AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Jean-Claude Brialy (Préfacier, etc.)
121 pages
Poésie 1 (01/01/1969)
4.25/5   2 notes
Résumé :
Nous n’avons pas encore dans notre base la description de l’éditeur (quatrième de couverture)
Ajouter la description de l’éditeur

Vous pouvez également contribuer à la description collective rédigée par les membres de Babelio.
Contribuer à la description collective
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Poésie 1, n°7 : RutebeufVoir plus
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
La pauvreté Rutebeuf



extrait 4

Sire, je vous fais assavoir :
je n’ai de quoi avoir du pain.
A Paris, parmi tous les biens
il n’en est aucun qui soit mien.
J’en vois beaucoup et j’en prend peu ;
je me souviens plus de saint Paul (*)
que de n’importe quel apôtre ;
Bien sais « PATER » non ce qui est « notre »
car vie chère m’a tout ôté
et si bien vidé ma maison
que le « credo (**) » m’est interdit :
je n’ai que ce que vous voyez.

(*) Jeu de mots, Pou signifiant Paul et peu
(**) Jeu de mots, credo signifiant aussi crédit


/Traduit du vieux français par Serge Wellens
Commenter  J’apprécie          30
La pauvreté Rutebeuf



extrait 1

Je ne sais par où je commence
tant j’ai de matière abondance
pour parler de ma pauvreté.
Pour Dieu, vous prie, franc roi de France
de me donner quelque chevance (*),
vous ferez grande charité.
J’ai vécu de l’argent d’autrui
que l’on m’a prêté à crédit.
Maintenant chacun se refuse,
on me sait pauvre et endetté.
Vous avez quitté le royaume,
vous qui portiez mon espérance.

(*) ressources


/Traduit du vieux français par Serge Wellens
Commenter  J’apprécie          10
La pauvreté Rutebeuf



extrait 3

Grand roi, si je vous prie en vain,
avec tous il en fut de même,
il me faut vivre et je n’ai rien ;
nul ne m’aide, nul ne me baille,
je tousse de froid, de faim bâille,
j’en suis mort et tout malmené.
Je suis sans couettes et sans lit ;
n’est si pauvre jusqu’à Senlis.
Sire, je ne sais où aller ;
mes flancs connaissent le paillis,
et lit de paille n’est pas lit,
et dans mon lit il n’est que paille.


/Traduit du vieux français par Serge Wellens
Commenter  J’apprécie          10
La pauvreté Rutebeuf



extrait 2

Entre vie chère et ma famille
qui n’est malade ni finie
je n’ai plus ni deniers ni gages.
On est adroit pour m’éconduire
mais pour me donner mal enseigné :
de garder son bien on est sage.
La mort m’a causé grands dommages
et vous, bon roi, en deux voyages
vous avez emmené les braves
en ce lointain pèlerinage
de Tunis qui est lieu sauvage
de la mâle race infidèle.


/Traduit du vieux français par Serge Wellens
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : 13ème siècleVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (4) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1229 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *}