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3,7

sur 301 notes
En route pour la Gaspésie, dans mon Volkswagen jaune avec des fleurs multicolores une tendance pour l'époque hippie, peace and love, je croise cette grande métisse, mi blanche, mi indienne, des jambes longues, immensément longues même, son petit chat noir qui gambade à ses pieds. Tu me connais, je ne peux résister à l'appel du chaton, et son miaulement si déchirant ; alors, forcément, je m'arrête, la prends en stop avec sa petite touffe de poil…

Le hasard des rencontres qui bouleversent une vie. Sur les traces de son frère, perdu de vue depuis une quinzaine d'années, Jack trop occupé à écrire ses livres. Romancier en panne d'inspiration. La « fille », la grande sauterelle, j'imagine déjà ses jambes et son short, bien mini et bien moulant. La température monte subitement, même à Gaspé. Je m'arrête à la bibliothèque, un faible pour les bibliothécaires à lunettes, pour emprunter quelques livres, en savoir plus sur le Québec, ses origines et surtout sur ses premiers habitants, sur ses Indiens.

Jack reprend la route, longue route rectiligne qui suit le flux migratoire des indiens, ou celui des lagopèdes à queue blanche. Direction le Sud. Vers les Etats-Unis, la traversée des grands états, Minnesota, Kansas, Wyoming, Nebraska et j'en oublie. Comme un road-movie mais avec des pages à tourner et autant de paysages qui défilent, fenêtre ouverte, cheveux au vent. le lecteur assidu que je suis suis le cheminement de Jack et Pitsémine. le chat en boule dans le coffre à gants. Une dizaine d'années plus tôt, le frère de Jack a fait ce même cheminement. Jusqu'où va nous remonter sa trace. le long des fleuves, du Saint-Laurent au Mississippi, une histoire d'eaux impétueuses et majestueuses, un mythe, celui de l'Amérique, celui des Sioux, des Apaches, des Cheyennes. Et ûne arrivée dans la brume de Cisco. Une radio locale diffuse le concert de van Morrison, a night in San Francisco, sublime et vertigineux, une musique pour rapprocher Jack et Pistémine.

Et au détour d'une route, d'un croisement ou d'une bibliothèque, les livres ayant une importance prépondérante dans les romans de Jacques Poulin, j'en découvre un peu plus sur le peuple de la grande sauterelle, sur le massacre orchestré par les blancs avec des TABARNAK de MACHINE GUN, sur la disparition des bisons, cette bête fière et d'une beauté incroyable, au poil si doux qu'une chatte en chaleur si collerait… Tristesse d'un monde blanc, rage d'un peuple indien, la métisse se cherche, ne trouve pas sa place, entre ses deux origines, sa double culture. Mais le Volks continue de rouler cahin-caha, dans le désert, là où les premiers pionniers tentaient de rejoindre l'Eldorado, L'ouest mythique avec ses carrioles, comme dans un western de John Ford, et puis il y a les chercheurs d'or, ses pépites qui font rêver, les serpents en sonnette qui se fondent dans la poussière.

La nuit, les corps se réchauffent, Pistémine qui n'a jamais froid, le sang indien est chaud, les corps qui se mélangent sagement. Trop sagement à mon goût, crisse, à quoi ça sert un roman canadien avec un seul emportement de tabarnak, calisse à quoi ça sert un roman avec une sublime métisse aux longues jambes si c'est pour occulter les scènes bestiales dans la couchette d'un Volks, parce que forcément, peace & fuck, ça devrait baiser sous la bannière étoilée et son ciel illuminé, comme des bêtes, à l'image des indiennes et des bisons. Trop sage ce roman, mais quelle aventure tout de même. Quelle découverte, j'étais sur la route, dans ce Volks jaune, écoutant de vieilles cassettes de Pink Floyd, peu importe si je ne retrouvais pas le frère de Jack, je devenais bison, indien, pionnier, hippie… Et y'a plus de gaz dans le char.
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Une échappée dans le quartier du jardin du Luxembourg pour aller découvrir la Librairie du Québec… J'en ai profité pour me choisir plusieurs textes, un de Gabrielle Roy… un autre d'un de mes auteurs québécois préférés, Jacques Poulin, qui m'avait enthousiasmée avec sa « Tournée d'automne »…

J'avais noté ce titre depuis un long moment. Un road movie, qui nous fait rencontrer un homme en partance pour rechercher son jeune frère qu'il n'a pas revu depuis plus de 15 ans, ce dernier lui ayant écrit une carte auquel il n'avait jamais répondu , accaparé qu'il était, par la rédaction d'un nouveau livre.

Au fil des années et du silence de ce frère, il ressent une culpabilité croissante. Il prépare une vieille camionnette décide de traverser le pays, et de partir à la recherche de ce frère… « La grande sauterelle « Une jeune métisse se retrouve sur son chemin, à ce moment-là… ils partent ensemble. Lui, écrivain, elle , boulimique de voyages et surtout de livres, de musées , d'Histoire… Ils font un duo pas banal… s'aident à vivre tous les deux, se complètent… et comme dans toutes les fictions… il y a l'incontournable compagnon silencieux : le Chat !!!

Avec cette enquête pour retrouver le frangin du narrateur… on traverse à la fois l'Amérique du Nord… entre descriptions des paysages, des curiosités du pays, l'histoire des massacres entre les indiens et les " visages pâles"...il y a aussi les lectures pour prolonger et étayer leurs recherches… Nous revisitons ainsi l'Histoire américaine, ainsi que celle des pionniers et celle des indiens !...

Jacques Poulin, à travers son personnage masculin, écrivain, nous parle , comme chaque fois, des mots, du travail de romancier, etc.

“C'était la question classique et il n'avait jamais réussi à trouver une réponse satisfaisante. Combien y avait-il de sortes de romans ? Dans quelle catégorie fallait-il mettre les siens ? Pour répondre à ces questions , il aurait d'abord fallu qu'il fût en mesure de dire quel était le sujet principal de ses romans... Or, il en était incapable pour la simple raison que l'écriture était pour lui non pas un moyen d'expression ou de communication , mais plutôt une forme d'exploration. Chacun de ses romans avait été écrit de la façon suivante : dans un certain décor, il avait mis deux personnages en présence l'un de l'autre et il les avait regardés vivre en intervenant le moins possible. (p. 99 /Actes Sud- Babel, 2020)”

Road-movie sympathique, qui,toutefois m'a beaucoup moins “accrochée” que celui de “La Tournée d'automne »… même si par ce voyage quasi initiatique… à la recherche du frère du narrateur… nous apprenons une foule de choses sur l'histoire de l'Amérique du Nord, et des territoires traversés, cela a fini par me paraître assez répétitif !…

Peut-être pas la disponibilité d'esprit nécessaire , cette fois…J'en suis assez « tristounette » !...Cet auteur étant dans mon petit « Panthéon personnel » et je ne désire pas l'en déloger... !!!

Je me suis rendue compte, d'autant plus , avec mes relectures récentes, que nos appréciations des textes peuvent varier très sensiblement au vu de notre état d'esprit, ou humeur du moment. C'est pour cela que le mot « critique » m'a toujours paru trop « prétentieux »… Nos « jugements » vis-à-vis de nos lectures restent des plus subjectifs, et aléatoires… au vu des circonstances dans lesquelles nous les découvrons, les abordons… Rien n'est figé en Littérature et en tant que lecteur, et c'est un de ses bonheurs qu'elle nous offre…
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C'est le premier roman de Jacques Poulin, auteur canadien, que j'ai lu. Même si j'ai préféré ensuite "La tournée d'automne", j'ai beaucoup aimé ce road-movie.

Il va conduire, Jack, romancier, avec sa co-équipière de hasard, la Grande Sauterelle, une jeune métisse moitié blanche, moitié indienne, sur la piste des pionniers jusqu'à San Francisco , à la recherche de Théo, son frère.

Le lien délicat qui unit peu à peu les deux personnages principaux m'a plu, de même que les belles légendes indiennes qui ponctuent leurs déplacements. Et le petit chat noir qui les accompagne est comme le symbole de leur affection partagée, de leur liberté, de leur indépendance.

Chacun d'eux aura fait une expérience unique, durant cette été de voyage et de découvertes,chacun tracera sa route, et comme le dit à la fin la Grande Sauterelle: " Je me sens parfois comme une feuille sur un torrent. Elle peut tournoyer, tourbillonner et se retourner,mais elle va toujours vers l'avant."

