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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un ouvrage qui traite d'un problème global donne souvent le vertige tant il brasse d'informations et ouvre des perspectives assez sombres sur quelles nous avons peu de prise, ballotés que nous sommes entre nos habitudes fortement ancrées et la nécessité d'en changer. le numérique a changé nos vies depuis grosso-modo 30 ans, petit à petit. La partie la plus visible est le smartphone, couteau suisse devenu indispensable depuis la crise sanitaire, pass oblige. le côté ludique de l'appareil et l'addiction dont il fait l'objet nous font oublier que celui-ci est une construction très sophistiquée nécessitant de multiples interventions humaines, des technologies de pointe et des matières premières très nombreuses, j'oubliais le plus important : sa construction nécessite une énergie considérable, à l'impact écologique désastreux. L'addiction, on le sait, n'est pas raison, elle sert en plus les intérêts de firmes surpuissantes qui ne se privent pas pour harponner de nouveaux adeptes, dès le plus jeune âge.
L'internet, puisque c'est de cela qu'il s'agit, croit de manière exponentielle chaque année, nécessitant la construction de "data centers" de plus en plus en plus nombreux, de plus en plus grands et de plus en plus gourmands en eau, électricité et en espace . Chacun d'entre nous (beaucoup), duplique sa vie réelle, selfie, infos sur sa vie au quotidien exposés au vu et au su de la planète. Toutes ces informations fondamentales sont stockées quelque part, elles circulent entre les ordis mobiles, par les tuyaux du net, câbles sous-marins et autres fibres optiques.
La dématérialisation perçue comme telle engendre pernicieusement une très grande MATERIALISATION, bien au contraire, dommageable pour l'environnement à une échelle que l'on ne soupçonne pas, il n'y a actuellement aucune limite de fixée au développement de la circulation des données, d'autant plus que la 5G doit prendre en charge les interconnexions entre objets, nouvel eldorado technologique. Si l'on perçoit les applications possibles de cette avancée, l'intendance a du mal à suivre et d'autre part, les levées de bouclier concernant l'impact ne pèsent pas lourd face aux enjeux financiers. La privatisation de ces outils est patente, échappant à tout contrôle.
Alors, que faire face à un tel défi ?
En tant que consommateur, nous pouvons agir, à notre échelle, en modifiant nos habitudes, corrigeant ce qui peut l'être
En tant que citoyen , en votant, sans trop d'illusion, pour celles et ceux qui se préoccupent de ces problèmes ou en militant dans une des nombreuses ONG existantes, conscience de nos sociétés malades du numérique.
Je suis sur un ordinateur, tapant ce texte, et participe à la gabegie.
C'est tout le défi de demain.
J'ai lu un livre de papier.
A lire
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J'adore l'auteur Guillaume Pitron et je respecte sa volonté de sonner l'alarme sur notre consommation du numérique.
Mais cet essai me laisse sur ma faim.

Pourquoi ?
- La caricature des vidéos de chatons qui saturent le réseau est trop exagérée (même si c'est une composante non négligeable)
- La course au dernier équipement à la mode (les émeutes pour le dernier I-Phone font pitié) mais certains nouveaux équipements sont réellement utiles (IoT de type sonde à fourrage pour prévenir les incendies, détecteurs de barrières de pâture ouvertes, les fausses huitres avec GPS pour lutter contre les vols, drones pour limiter les phytosanitaires etc... ne sont pas des gadgets)
Oui, je travaille dans l'IT d'un groupe mutualiste d'assurance dont le logo est une église au centre du village (sans lien avec Bricorama, Castorama, Conforama... mais qui se termine bien par AMA - Assurances mutuelles agricoles)
- le volet "ressources IT dormantes" (pour garantir la qualité de service ou QoS) n'est pas assez détaillé.
Nous bridons nos ressources à 50% si elles sont dupliquées, 66% si elles sont tripliquées...
- Idem sur le volet "obsolescence programmée" (nous changeons nos équipements à 50 ou 75% de la vie garantie fournisseur - Changer avant la panne)
- Idem sur le volet "marché gris", ces équipements à mi-vie sont revendus dans les pays émergents.
- Idem sur le volet "fin de vie" (ces déchets électroniques, qui meurent dans ces pays émergents et finissent dans des pays "poubelle".

