Citations sur L'Exilé du ciel (30)
DIALOGUE EN MONTAGNE
On me demande pourquoi j'habite la montagne de jade
Je ris alors sans répondre, le coeur naturellement en paix
Les fleurs de pêchers s'éloignent ainsi au fil de l'eau
Il est un autre ciel, une autre terre que parmi les gens
Apercevant la cascade du Mont Lou
Du pic Siang Lou que le soleil éclaire se forme une brume pourpre
Observant de loin la cascade, comme un fleuve suspendu
Elle se redresse, se répand et s'envole, chutant de trois mille pieds
Comme si le vrai Fleuve argenté tombait du neuvième ciel
Buvant seul sous la lune
Au milieu des fleurs, un pichet de vin
Buvant seul sans l'aide d'amis
Levant ma coupe, invitant la lune brillante
Mon ombre fait face et nous sommes trois
La lune finalement ne sait pas boire
L'ombre suit en vain mon corps
Compagnes d'un instant la lune soutient l'ombre
S'amuser un moment, profitant du printemps
Je chante, la lune entre çà et là
Je danse, l'ombre s'élève au chant final
Un moment dégrisé, ensemble nous nous réjouissons
Après l'ivresse chacun se quitte et se disperse
Unis perpétuellement, faisant route sans amour
Convenons ensemble d'une retrouvaille, lointaine Voie Lactée
Passant la nuit avec un ami
Balayant, dissipant la tristesse des regrets éternels
sans se résoudre à s'en aller, buvant cent pichets de vin
Douce nuit, convenant à de purs propos
Lune claire et brillante, pas moyen de dormir
Se servir, se saouler, allongés dans la montagne vide
Près du ciel comme couverture et de la terre comme
[oreiller
DIALOGUE EN MONTAGNE
On me demande pourquoi j'habite la montagne de jade
Je ris alors sans répondre, le cœur naturellement en paix
Les fleurs de pêchers* s'éloignent ainsi au fil de l'eau
Il est un autre ciel, une autre terre que parmi les gens
* Note du traducteur : référence au "conte de la source aux fleurs de pêchers" de Tao K'ien (365-428). Par une faille dans une falaise, un pêcheur pénètre dans un autre monde où l'on connaît vraiment le bonheur. Il partira mais ne trouvera plus cette "Source" quand il voudra revenir...
Malédiction de la guerre
Le cheval maigre broute dans la neige du Tienschan.
Trois armées ont coulé avant le train sauvage.
Le désert jaune est plein d'os blancs.
Les chevaux hurlent comme une flûte aiguë.
Les entrailles sont bouclées d'arbre en arbre dans des ficelles,
Les corbeaux croassent sur les branches.
Des soldats gisent morts sur les marches du palais.
Le général mort peut appeler les morts.
Merde la guerre! Maudissez le travail des armes!
Le sage n'a rien à voir avec leur folie.
Il ne balancera l'arme qu'en dernier recours,
pour conquérir la vie par la mort du monde.
Les quatre saisons
Le charmant Lo-fu au pays de Tjin
cueille des fleurs de mûrier devant un miroir d'eau.
Ses mains blanches errent à travers les branches vertes,
le phoque brun du soleil brille sur son visage.
Elle dit: Les vers à soie ont faim. Je dois me dépêcher.
Il n’en a pas besoin, monsieur, pour que vos chevaux restent ici plus longtemps pour moi.
Au Lac d'Argent (oh serait-ce un plateau pour décorer la table pour nous!),
Quand la fleur de lotus fait éclater sa coquille,
Au cinquième mois, les filles se déplacent pour les cueillir.
La banque regorge de foules.
Les filles et les fleurs évitent facilement la lune. Vous conduisez les bateaux vers votre désir.
Le festival de Yu commence à la lumière du jour.
Le lapin lunaire clignote avec lassitude.
La terre est un linge gris sale.
Le vent d'automne gémit. Le mâle aboie.
Les ragots des blanchisseuses résonnent en mille échos.
Quand les barbares donneront-ils enfin la paix?
Le mari, combattant au loin, soulevant ses semelles chez lui?
Un messager se rend à la frontière à quatre heures du matin.
Des doigts féminins enfilent une aiguille froide.
La nuit trotte comme un cheval. Les danses du printemps!
Les ciseaux froids! Et le cœur froid! Ça doit être l'hiver ...
La dernière piqûre sur la robe. Il est lié au messager sur son cheval.
Au pays de Lin-tau, quelqu'un est mort et gèle.
La grande aigrette
En automne, solitaire sur l'étang gris,
une vieille grande aigrette encerclée par la neige.
Je me tiens seul à la plage de l'étang,
ma main sur mon regard, et regarde silencieusement dans le pays.
Les stables
Tous les nuages ont
traversé la mer.
Et les oiseaux se balancent
comme des rires sur une terre lointaine.
Seuls Djing-
Ding,
la montagne pointue
et le nain
Li Tai-pe
sont constants, se dressent, se dressent régulièrement.
La flûte lointaine
Le soir respirait de fleurs en fleurs,
Comme dans le vent lointain qui soufflait de la flûte.
Laissez-moi casser un fouet des branches,
sculpter une flûte et faire comme cette flûte.
Désormais, lorsque les nuits
veillent sur votre sommeil, les
oiseaux entendront comment deux flûtes
parlent doucement votre langue.