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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Trois jours à Oran pour retourner dans un pays quitté dans la précipitation des évènements.
Trois jours pour boucler la boucle et refermer une blessure silencieuse mais bien réel. C'est-ce que propose Anne Plantagenet en 2005 à son père plutôt réticent.
Un retour ou l'angoisse se dispute à la nostalgie. Si le récit d'Anne Plantagenet est plaisant à lire, il faut aussi avouer qu‘il m'a posé un problème. Pourquoi inclure dans le récit sa propre vie sentimentale, certes certainement importante du point de vue d'Anne Plantagenet mais assurément sans intérêt pour le lecteur. Comme si elle devait justifier sa relation adultère. Retrouver ces racines familiales pour apaiser les plaies d'un mariage raté ? Pas convaincu. Mais tout n'est pas négatif. le portrait des grands-parents Montoya est juste et touchant, celui du père fébrile et renfermé qui voit remonter les souvenirs au fil des rencontres des plus réussit. Au final, une première rencontre littéraire avec Anne Plantagenet agréable.
Merci aux éditions Stock et à Babelio pour cet envoi bien sympathique.
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Le récit de retour sur les terres ancestrales est un sujet assez réccurent dans la littérature française, notamment pour les enfants de pieds noirs et qui ,en tant que fils et petits fils de pied noir ne peut que m'interpeller . Dernièrement, Retours en Algérie d'Akram Belkaid était le beau récit d'un journaliste algérien exilé en France qui sillonnait le pays de son enfance, de Tlemcen à Oran, et réveillait les fantômes de son passé.

Dans Trois jours à Oran publié chez Stock en cette rentrée de janvier 2014, la romancière Anne Plantagenet ne fait pas un retour sur sa terre natale, mais celle de son père. Elle tient absolument à découvrir Oran, une ville qu'elle connait que lui a tant raconté son père, qui a quitté le pays à 16 ans, et surtout sa grand mère qui a vécu la bas tant d'année de sa vie.
Ce voyage qu'elle va partager avec son père,très ému de retourner sur sa terre natale, lui permettra de faire connaissance avec une part de son père qu'elle ne connaissait pas.

Beau récit iniatique qui pose des questions parfois troublantes sur sa recherche identitaire, ce récit a également une partie éducative non négligeable, notamment avec le personnage du guide qui connait très bien l'histoire coloniale algérienne. Un récit nuancé et dépourvu d'un ressentiment qu'on pourrait attendre qui plaira certainement à ceux qui sont liés avec cette époque de l' histoire de France, et sans doute aux autres aussi.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Voici un récit où l'on rentre dans l'intime d'une famille. de Misserghin, au sud ouest d'Oran, berceau de la famille Montoya depuis trois générations jusqu'à Dijon et Troyes où, à partir de 1962 la famille s'est installée.

C'est le récit d'un voyage accompli avec son père. Lui qui est né là-bas, qui y a vécu 16 ans, lui qui ne pensait pas que les souvenirs reviendraient avec une telle force, et soulèveraient tant d'émotions.

Anne Plantegnet est à l'origine de ce voyage, comme un pèlerinage sur les lieux de mémoire. Comme un besoin de transmission pour les nouvelles générations, celles qui ne sont pas nées en Algérie mais dont toute la mémoire familiale est empreinte des années passées à la ferme, sous le soleil en cultivant les orangers.

Ce voyage lui permet de confronter l'idée qu'elle se fait à partir des récits familiaux, notamment ceux de sa grand-mère et la réalité de ce qu'est Oran aujourd'hui. A travers les souvenirs de son père, qui reviennent au gré des pérégrinations, elle découvre aussi un homme qu'elle ne connaissait pas, une face enfouie qui est restée cachée si longtemps, comme un tabou, comme quelque chose de tu pendant si longtemps et qui ne demandait qu'à s'exprimer.

Anne Plantagenet se confie, on entre dans l'intime à travers ce récit. Et si l'on comprend bien les sentiments exprimés, peut-être les enfants et petits enfants de "rapatriés" seront ils plus touchés par ce récit. Pour ma part, si le texte est beau et fort, une telle plongée dans l'intimité familiale me dérange. L'écriture n'est là qu'un moyen de renouer avec son passé, comme cette histoire d'amour qui vient ponctuer les souvenirs, sorte de catharsis à la fois familiale et personnelle.
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Fille, petite-fille et même belle-fille de familles pieds-noirs, j'avais hâte de me plonger dans ce livre.
Anne Plantagenet nous fait voyager avec elle, son père et ses souvenirs sur LA terre natale de ses ancêtres. La réalité va se confronter à tout ce qu'elle a toujours vu sur des photos ou entendu dans sa famille. le stress et l'appréhension feront donc partie du voyage.

