

(Pour moi, qui ait vécu à Marseille, il y a là quelque chose de déjà frôlé.)

Mais, c'est plus profond, tout n'est pas si rose.

Les liens, s'ils existent, sont parfois rudes.

Notamment avec sa mère, sorte de princesse froide, dont Arezou a toujours eu le sentiment de ne pas être aimée, et en miroir les relations fortes avec sa fille Ayeh, qui rêve de vivre avec son père à Paris...

Il y a aussi les personnages de l'agence, tous très riches en caractère et à qui Arezou fait toujours attention.

Et puis, une rencontre, un jour, qui ouvre une porte à l'amour, et le récit nous dira si malgré toutes les pressions et habitudes, Arezou se permettra cette douceur là...

Ou pas.

Au delà de l'histoire elle-même, j'ai tellement aimé dans ces couleurs, odeurs et sonorités autres découvrir un autre univers pourtant si proche, c'est un bonheur pur, et puis j'aime ces écritures de femme, avec beaucoup de finesse, où rien de sensationnel, de terrifiant ne se déroule, mais où la fluidité des jours qui passent et l'essence de la vie même, et les conséquences de nos choix et de nos milieux de vie, y sont finement dessinés.

Un bel univers sensible à découvrir.
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Roman d'un féminisme ordinaire dans le Téhéran du début du XXIème siècle. A partir d'un instant charnière de la vie d'Arezou, on partage le quotidien de cette femme divorcée, entre son travail à l'agence immobilière, sa mère, sa fille et son amie Shirine. Un quotidien ordinaire, simple, mais teinté en fond d'un combat pour vivre en femme libre.

Jusqu'à sa rencontre avec Sohrab, rencontre qui va bouleverser ce quotidien.

Dans cette société iranienne riche en contrastes, au mode de vie à la fois moderne et ancestral, on voit là, toute la place des femmes, sur lesquelles pèse tout le poids de la domination masculine qui les écrase.

Mais vivre sans mari, n'est-ce pas vivre libre alors ? Confrontée à cette contradiction Arezou va chercher à sortir de cette dichotomie manichéenne.

A partir d'une écriture qui plonge son inspiration dans le quotidien, dans l'oralité et l'humour, on traverse la vie de ces femmes et de toute la société iranienne.

Un beau roman entre désir de liberté et désir d'amour qui bouscule nos certitudes avec tendresse.
Lien : http://animallecteur.canalbl..
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Je gardais un assez bon souvenir de Zoyâ Pirzâd et des mélancoliques nouvelles de ses recueil Comme tous les après-midi et le Goût âpre des kakis, j'ai donc facilement cédé à l'appel de ce roman...Qui n'est pas aisé à lire, tant à cause des nombreux termes persans, étonnants au début, bien que l'on s'y habitue au fur et à mesure, qu'à cause de l'intrigue et à ses quelques très rares rebondissements.

Ce qui fait le suc de ce roman, c'est plutôt toutes ses scènes de ménage de femmes qui révèlent les caractères de chacune : Arezou, femme divorcée et manager hors pair, Shirine, belle et joyeuse mais abandonnée par son compagnon, Ayeh, la fille d'Arezou qui refuse de voir les sacrifices de sa mère, et bien sûr Mah-Monir, la grand-mère totalitaire persuadée d'être de noble rang. Autour de ces quatre protagonistes, des employés de l'agence immobilière d'Arezou, des domestiques qui sont devenus au fil du temps membres de la famille, des gens croisés au hasard d'un trajet en bus, et surtout le mystérieux Zardjou, qui vient perturber l'équilibre fragile existant.