Une bien captivante échappée hors des sentiers battus...
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Ce livre est très riche en thèmes. Et c'est un hymne a son pays.Je pense que c'est le livre de Jacques Poulin le plus abouti.Un livre de vacances de voyage s'est de toute beauté. Mais en route avec Jacques Poulin (alias Jack Waterman écrivain peu connu) pour un beau voyage Québec -San Franscico . Il part à la recherche de son frère Théo qu'il n'a pas vu depuis dix ans.
Est ce qu'il aura la chance l'espoir de le retrouvé ? Mais ce voyage est surtout l'occasion de faire un point sur soi, Jack vient d'avoir quarante ans c'est le moment de faire un point sur sa vie. Départ a Gaspé (situé en Gaspésie, d'ailleurs la photo on voit au le rocher de Percé ). C'est là que Jacque Cartier a débarqué. le premier indice de Théo se trouve au musée de Gaspé. Il va faire la connaissance de sa complice la Grande Sauterelle, elle est métisse elle a du sang indien. Donc il est question de la communauté indienne. La Grande Sauterelle se pose des questions sur son identité.
Jack est un grand admirateur des auteurs beatnicks : Kerouac, Allen Gisberg ... Il aime son mini-bus son vieux Volks, qui lui permet d'aller à la conquête des grands espaces. "Je n'ai jamais vu les Mille Îles, dit-elle" Et bien moi oui, j'ai eu cette chance car la première fois que j'ai mis les pieds sur le continent Américain, j'ai été à Québec pour voir mon Oncle et ensuite avec mes parents nous avons pris la route en direction des Etats-Unis pour aller à Chicago, donc nous sommes passés aux Mille Îles puis nous avons vu aussi les Chutes du Niagara.
Et c'est lors de ce premier séjour que j'ai fait connaissance avec les coriaces maringouins.
À Chicago, j'ai aussi visité le musée comme Jack et la Grande Sauterelle et s'est un très beau musée. Dans ce musée on peut voir de très beaux tableaux des impressionnistes. n 1976 , ( il est né à Lachine (Québec) en 1915, d'origine russe et il a été professeur à l'université à Chicago.) Passage assez comique. Puis, ils vont dans le Missisipi à la rencontre de l'Histoire des premiers colons, des gens modestes à la conquête de l'ouest sur la Piste de l'Oregon. le livre qui le sert de guide est "The Oregon Trail Revisited" par Gregory M. Franzwa. le passé l'histoire des colons et des indiens se mélange dans le temps avec le présent. Et comme dans tous les livres de Jacques Poulin est présent Ernest Hemingway, un très beau chapitre "Un vagabond" un très beau clin d'oeil à l'auteur préféré de Jack Waterman.
Le style est simple, fluide et il y a de nombreux dialogues cela la lecture sympa du rythme et en un mot c'est un livre qui se lit facilement.
C'est un livre de Jacques Poulin que j'affectionne beaucoup car il est très riche c'est un voyage sur soi, voyage à travers l'histoire d'un pays. Et livre magnifique très attachant ... c'est pour moi un roman récit de voyage comme pour Tourné d'Automne. Il est remplit d'émotion, de complicités avec la grande Sauterelle.
C'est vraiment un très beau voyage que nous avons effectué en leur compagnie. On a bien envie de faire ce grand voyage nous aussi lecteur pour voir de plus près les grands espaces.
Et ce livre fait écho à l'autre auteur fétiche de Jack Waterman : Jack Kerouac On the road bien sûr.

Lien : http://livresdemalice.blogsp..
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Un miaulement de chat peut changer votre vie !!! Endormi dans son minibus Volkswagen, Jack Waterman romancier, est réveillé par les miaulements de ce chat et rencontre ainsi sa maîtresse « La Grande Sauterelle » qui fait du stop, pardon, elle fait du pouce. Nous en sommes en Gaspésie, province Canadienne.

Ils partent tous les 3 à la recherche du frère de Jack et vont parcourir l'Amérique en suivant un itinéraire très précis pour arriver à San Francisco Il faudrait dire tous les 4 car le combi Volkswagen est partie prenante de ce voyage et objet de tous leurs soins.

Chemin faisant, nous découvrons l'histoire des contrées traversées à travers les différents livres que Pitsémine « empruntent » aux bibliothèques (Elles les renvoient toujours par courrier à leurs propriétaires !)et des musées qu'ils visitent.

La grande sauterelle avait un rapport étrange avec les livres, un soir elle lui dit « il ne faut pas juger les livres un par un. Je veux dire : il ne faut pas les voir comme des choses indépendantes. Un livre n'est jamais complet en lui-même ; si on veut le comprendre, il faut le mettre en rapport avec d'autres livres, non seulement avec des livres du même auteur, mais aussi avec les des livres écrits par d'autres personnes. »

Ils ne suivent pas l'itinéraire direct, mais choisissent celui emprunté jadis par les explorateurs, les « voyageurs » comme Jacques Cartier, Cavelier de la Salle pour les plus connus. Avec eux, nous suivrons le Mississipi, le combi peinera sur la piste de l'Oregon, nous grimperons au sommet de Windlass Hill nous recueillir sur les tombes des émigrants…..

