Anne-Angèle est infirmière à Casablanca en 1944 quand elle apprend la mort de sa soeur Mathilde qui vivait à Paris. Elle se rend chez M. Chanfrin-Bellossier où travaillait Mathilde et découvre que sa soeur devait accueillir très prochainement Marie, la fille d'une prostituée, contre de l'argent. Obligée d'honorer le contrat passé, Anne-Angèle recueille la petite sauvageonne mais elles doivent quitter Paris pour raisons de sécurité. Elles trouvent refuge dans un village à la campagne où elles ne sont pas les bienvenues. Anne-Angèle, malade, s'affaiblit de jour en jour et rudoie Marie qui trouve un peu de chaleur humaine auprès de Toinette, une fille de joie pour les Allemands qui logent tout près. Marie et Anne-Angèle sont dans la misère la plus totale. La petite fille lie alors connaissance avec Hans, un soldat allemand qui la protège tant bien que mal. Mais la fin de la guerre se rapproche…
Je remercie tout d'abord Babelio via Masse Critique et la maison d'éditions J'ai lu pour m'avoir permis de découvrir ce roman.
A la lecture de la 4ème de couverture, j'imaginais qu'il s'agissait de l'histoire d'une enfant pendant la 2nde Guerre Mondiale, adoptée par une femme qui allait prendre soin d'elle et l'aimer malgré les difficultés de la période. Je m'attendais donc à une histoire pleine de tendresse et de douceur, or cela n'est pas le cas. Il y a au contraire beaucoup de noirceur et de violence dans ce livre, il a suscité chez moi de la tristesse et des sentiments négatifs. Ce livre ne donne pas le sourire et il y a très peu de passages positifs auxquels se raccrocher.
Anne-Angèle est un personnage vraiment antipathique une fois la maladie déclarée, elle n'est pas attachante du tout et on plaint la petite Marie qui malgré tout, prend soin d'elle.
J'ai plus apprécié la dernière partie du livre quand Marie travaille pour les Allemands, sa relation avec Hans apporte un peu de douceur bienvenue.
J'ai eu du mal avec certaines scènes violentes du livre, j'ai vraiment plongé dans une très grande noirceur lors de cette lecture et je n'en ressors pas avec un sentiment d'apaisement ou de plaisir mais d'oppression.
Commenter  J’apprécie         170
Je suis un peu déçu de ce livre si bien noté. Trop de misérabilisme, des personnages caricaturaux, un sujet qui tarde à se mettre en forme, et des situations irréelles, j'ai eu beaucoup de mal à adhérer à cette histoire peu crédible, bien qu'elle soit inspirée de l'enfance de la mère de l'auteur. le style lui même n'est pas désagréable et l'écriture est plutôt belle et évocatrice, donnant plus l'impression d'un rêve autour de souvenirs que d'un récit.
Commenter  J’apprécie         101
Ce roman historique est inspiré de l'enfance de la mère de l'auteur. Je sais déjà que c'est une lecture qui me marquera, sans que je puisse dire qu'elle m'ait vraiment plu...
La première partie est agréable : on suit une vieille infirmière exerçant au Maroc dans son retour à Paris, à la suite du décès de sa soeur. Je me suis beaucoup attachée à Anne-Angèle, c'est sans doute aussi pour cela que la deuxième partie de l'histoire m'a fait mal au coeur…
Dans des circonstances troubles, elle se retrouve à prendre soin d'une petite orpheline, pour finir par s'enfuir avec elle dans un village perdu. Et là tout dérape, puisque de préjugés en malchances, l'infirmière et l'enfant ne sont pas bien vues au village. A tel point qu'elles meurent de faim dans l'indifférence, si ce n'est la haine, générale… Marie se retrouve à prendre soin de sa fausse tante et doit faire des choix difficiles pour leur survie.
D'ailleurs, c'est cet aspect-là que j'ai le plus aimé : comment la petite Marie se débrouille pour survivre, entre sa naïveté et son rationalisme. L'auteur nous montre que l'instinct de survie est plus fort que tout, plus fort que la morale, plus fort que les pressions sociales.
Un autre aspect que j'ai particulièrement apprécié, c'est qu'il y a peu de manichéisme. Aucun personnage n'est parfait, loin de là, même nos deux héroïnes. Les personnages vraiment méchants sont finalement assez lointains et interviennent peu. Et tous les autres sont des entre-deux.
Mais quand même, ce roman est vraiment triste. Pas beaucoup de lueur d'espoir, de la misère partout. Marie a un côté terriblement pathétique, avec son pauvre chat accroché au poignet…
En résumé : je conseille ce roman aux lecteurs.rices curieux.ses de voir de manière réaliste le quotidien dans un village français sous l'Occupation et qui n'ont pas peur des ambiances sordides.
Commenter  J’apprécie         60
Histoire inspirée de la mère de l'auteur, Marie est un personnage cruellement attachant et d'une grande maturité pour son âge.
Et ,nous suivons ,page à page, la vie en période de guerre de cette petite fille.
Joli roman , pas un coup de coeur, mais il ne faut pas passer à côté;
Commenter  J’apprécie         30
Je suis peut-être un peu psycho-rigide, mais le non-respect de la chronologie me gâche le plaisir de la lecture ... L'auteur nous affirme que, "Tous les dimanches, Marie va voir sa tante à l'hôpital de Reims" un de ces dimanches, au retour, elle accepte de monter dans la carriole de Montasson. On s'aperçoit quelques lignes plus tard qu'il s'agit du lendemain de l'hospitalisation de Anne-Angèle ... Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. Dommage, vraiment !
Commenter  J’apprécie         10