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Citations sur Traité d'économie hérétique (63)

Ce que ne vous dirons jamais les représentants du MEDEF ou autres experts libéraux, c'est que des cadeaux fiscaux qu'ils ont défendus comme le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) -mis en place en 2013 puis remplacé par un allègement de cotisations sociales patronales depuis l'élection d'Emmanuel Macron - et le crédit d'impôt recherche (CIR) - entré en vigueur en 2006 - sont considérés comme des subventions et donc augmentent la dépense publique! Donc oui, il faut baisser la dépense publique quand il s'agit de service public, jamais quand il s'agit de subventions offertes aux entreprises.
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Les prétendus défenseurs de l'Europe ------ aiment mettre en avant le modèle allemand , il est vrai que l'Allemagne a un excédent budgétaire , que sa dette est revenue à son niveau de 2005 et qu'elle a un excédent commercial ----c'est aussi le pays où les inégalités ont le plus progressé entre 2000 et 2010 , le taux de pauvreté y a augmenté de 54 % en dix ans , le taux de travailleurs pauvres a doublé , les personnes cumulant deux emplois ont augmenté de 80,7 %et le nombre de retraités pauvres de 30 % . Enfin le manque d'investissement de l'Etat a engendré une dégradation des infrastructures publiques . L'Allemagne est en fait un pays riche ---- avec beaucoup de pauvres .
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Cette volonté d'uniformiser la pensée économique, d'étouffer la diversité des analyses est dramatique. Elle suppose qu'en démocratie il peut y avoir des alternances politiques mais pas d'alternatives économiques.
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La mondialisation, d'abord armes des pays riches contre les pays pauvres, est devenue l'armes des multinationales contre les citoyens.
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Pour dominer un esprit libre, il faut lui imposer un cadre de réflexion.

Or, c'est bien le but d'un cadre : fixer des limites au débat de sorte que ceux qui le respectent soient considérés comme des "gens sérieux" et que ceux qui cherchent à s'en affranchir, à proposer une alternative, soient disqualifiés d'emblée, classés comme "utopistes", "doux rêveurs" ou "dangereux irrationnels".
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Lorsqu'un pays pauvre a besoin d'emprunter, rares sont les banques qui sont disposées à lui prêter. La plupart du temps, il est obligé de se tourner vers le Fonds monétaire international, qualifié souvent de prêteur de dernier recours. Or le FMI, à défaut de pouvoir exiger des garanties financières aux pays pauvres, leur impose de mettre en place des réformes structurelles. Se spécialiser dans les biens à export, privatiser, diminuer les protections (prestations chômage, retraites), réduire la sphère publique, ouvrir les marchés à l'international : tels sont les critères imposés aux pays en échange d'un prêt. Et comme ces pays, souvent très endettés, ont besoin de fonds urgemment, ils acceptent sans broncher les conditions du FMI. (p.193)
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Décidément, comme l'écrit Alexis de Tocqueville, "quand le passé n'éclaire plus l'avenir, l'esprit marche dans les ténèbres".
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Il est intéressant de rappeler que les États-Unis étaient en mesure de rembourser leur dette au début des années 2000 et qu’ils ont volontairement décidé de ne pas le faire. En effet, alors qu’ils avaient des excédents budgétaires importants, de l’ordre de 2 % du PIB, Alan Greenspan, président de la Federal Reserve, a eu peur que la dette publique américaine ne soit trop rapidement remboursée. Car sans la dette, il n’y aurait plus de bons du Trésor à acheter et sans bons du Trésor à acheter ou à vendre, la conduite de la politique monétaire, visant à relever ou à baisser les taux d’intérêt, devenait plus difficile. Donc pour ralentir le remboursement de la dette, qualifiée alors de crise potentielle, Alan Greenspan et George W. Bush proposèrent une baisse d’impôts pour les plus riches et, rapidement, les excédents budgétaires se transformèrent en déficits. Ils ont donc volontairement saboté la possibilité de rembourser leur dette pour des raisons politiques. Cet exemple montre bien que la dette, en fonction des réformes que l’on veut imposer, est tantôt érigée comme une priorité, tantôt comme un problème secondaire.
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Désormais, l'opinion des agences de notation devient plus importante que l'opinion publique.
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Au départ, l'Union européenne fut tiraillée entre deux voies : l'une plus interventionniste et l'autre plus confiante dans le marché. Lors des négociations concernant le marché unique au début des années 1980, l'European round table - un puissant lobby du patronat - était divisé sur la voie à suivre. Une partie de ses membres défendait l'idée que le marché unique devait être un espace de concurrence, l'autre partie prônait qu'il fallait créer des champions européens en les protégeant, au départ, de la concurrence mondiale (type Airbus mais élargi à tous les champs : énergie, transports, etc.). C'est Jacques Delors, président de la Commission européenne (et socialiste), qui, au milieu des années 1980, fera pencher la balance en faveur de la concurrence.
Dès lors, la dynamique libérale va s'enclencher fortement avec la création du marché unique, la libre circulation des biens, des services et des personnes, la monnaie unique et enfin l'ouverture du marché européen aux échanges mondiaux. L'Union européenne est ainsi devenue la zone au monde la moins couverte par des tarifs douaniers. Gangrénée par les lobbies, elle ne sera qu'un bouclier de verre face à la financiarisation de l'économie, la spéculation, la malbouffe ou la pollution. L'Union européenne, plutôt que de protéger ses citoyens des effets délétères de la mondialisation, en est devenue la principale courroie de transmission.

Il n'est donc pas étonnant qu'en 2006, suivant cette idéologie, l'Union européenne mette en place une stratégie nommée "Global-Europe : Competing in the World" visant à signer des accords de libre-échange de nouvelle génération avec ses principaux partenaires commerciaux. Le terme "nouvelle génération" signifie que ces accords traitent des obstacles du commerce derrière les frontières, c'est-à-dire sur les normes établies à l'intérieur d'un pays, contrairement aux anciens traités qui se focalisaient sur les barrières douanières. Or, les normes peuvent être différentes d'un pays à un autre et elles représentent des obstacles ; le but est d'harmoniser ces normes afin qu'il n'y ait plus aucune (ou quasiment) entrave à la libre circulation des biens et des services. C'est dans le cadre de cette stratégie que s'inscrivent les fameux traités transatlantiques avec les Etats-Unis et le Canada dénommés TAFTA et CETA... (p.204-206)
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