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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Zoyâ Pirzâd, romancière iranienne née en 1952 de mère arménienne, écrit depuis 1979.
J'ai connu cette auteure par son roman « C'est moi qui éteins les lumières » que j'ai beaucoup aimé. J'ai lu également « le goût âpre des kakis », un recueil de nouvelles avant de lire « Un jour avant Pâques ». L'écriture persane qui émane de ces récits m'a fait prendre conscience d'une réelle modernité que je n'estimais pas forcément à sa juste valeur.
L'histoire ici se déroule en trois temps de la vie d'Edmond, de son enfance dans son village natal au bord de la mer Caspienne, à sa vie d'homme adulte pour terminer sur sa vieillesse.
Il est question des rapports qu'il a vécus avec les femmes qu'il a côtoyées, de sa mère à sa grand-mère mais aussi de son amie d'enfance à son épouse et sa fille.
L'écriture transpire un va et vient entre aspirations anciennes et désirs de liberté et de modernité. Musulmans et chrétiens se croisent, partagent au sein d'une communauté arménienne.
L'auteure met le doigt sur la richesse du partage et de l'envie de connaitre les aspirations de l'autre sans le juger. le récit de différentes époques se situe toujours au moment qui précède Pâques, ces instants de remise en question et de renouveau aux portes du printemps.
Une lecture apaisante dans la belle édition Zulma.
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Comme dans C'est moi qui éteins les lumières, Zoyâ Pirzâd fait ici le portrait d'une famille arménienne d'Iran. Cette famille c'est celle d'Edmond, le narrateur, que l'on rencontre d'abord petit garçon puis homme marié et enfin devenu un vieux veuf.
A travers l'évocation des ses anecdotes et de ses souvenirs, se dessine le tableau d'une petite communauté qui refuse tout métissage et se replie sur elle-même pour ne pas perdre son identité. Minoritaire d'un point de vue ethnique, linguistique et religieux, elle reste très attachée à ses valeurs et à ses traditions qui pèsent surtout sur les épaules des femmes. C'est de ces femmes dont nous parle Edmond...
Brossé à petites touches impressionnistes, emplies de délicatesse et de douce nostalgie, cette peinture a le charme intemporel des choses figées dans le passé. Je me suis laisser séduire sans peine.
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Un jour avant Pâques, c'est Edmond qu'on découvre à travers trois moments différents de sa vie : son enfance, l'âge mûr et sa vieillesse. Chacun s'attache à montrer la vie d'un Iranien (d'origine arménienne), ses rencontres avec les autres communautés religieuses. A chaque souvenir, on s'attache au moment de Paques, une époque particulière pour lui.
Un jour avant Paques, un triptyque qui montre la vie des iraniens (d'origine arménienne), les dissensions entre communautés chrétiennes et musulmanes, les différences entre hommes et femmes... Un tableau de vie tout en douceur et agréable à lire (même s'il m'a fallu un moment pour mettre les personnages en place).
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Tous les ingrédients de l'écriture de Zoyâ Pirzâd que j'aime tant sont là : une forme de narration qui se rattache à la tradition persane de la nouvelle, une prose délicate et sensible faite d'ellipses et de détails de l'intimité domestique, du quotidien, de petits événements et d'objets minuscules ; et enfin la complexité et la conflictualité des relations entre les genres, entre femmes appartenant aux différentes générations (les affiliations opérant à générations alternées...), surtout entre les communautés arménienne et musulmane qui se côtoient, coexistent en bonne intelligence, mais ne sauraient se mélanger sans que des drames ne s'ensuivent...
Les trois chapitres de ce court roman se déroulent chacun la veille de Pâques, à trois moments éloignés de la vie du narrateur, Edmond Lazarian. Dans le premier, celui-ci est un garçon de douze ans, le monde est décrit à l'aune de son âge et de ses jeux d'enfant avec la petite Tahereh, la fille du concierge de l'école arménienne, seule musulmane autorisée à y être scolarisée, à s'intégrer à la culture minoritaire-majoritaire. Cette amitié entre enfants est plus ou moins bien tolérée ; mais le drame, c'est que la mère de Tahereh ait été surprise au domicile du directeur de l'école !
Dans le deuxième, le protagoniste est lui-même père de famille et directeur d'école, sa fille unique Alenouche annonce son intention d'épouser un Musulman et demande à son père d'intercéder auprès de la famille qui se réunira le jour de fête ; un voyage à deux, retour aux origines familiales suffira-t-il à recoudre la déchirure provoquée par cette décision ?
Dans le troisième, il est désormais veuf et quasi retraité, n'ayant pour seule relation sociale que son ancienne subordonnée et amie intime de son épouse, Danik, qu'un amour de jeunesse pour un Musulman a forcée à l'exil et au célibat et a failli l'ostraciser de son lieu de travail ; un non-dit pesant fait porter à la « mésalliance » d'Alenouche la culpabilité pour la mort de sa mère : l'intercession de Danik suffira-t-elle à relier le père à sa fille ?
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Le livre ne fait que 136 pages donc la critique sera petite
C est la vie d un petit garçon arménien qui devient homme puis grand-père
Comme écrit en quatrième de couverture arménien et musulman ce côtoient avec chacun leurs coutumes ce n est pas facile dans cette société où chacun à ses traditions
Ce livre m a semble trop court j aurai aimé découvrir davantage cette partie de l histoire de communauté
Une auteur de plus à découvrir
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Zoyâ Pirzâd nous conte la vie d'Edmond, petit garçon qui mène une vie paisible entouré de sa famille arménienne, de sa communauté. Dans son sillage : Tahereh. La fillette du concierge de l'école partage les jeux, le quotidien de son camarade. Dans ce village du bord de la Mer Caspienne, la vie semble joyeuse.

