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Citations sur Volkswagen Blues (49)

Rouge de colère, la fille pointait du doigt une Gatling, une sorte d’ancêtre de la mitrailleuse, avec une culasse fixe et plusieurs tubes accolés les uns aux autre qui faisaient office de canon et obéissaient à un mouvement de rotation. […]
La fille poussait toutes sortes de cris et de jurons, moitié en anglais, moitié en français.
- ESPÈCE DE ZOUAVE !
- Beg your pardon ? fit le jeune homme.
- YOU SHOOT INDIANS WITH THAT TABARNAK DE MACHINE GUN ?
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Son sourire, toutefois, s’évanouit presque aussitôt et elle recommença à dire qu’elle n’était ni une Indienne ni une Blanche, qu’elle était quelque chose entre les deux et que, finalement, elle n’était rien du tout.
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Il prétendait que, depuis le commencement du monde, les gens étaient malheureux parce qu’ils n’arrivaient pas à retrouver le paradis terrestre. Ils avaient gardé dans leur tête l’image d’un pays idéal et ils le cherchaient partout. Et lorsqu’ils avaient trouvé l’Amérique, pour eux, c’était le vieux rêve qui se réalisait et ils allaient être libres et heureux. Ils allaient éviter les erreurs du passé. Ils allaient tout recommencer à neuf. Avec le temps, le «Grand Rêve» de l’Amérique s’était brisé en miettes comme tous les rêves, mais ils renaissaient de temps en temps comme un feu qui couvait sous la cendre.
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Il se pourrait fort bien que je n’aie jamais aimé personne de toute ma vie. C’est assez triste à dire, mais je pense que c’est vrai. Et même, je pense que je n’aime pas la vie et que je ne m’aime pas moi-même.
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Dans les librairies elle volait les livres sans aucun scrupule, car elle trouvait que la plupart des libraires aimaient davantage l’argent que les livres.
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Ils comprirent tous les deux et sans avoir besoin de se dire un mot que c’était le Mississippi, le Père des Eaux, le fleuve qui séparait l’Amérique en deux et qui reliait le Nord au Sud, le grand fleuve de Louis Jolliet et du père Marquette, le fleuve sacré des Indiens, le fleuve des esclaves noirs et du coton, le fleuve de Mark Twain et de Faulkner, du jazz et des bayous, le fleuve mythique et légendaire dont on disait qu’il se confondait avec l’âme de l’Amérique.
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Qu’est ce que vous faites dans la vie quand vous ne cherchez pas votre frère ? Demanda la Grande Sauterelle
Je suis écrivain, dit l’homme . Et vous ?
Mécanicienne. Dit-elle. J’ai étudié la mécanique automobile.
Vous avez un diplôme ?
Non et vous ?
Moi non plus, dit il en souriant

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Le livre de John Irving, la fille l'avait "emprunté" à la bibliothèque municipale. Quand il s’agissait de se procurer un livre, elle faisait une distinction entre les librairies et les bibliothèques. Dans les librairies, elle volait les livre sans aucun scrupule, car elle trouvait que la plupart des libraires aimaient davantage l'argent que les livre; dans les bibliothèques, cependant elle les empruntait c'est à dire qu'elle les glissait sous ses vêtements ou dans son sacs et les retournait par la poste après les avoir lus, ...
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William F Cody avait obtenu son surnom de Buffalo Bill en 1867, lorsqu'il avait été engagé par le Kansas Pacific Railroad pour fournir de la viande fraîche aux employés de cette société ferroviaire ; dans l'exercice de ses fonctions, il avait abattu douze bisons par jour pendant dix-huit mois.
- ça doit faire cinq ou six mille bisons, dit la fille.
Elle avait encore une fois le visage dur et les yeux brillants, et Jack vit tout de suite que Buffalo Bill comme les autres héros de son frère et comme son frère lui même, allait essuyer une tempête. Cette fois prenant les devants, il dénonça lui même les prétendus hauts faits du chasseur de bisons : il avait "tué son premier indien à douze ans"; il était devenu éclaireur pour le compte de l'odieux général Custer ; il avait participé à la guerre contre les Sioux ; il était sorti vainqueur d'un duel avec Yellow Hand, l'un des plus grands chefs Cheyennes, et finalement il avait organisé une sorte de cirque ambulant, le Wild West Show, qui s'était produit dans plusieurs pays d'Europe.
La tactique de l'homme apaisa la colère de la Grande Sauterelle et incita même la fille à dire que Buffalo Bill n'avait pas commis que des erreurs dans sa vie. Elle rappela qu'il avait été l'un des meilleurs cavaliers du Pony Express, ce service postal qui recrutait des jeunes gens pour livrer le courrier à toute allure entre le Missouri et la Californie ; un jour que les Indiens avaient incendié les relais où il devait être remplacé par un autre cavalier avec une monture fraîche, il avait parcouru 515 kilomètres sans se reposer.
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L’homme aimait beaucoup le vieux Volks.