Si l'intrigue peut donc paraître lente, que l'on s'impatiente et que l'on aimerait déclencher les évènements, On s'y fera ne nous esquisse pas moins la société iranienne, vue par le prisme féminin : endettement des maris pour leurs épouses qui ne pensent qu'au paraître, ou au contraire maris paresseux déchargeant sur leurs femmes (qui travaillent elle aussi) toute la gestion du quotidien et des enfants, familles détruites par les opinions politiques, la guerre Iran-Irak et la drogue, adolescentes rêveuses et friquées qui semblent avoir perdu tout lien avec les autres classes de leur société...Seul Zardjou fait figure de perfection, et l'on regretterait presque cette absence de défaut.

Arezou étant agent immobilier, Zoyâ Pirzâd se prête aussi la description des maisons, qui sont plus l'occasion d'évoquer des souvenirs, d'ouvrir et de fermer des portes entre le Téhéran moderne et le Téhéran ancien et traditionnel ; et à force de description des maisons, des jardins et des rues, l'on se croirait presque sur place tant l'auteur parvient à rendre l'ambiance de triste mélancolie apaisée.

La chute consacre la tyrannie des proches, et m'a fait penser, dans un registre moins dramatique cependant, au très beau roman le voile de Téhéran de Parinoush Saniee.
J'ai une fois de plus pris un grand plaisir à la lecture de ces auteurs iraniennes !
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Arezou la quarantaine, divorcée élève sa fille adolescente. Vivant à Téhéran, elle fait partie de ces femmes qui assument leur vie, elle a repris l'agence immobilière familiale, à la mort de son père.
Sa mère est une femme exigeante, vivant dans un monde où tous les caprices peuvent être satisfaits. Et elle comble sa petite-fille comme si l'argent tombait du ciel.
Ecartelée entre ces deux femmes, Arezou jongle avec un emploi du temps chargé où il y a peu de place pour elle. Heureusement elle peut compter sur sa meilleure amie, Shirine qui n'est pas avare de conseils.
« —Tu es comme une pile sur laquelle on tire tout le temps sans jamais la recharger. Tu dois penser un peu à toi. »
Elle va rencontrer Arezou sera-t-il le chargeur ?
Zoyâ Pirzâd, sans grandiloquence mais avec poésie et humour met en scène le quotidien. Elle fait réfléchir sans développer de théorie sur les choix que les femmes sont amenées à faire.
Une vie sous différents angles de prise de vues qui bout à bout révèle la vie d'une femme qui va de l‘avant avec détermination dans cette société iranienne.
Sans effets spéciaux avec des fondus qui laissent au lecteur le loisir d'imaginer.
Une plongée dans une civilisation en mouvement sous le prisme de trois générations de femmes.
La mère vit dans un monde doré, a-t-elle conscience que son mari est mort couvert de dettes et que sans sa fille Arezou qui a laissé sa vie pour reprendre l'agence familière et travailler à redresser la situation, elle serait en difficultés. Elle n'a de cesse de rabaisser sa fille avec une astuce assez particulière, lorsqu'elles parlent ensemble la mère met sa fille au même palier d'âge, coupant ainsi toutes velléités de lui accorder une vie de femme indépendante, la quarantaine séduisante.
Arezou est attentionnée, très active, et patiente. La fille se comporte en adolescente gâtée pourrie, mais finalement cela cache une angoisse.
Cette femme va en permanence essayer de combler les deux.
Elle a le sens des réalités mais encore plus avec sa rencontre avec Zardjou, qui lui a abandonné une vie qui aurait pu être plus facile, pour vivre dans un quartier assez populaire. Lui aussi est attentionné et à l'écoute des autres.
Les dialogues nombreux sont savoureux, justes et impriment un rythme particulier à l'histoire, celui du quotidien, celui des petits riens qui constituent la vie.
En arrière-plan la société est là, on y rencontre dans les lieux publics la police des moeurs qui veilles aux bons usages. Les transports en commun qui a sa section des femmes…
L'auteur nous montre par le quotidien la confrontation entre la tradition et la modernité en dressant de beaux portraits de femmes.
C'est un ressenti que peut éprouver le lecteur en suivant les protagonistes, il les voit, les écoutes, marchent avec eux dans les rues, assistent aux réunions de famille, aux fêtes comme s'il était lui aussi avec eux.
C'est une façon très agréable d'appréhender un pays.
Les livres de Zoyâ Pirzâd sont nourris de ce qu'elle voit, elle n'impose aucun jugement, elle montre. C'est peut-être ce qui déroute certains lecteurs.
L'écriture est fine, les dialogues justes, le texte est maîtrisé aucune envie de faire divaguer le lecteur, au contraire elle va à l'essentiel, en montrant comment ces petits riens sont importants, comme les fondations d'une vie, d'un bonheur.
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 3 mai 2020.


