Dès six heures, ce matin-là, la Peugeot d'Alessandro Bouvier avait quitté le parking de la cité HLM où il résidait et était venue, cinquante kilomètres plus loin, se garer devant un immeuble de standing situé en plein cœur du quartier résidentiel de Millam. Le ciel était déjà bien bleu, sans aucun nuage. Là-haut, un soleil tout jeune venait de s'allumer et peinait encore à dissiper le froid de la nuit. Assis à son volant, l'encaisseur Bouvier saisit la chemise cartonnée posée sur le siège passager et consulta le dossier qu'Isabelle Gourdin-Marais lui avait remis la veille.