Lorsqu’il l’avait acheté, l’année où il avait obtenu un prix littéraire, le Volks était déjà vieux de quatre ans et rongé par la rouille. Il avait refait presque toute la partie inférieure de la carrosserie en utilisant des feuilles de tôle galvanisée qu’il avait découpées, recourbées et fixées avec des rivets, puis il avait repeint le véhicule avec une peinture antirouille. La tôle épaisse et les gros rivets donnaient au minibus une allure de camion blindé. Sous la nouvelle tôle, cependant le rouille continuait à faire son œuvre et on pouvait le constater lorsque le Volks quittait un espace de stationnement : il laissait sur le sol une fine poussière de métal rouillé.

De vieillis factures, que Jack avait trouvées dans le coffre à gants en faisant le ménage, révélaient que le Volks avait été acheté en Allemagne ; il avait parcouru l’Europe et traversé l’Atlantique sur un cargo, ensuite il avait voyagé le long de la côte Est , depuis les Provinces Maritimes jusqu’au sud de la Floride. Au fonds d’un compartiment à bagages, on voyait des coquillages et des pierres de couleur. Dans l’armoire qui se trouvait à l’arrière de la banquette , il y avait une odeur de parfum bon marché qui se répandait parfois dans le véhicule la nuit, lorsque le temps était chaud et humide. Et on remarquait ici et là, sur les murs ou à l’intérieur des portes d’armoire en contre-plaqué, toutes sortes de graffiti ; une mystérieuse inscription n allemand, sous le pare-soleil du conducteur, se lisait comme suit : Die Spache ist das Haus des Seins.

Sans doute à cause de son âge, le Volks avait ses habitudes et ses manies. Par exemple, les ceintures de sécurité : une fois qu’elles étaient bouclées, il était très difficile de les détacher et on avait l’impression que le Volks ne voulait pas se résigner à laisser partir les gens. De même, les essuie-glace : ils s’arrêtaient quand on fermait le bouton de commande, mais tout à coup, mus par la crainte d’avoir oublié quelque chose, ils se remettaient en marche et faisait un tour supplémentaire avant de s’arrêter définitivement. Mais la principale caractéristique du minibus était qu’il n’aimait pas du tout se faire bousculer. Tant qu’il n’était pas réchauffé, le matin, il aimait mieux rouler à vitesse réduite.

En tout circonstance, il avait horreur qu’on le pousse au-delà de sa vitesse de croisière, qui était de cent kilomètres à l’heure, et le conducteur impatient qui dépassait cette limite pouvait s’attendre à toutes sortes de protestations : le pare-soleil tombait soudainement et lui masquait la vue, ou bien le toit se décrochait et menaçait de se soulever, ou encore le moteur ou la boîte de vitesses faisaient entendre des bruits suspects.

Le vieux Volks avait parcouru 195 000 kilomètres dans sa vie et il entendait faire respecter son âge, son expérience et ses petites habitudes. (p 91 – 92)
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