Ma famille et ma belle-famille venant d'Oran, j'ai bien sûr été en empathie avec les personnages, et j'ai essayé de me mettre à la place d'Anne. Ma grand-mère qui m'a élevée, m'a très souvent racontée sa vie là-bas, ma belle-mère également alors bien sûr les noms des villes, des rues ne m'étaient pas inconnus.
Notamment la ville de Misserguin. J'ai d'ailleurs longtemps cru que c'était Misèreguin. Dans ma tête d'adolescente et de jeune adulte je me suis souvent imaginée cet endroit triste (à l'inverse d'Anne). Ma grand-mère ayant perdu ses parents, jeune, elle s'est retrouvée séparée de ses frères et soeur dans l'orphelinat de Misserghin. Et pour moi l'association de l'orphelinat (où les soeurs étaient apparemment très strictes) plus le nom de cette ville (à mon oreille je croyais que c'était misère + guigne), a crée une image négative de cet endroit, totalement différent de l'histoire d'Anne.

Tout au long du livre, je transposais l'histoire d'Anne à la mienne. Comme sa grand-mère, la mienne n'a jamais voulu retourner à Oran comme beaucoup de Pieds-noirs. J'attendais donc de voir la réaction du père d'Anne, et ai pour le coup sentie beaucoup d'émotions.

Je pense qu'en plus de faire un voyage de trois jours, de se retrouver dans la réalité de ses souvenirs, il s'agissait également pour Anne d'être seule avec son père et de finalement le découvrir. Ils étaient très émouvant.

J'ai retrouvé dans son histoire pleins de choses que ma famille et belle-famille faisaient : les habitudes du dimanche (kémia, gâteaux,chansons...), les pèlerinages religieux, La mona, les migas (mon plat favori que ma grand-mère faisait comme personne), etc.......

Cela a été un plaisir de plonger dans cette histoire mais une chose m'a réellement gênée. Pourquoi nous parler de son histoire avec son amoureux en plein milieu de son voyage ? Cela m'a beaucoup ennuyée, j'ai d'ailleurs lu ces passages très vite, (en sautant même des phrases) car je n'y ait trouvé aucun intérêt, j'avais hâte de revenir à l'histoire principale.

Je tiens pour finir à remercier les éditions "Stock", l'auteure Anne Plantagenet et Masse critique pour m'avoir fait découvrir "Trois jours à Oran"
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Ce livre m'a été offert la semaine dernière par ma maman accompagné de cette dédicace : "Rosalie et Séverine, recevez ce livre comme un héritage. Cette histoire parle aussi de mes racines. Les noms des rues d'Oran résonnent toujours dans ma mémoire. Santa Cruz veillant le port, La grotte de Misserghin lieu de pélerinage le jour de Pâques... nous partagions la Mouna, c'était la tradition.... C'est le pays de mon enfance, j'aurais été fière de vous y amener un jour ..." Un livre aussi touchant que la dédicace qui l'accompagne émoticône heart
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J'ai été sensible au récit de ce retour du père pied-noir dans la ville de son enfance.On sait tous combien cela peut être émouvant. Alors, avec le poids de l'Histoire, on imagine. le père est transformé et la fille, accompagnée par le souvenir des récits de sa grand-mère, est à la recherche de ses racines. Elle ne trouvera pas exactement.
Le récit est agréable, les personnages justes. J'ai côtoyé des adultes qui enfants, ont vécu le rapatriement. Il y avait toujours une fêlure, un mal être. Est-ce cela que Anne Plantagenet a voulu exprimer en incluant sa propre histoire sentimentale un peu chaotique ?Il y a donc selon elle des répercutions sur la troisième génération. C'est cependant ce que j'ai le moins aimé dans ce livre.
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Roman écrit à la première personne, nous partons pour un agréable voyage de 3 jours à Oran en Algérie avec un père et sa fille.

Ce voyage est entrepris sur l'initiative de la fille qui ressent le besoin de faire le ménage dans sa vie, (elle vit une relation difficile avec P. ). Elle part à la recherche de ses origines car elle est fille, petite fille, arrière-petite-fille de pieds noirs.

Son père lui, part pour voir ce qui pouvait rester des souvenirs d'une partie de sa vie passée en Algérie.

Bonne lecture et je rejoins l'auteur sur le fait que tant que l'on n'a pas accepté nos origines on ne peut pas « accomplir » notre vie.

Merci à Masse Critique et aux éditions Stock pour ce livre.
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J'ai aimé l'idée de découverte d'un pays que l'on imagine par le récit des autres. Assez bien écrit malgré quelques maladresses. En revanche, La relation entre P et ce voyage n'est pas évidente. Ce sont deux histoires différentes qui auraient eu besoin de plus d'analyse. du coup, je suis restée sur ma faim. L'une comme l'autre méritait un plus grand développement d'où cette impression de travail bâclé. Dommage car cela aurait pu être un grand livre.
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Anne Plantagenet offre un voyage de trois jours à Oran à son père afin qu'il puisse retrouver ses racines. Parti rapidement d'Algérie comme beaucoup de pieds noirs à cette époque, il a beaucoup parlé de son pays natal à sa fille, de sa famille restée là-bas et de sa grand-mère. En quête identitaire, Anne Plantagenet choisit donc d'accompagner son père dans ce voyage.
Une histoire agréable mais sans grande surprise.
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C'est un retour en Algérie, 40 ans après l'exil forcé. J'ai trouvé beaucoup de facilité dans l'écriture que nous propose anne Plantagenêt. Je n'ai pas compris très bien l'intérêt des parallèles avec sa vie privée compliquée, et malgré la justesse du recit, il a manqué l'émotion qui aurait pu en faire une belle histoire.
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