(...) pourquoi avons-nous si peur de la mort ?
(...) le moribond est partagé entre le désir de s'embarquer et l'espoir qu'ont ses amis, sa famille, la médecine, de le retenir. La peur de la mort, c'est de ne pas être libre de choisir.
La maison est un refuge qui raconte qui nous sommes.
Le silence aussi est parole, me dis-je. Il exprime souvent plus que bien des phrases.
Aimer en secret ou aimer en silence est finalement, je m'en rends compte,le lot de beaucoup de gens.
Un écrivain n'a pas droit à la retraite, si ce n'est celle, quotidienne, de vivre à l'écart du monde pour faire son œuvre.
Ce que l'être aimé nous a donné demeure à jamais gravé et vit en nous pour l'éternité.
Nous sommes des musiciens qui accordent leurs instruments à la partition divine qui leur a été assignée.
Je me fais la réflexion que la musique possède un pouvoir d'évocation incroyable. (...) ce violon me ramène quarante ans en arrière.
Je lui dis que dans l'écriture, par exemple, je reconnais ce mystérieux pouvoir de l'imaginaire qui en sait tellement plus que notre conscient.
Laisser l'encre de ma plume couler, ne pas faire entrave à ma main qui ne demande qu'à courir sur le papier. Permettre à la rivière des mots de rouler, se
soulever, poursuivre son débit, son récit. La peur ou les questionnements peuvent trop souvent faire embâcle au courant de l'inspiration.