A la lecture du résumé, j'étais particulièrement attirée par ce roman car, même si le mutisme a été pas mal exploité ces dernières années, je reste très adepte de ce genre de romance. Tout semblait donc bien parti.
Malheureusement, malgré un roman qui est par certains aspects addictif, il y a énormément de choses qui m'ont dérangées.
Premièrement, je ne compte plus le nombre de clichés présents dans
Juste un signe. J'ai bien conscience qu'en romance, il peut être difficile de véritablement innover et que certaines choses restent classiques, il n'en reste pas moins que j'ai trouvé l'enchaînement des scènes et les personnages trop clichés et mal exécutés. On a le scénario classique du bad boy qui n'en est pas véritablement un, incroyablement beau (il est même qualifié de "Dieu vivant"), au passé mystérieux qui semble par je ne sais quel miracle, s'intéresser uniquement à une seule fille: notre personnage principal.
Parlons en de notre personnage principal. Raine est une jeune femme devenue muette à la suite d'un évènement traumatisant il y a trois ans. Son moyen de communication privilégié dans ses rapports avec les autres est la langue des signe. Langue, que, ses amis ont tous appris et que West, notre bad boy, va apprivoiser à une vitesse... incroyable. Ce n'est malheureusement pas la seule incohérence que j'ai relevée, ce que je trouve vraiment dommage encore une fois car, si le roman était retravaillé, je suis convaincue qu'il aurait pu être très bon.
Si au départ le personnage de Raine m'a touché, je suis rapidement passée de l'émotion à l'exaspération. Entre le pathos et le drame, la limite peu être tenue et malheureusement, l'autrice a, selon moi, basculé du côté du pathos, et ce, pour tous ses personnages. Chacun d'entre eux a un passé extrêmement lourd, du genre que l'on a peu l'occasion de rencontrer et chaque découverte ajoutait encore plus de pathos à leur histoire, ce qui a finit par provoquer la réaction inverse chez moi: j'ai été passablement indifférente.
Enfin, une chose a effacé le coté addictif que j'ai pu trouver à ce roman: les mauvais messages véhiculés par ce roman qui, je le rappelle a pour principale cible les jeunes. Je ne sais pas si c'est liée au fait que le roman ne soit à l'origine pas français et que par conséquents, les systèmes juridiques sont différents, mais, si tel est le cas, je pense qu'une note de traduction aurait été plus que nécessaire ici. Je m'explique mais pour cela je vais devoir vous parler d'un des évènements qui se déroulent au cours du roman. Un des personnages subit une pénétration digitale, ce qui est, en droit français pour le moins un viol. Toutefois, pour notre personnage principal, elle a échappé de peu au viol car une personne s'est interposée après. NON. Je ne pouvais pas laisser passer ça. Enfin, une autre scène qui, selon moi était plus maladroite que malveillante m'a laissée perplexe car, rédigée ainsi, elle peut etre interprétée de multiple manière et de manière très culpabilisante pour les victimes de viol qui refuseraient le pardon de leurs victimes, ce que je peux encore une fois pas cautionner.
Malgré tous les points cités, je persiste à croire que l'histoire avait véritablement beaucoup de potentiel et je suis très déçue de ne pas avoir accroché à l'histoire.
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