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J'ai beaucoup aimé ce récit. Beaucoup de sérénité et de douceur transparaissent des mots de l'auteur. La narration faite par l'enfant est tout à fait crédible et l'on croit pleinement que c'est bel et bien lui qui nous parle. J'ai eu une nette préférence pour la première et la troisième tranche de la vie d'Edmond. 
Une jolie lecture qui me réconcilie avec l'auteur (je m'étais ennuyée à la lecture de "Comme tous les après-midi").
Seul regret : ce roman est court (138 pages) et en deçà d'un nombre de pages, il me manque souvent quelque chose pour apprécier pleinement le récit.
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Beaucoup de sensibilité dans ce court ouvrage découpé en trois parties qui relate de trois moments de la vie d'Edmond. Chaque partie est axée sur la relation d'Edmond avec une femme ou plusieurs qui ont compté pour lui. Je me suis beaucoup attachée à Edmond enfant avec son amie d'enfance et à la dernière partie où est racontée sa relation avec sa collègue.
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Un court roman subtil et intelligent.

Le récit est divisé en trois chapitres qui se déroulent à des époques différentes de la vie du garçon qui conte son histoire, et cela nous permet de balayer une vie entière avec ses changements internes à la famille, et externes.
Lien : http://lecturissime.over-blo..
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J'aime beaucoup les éditions Zulma, depuis que j'ai découvert quelques uns de leurs livres je leur fais confiance pour découvrir de nouveaux auteurs.

Un jour avant Pâques est un court roman où l'on suit le narrateur sur 3 temps de sa vie, un temps dans sa jeunesse, un moment où il est adulte et un autre en fin de vie. le récit se déroule en Iran, près de la mer Caspienne où Edmond vit, va à l'école, se marie... La famille d'Edmond est arménienne, mais lui n'a jamais connu l'Arménie, d'ailleurs ses parents non plus. Seule la gérante du café du coin y a vécu et cela fait d'elle une figure importante de la communauté.

Quand il est jeune Edmond est ami avec la fille du concierge qui est la seule musulmane de l'école. Dans son roman, l'autrice évoque donc plusieurs thèmes dont celui de la religion, celui du génocide arménien, des exodes, de l'immigration et cela est fait de manière très factuelle.

Zoyâ Pirzâd ne s'embarrasse pas de détails, elle va à l'essentiel, son écriture est percutante et livre les émotions du narrateur à l'état brut. Son style peut rebuter, j'ai lu des critiques dans ce sens là mais avec moi ça a marché, j'ai aimé justement avoir une plongée en direct dans un monde qui m'est totalement inconnu sans fioritures.

L'autrice a écrit de nombreux ouvrages, la plupart étant disponible à ma médiathèque, il est sûr que je lirai d'autre chose d'elle.
Lien : https://lecoindemaynem.blogs..
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Commencé et terminé hier soir... Un très court roman, très poétique...

Difficile de résumer l'intrigue de ce court roman, mais c'est un vrai bijou !

A travers trois fêtes de pâques, c'est toute la vie d'Edmond qui va nous être racontée, mais c'est aussi toute la vie quotidienne de la communauté arménienne d'Iran qui est décrite.

Construit en trois temps, enfance, maturité, vieillesse, on découvre une culture, un mode de vie.

Tout un petit monde : famille, amis, voisins, prend vie avec beaucoup de finesse, de tendresse et d'humanité.

Lien : http://mazel-livres.blogspot..
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