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4ème de couverture: A travers le destin d'Arezou, une femme iranienne, active et divorcée, écartelée entre sa mère et sa fille, trois générations s'affrontent dans un monde où règnent depuis longtemps les interdits et le non-dit.
On la suit au bord du rire ou des larmes, espérant avec elle profiter enfin d'une certaine beauté de la vie. Dans un roman d'une richesse et d'une vigueur exceptionnelles, Zoyâ Pirzâd brosse à la fois le portrait d'une société pleine de contradictions et celui d'une femme passionnante, aussi drôle et attachante qu'une héroïne de Jane Austen.

Mon opinion: bien. A travers le personnage d'Arezou, femme moderne, active, en proie à une histoire d'amour, Zoyâ Pirzâd nous livre avec finesse le portrait d'une femme d'Iran, touchant, délicat... Entre tradition et modernité, cette femme tente de vivre en accord avec elle même. Déchirée entre sa fille, sa mère, sa meilleure amie, Arezou essaie de redécouvrir l'amour mais se heurte à de nombreux obstacles... L'auteur nous livre un roman riche, intense, avec une intrigue bien menée, des personnages complexes et nous plonge au coeur de la société iranienne. A lire!
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Une immersion tout en finesse dans la vie quotidienne d'une femme iranienne dans les années 2010, encore jeune mais plus tout à fait. le livre fourmille de détails, saveurs, couleurs, parfums, textures, sons. L'écriture est pointilliste, minutieuse sans être ennuyeuse (de mon point de vue).
Le portrait d'Arezou, le personnage central, est magnifique et quasiment universel : la quête de son indépendance et de son identité, la relation avec la mère intrusive et égotiste, la relation avec sa fille adolescente hostile, l'amitié et son rapport aux hommes.
De ci et de là, le tableau s'assombrit : fils mort au front, fils exécuté, port du voile, séparations hommes femmes dans les transports. Cependant, la volonté de vivre, de rire, d'aimer, l'emporte. Enfin, l'humour et la moquerie bienveillante donnent à ce beau roman une impression de légèreté. J'avais lu précédemment "C'est moi qui éteins les lumières", ma préférence va pour "On s'y fera".
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Ce livre, bien que très factuel et sans fioritures, se lit comme un petit poème plein de finesse et de légèreté. J'ai beaucoup aimé la fluidité du récit, ce qui n'enlève rien à sa profondeur, masquée derrière une apparente frivolité.

Téhéran dans les années 2010, nous suivons le quotidien de différentes générations de femmes d'une même famille. le focus est mis sur Arezou, mère célibataire d'une quarantaine d'année, battante, tiraillée (dans la bonne humeur) entre sa mère capricieuse, sa fille qui lui échappe un peu et son travail de directrice d'agence immobilière. Elle évolue avec grâce et bonhommie dans une vie pas toujours simple,mais où elle peut compter sur le soutien de ses proches amies.

En plus de livrer un tableau réaliste mais pas noir de la situation actuelle en Iran, ce roman nous aide à voir comment la jeunesse y évolue et comment l'époque du Shah, pas si lointaine, est encore présente dans bien des esprits... souvent éduqués et nostalgiques.

Je recommande la lecture de ce beau feuilleton littéraire, qui laisse comme un air de ville au printemps...
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