Autre point qui m'a dérangé (et même heurté) c'est son chapitre sur les datacenters.
Il décrit une situation qui date de plus de 20 ans (DC sur un étage d'un immeubles haussmannien, conso électrique, climatisation et d'eau...).
Ces points ont été extrêmement améliorés depuis.
Non par conscience écologique mais bien pour diminuer les coûts (coût d'installation mais aussi d'exploitation)

Je comprends et apprécie la démarche de l'auteur : alerter sur les coûts écologiques cachés et démentir l'aspect immatériel du cloud.
Car le cloud est très physique, ne serait-ce que par les datacenters, les câbles, les antennes relai et même les terminaux (par comparaison, votre smartphone est plus de puissant que le système informatique embarqué dans Apollo 11).

Sauf à être un expert IT comme moi, la lecture de ce livre vous sera très instructive.

Donc : Lisez le !
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Dans son essai, l'auteur de la guerre des métaux rares s'interroge sur la tendance actuelle à la généralisation du numérique, mais également sur notre comportement et sur les enjeux écologiques. Ni alarmiste, ni réactionnaire, il propose une réflexion nécessaire et travaille à une prise de conscience ainsi qu'à une responsabilisation d'ordre politique et citoyenne. Son essai est passionnant, instructif, et le temps consacré à sa lecture sera d'autant mieux investi qu'il génèrera une empreinte carbone nettement inférieure à un temps équivalent consacré à surfer sur internet.
L'article complet sur Touchez mon blog, Monseigneur...
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
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Un livre qui concerne tout le monde car il nous fait découvrir ce que nous ne savons pas, les coulisses du monde numérique, l'arrière cour de notre quotidien tant le digital a pleinement pris possession de nos vies. Qu'on le veuille ou non, l'être humain est aujourd'hui un mammifère connecté ! L'auteur fait un tour du monde en passant par une foule de sociétés diverses et nous prenons conscience au fil des pages des enjeux !

On apprend par exemple qu'un smartphone contient une cinquantaine de matières premières nécessaires pour la coque, la batterie... matières plus présentes en Chine que sous nos contrées bien entendu, de même que les matières premières sont utilisées largement dans les "data centers" ( il y en a 3 millions dans le monde ) qui sont ces entrepôts gavés d'ordinateurs par lesquelles transitent tous les "bits" qui rendent le monde digital possible.

Chaque téléphone est 100 plus puissant que le meilleur ordinateur d'il y a 30 ans. Nous apprenons aussi la gabegie de consommation électrique ! 4,7 millions de vidéos sont consultées chaque minute sur Youtube tandis que 15% du trafic Internet mondial est généré par Netflix...
Guillaume Pitron, l'auteur, nous ballade en attisant notre curiosité au fil des pages. Il le fait bien car on a envie de l'accompagner et on se laisse guider. Parfois c'est vivement intéressant parfois il y a un peu de remplissage mais au global l'ouvrage est facile à lire et est orienté grand public.
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Il faudrait mettre ce livre dans les mains de tous ceux qui pensent que le numérique est plus écologique que le papier, car il explique vraiment bien en quoi il ne l'est absolument pas, et que la course que se livrent les différentes puissances mondiales est une catastrophe pour la planète. Je ne mets que quatre étoiles, car même si le livre est écrit dans l'ensemble de façon claire et accessible au plus grand nombre, à la fin je me suis un peu perdue dans les différentes références.
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Le sous-titre aurait pu aussi être "la matérialité insoutenable de l'immatériel".
Ouvrage didactique pour tous ceux intéressés par le monde numérique et son empreinte écologique désastreuse.
Sans chercher à nous faire culpabiliser, Guillaume Pitron énonce des faits et démontre en quoi nos comportements numériques sont inconséquents, car trop souvent inconscients, face aux enjeux écologiques induits par le numérique. Car derrière les plateformes et autres GAFAM, il y a des utilisateurs, des clients et des citoyens qui ont encore le pouvoir d'agir.
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Penser qu'avoir un téléphone portable est anodin, détrompez vous!. Sa fabrication met en oeuvre toute une armée de ressources, car l'ordinateur de chaque smartphone est aujourd'hui cent fois plus puissant que les meilleurs ordinateurs conçus il y a tente ans. Les puces figurent parmi les composants électroniques les plus complexes qui soient. Il faut un soixantaine de matières premières telles que du silicium, du bore, de l'arsenic, du tungstène ou du cuivre, toutes purifiées à 99.9999999 % pour les produire.
Le progrès n'est pas entrain de nous mettre à genoux car ils nous a infantilisés. Les puces figurent parmi les composants électroniques les plus complexes qui soient. Il faut une soixantaine de matières premières telles que du silicium, du bore, de l'arsenic, du tungstène ou du cuivre, toutes purifiées à 99.9999999 % pour les produire.
Les enjeux de la nouvelle technologie sont-ils en train de modifier nos comportements, notre façon de penser, notre vie en général, nos contacts, bref, le monde entier, voire la planète ?
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