J'ai beaucoup aimé cette traversée de l'Amérique…. Pleine de douceur, respect, un livre à laisser entre toutes les mains. J'ai apprécié que la relation entre l'homme et la grande sauterelle soit en pointillé. Je me sentais bien dans ce combi-Volkswagen. Entre le livre de Reif Larsen « L'extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet » et celui-ci, j'aurais traversé l'Amérique, visité 2 fois le Divide…..
Vraiment, un bon livre, il va entrer dans ma catégorie « Un livre à faire du bien »


Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Cette période de confinement m'a donné l'occasion de chercher des lectures un peu distrayantes ! et de relire des livres oubliés ! C'est ce que j'ai fait avec ce roman de Jacques Poulin, lu déjà il y a près d'une trentaine d'années. A part la typographies et le papier jauni, il n'a pas pris une ride. J'ai revisité "l'Oregon Trail" en compagnie d'un homme à la recherche de son frère disparu, d'une "grande sauterelle" bourrée de talents, imaginative et flanquée d'un chaton qui l'accompagne partout... Histoire, littérature, musique, visites de musées, de librairies ou de bibliothèques et de lieux sacrés... embarquez-vous dans ce récit de voyage, géographique et culturel... et si vous avez un smartphone sous la main vous pourrez le faire en musique, vous pourrez ainsi vous croire avec ce fameux trio. Agréable retour en arrière sur bien des points pour un bon nombre de lecteurs, et découverte pour les plus jeunes avec plein d'idée de lecture. Je vous souhaite un bon voyage.
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Un écrivain part à la recherche de son frère accompagné par une jeune femme métisse (mi indienne mi blanche) , en « combi » Volkswagen bleu , d'où le titre. Ensemble, ils traverseront l'Amérique , roulant en grande partie sur la piste de l'Oregon, célèbre pour avoir été suivie par les pionniers qui peuplèrent l'ouest américain.

Qui est Théo, ce frère disparu grand un amateur de légendes du Far West que « la grande sauterelle » détruira les unes après les autres? Nos rares contacts avec ce personnage, ne permettent pas de très bien le cerner, il est à l'image des êtres qui croisent notre vie, ni le frère idéal que l'écrivain croyait bien connaître , ni le délinquant qu'il craint de retrouver.

Comme toujours dans le genre «Road-movie» , le plus important c'est tout ce qui se passe lors d'un long voyage, les deux personnages vont s'enrichir l'un l'autre et devenir des «chum» c'est à dire des «copains» en québécois . Tout le long de la route nous suivons également les histoires de ceux qui , il y a quelques siècles se sont illustrés sur les terres américaines. À commencer par toutes les tribus indiennes qui furent décimées ou massacrées pour laisser la place à la nation américaine .Cette histoire de violence finira par accabler notre écrivain et il faudra toute la patience de «la grande sauterelle» pour qu'il retrouve le goût de vivre et qu'il termine son voyage.C'est l'occasion également pour l'écrivain de réfléchir sur ce que représente l'écriture. Il s'en veut de produire une oeuvre dont il n'est pas satisfait et de la façon dont il se coupe du monde quand il écrit au point de ne pas avoir compris l'appel au secours de son frère?

La jeune fille devra quant-à elle trouver le chemin pour réunir les deux identités qui sont en elle .

Ensemble, ils devront faire face à la violence du passé historique et retrouver dans la douceur de la nature et des liens entre humains des raisons d'espérer.

Une petite remarque, si l'on est absolument pas gêné par le français québécois (j ai quand même recherché ce qu'était un «maringouin», et j'avoue que je pensais à une grosse bête genre élan, mais non ce sont des moustiques qui peuvent s'avérer aussi gênants que des grosses bêtes!) il n'en est pas de même pour moi avec l'anglais . Toutes les petites phrases en anglais ne sont pas traduites, c'est un peu bizarre , j'arrive à comprendre mais c'est quand même compliqué.

Au final un bon moment de lecture avec un auteur modeste et très agréable à lire. Son roman a bien agrémenté mon voyage. D'ailleurs deux fois les contrôleurs de la SNCF m'ont souhaité bon voyage et bonne lecture. Sans doute parce que je semblais davantage sur la piste de l'Oregon que dans le TGV Paris /Saint-Malo !

Lien : http://luocine.fr/?p=1305
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Une traversée des États-unis en combi Volkswagen aux côtés d'un auteur et d'une jeune femme aux origines amérindiennes. Lors de ce road-trip, la relation entre les deux personnages évolue très simplement et spontanément sous le regard probablement amusé du petit chat noir qui les accompagne (mais c'est un chat, il est donc bien plus probable que son regard soit indifférent et blasé).
Et, petits poucets rêveurs, ils égrènent, non pas des rimes mais, des légendes amérindiennes et des bribes de leurs vies tout au long de leur chemin.
Un texte que j'ai vraiment beaucoup aimé et lu avec plaisir pour un cours sur la francophonie dans le cadre de mes études de lettres puisque l'auteur est Canadien.
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Un Volks hors d'âge. Un homme, Jack, écrivain de profession qui vit à Gaspé, au Québec. Qui a passé des années à rédiger des romans que personne ne lit, et se trouvait bien dans sa routine. Jack qui se réveille un beau jour et se rappelle qu'il a un frère, Théo. Une carte postale, c'est tout ce qui lui en reste. Une carte expédiée quinze ans auparavant, et retrouvée par hasard.
Ce hasard pousse Jack à prendre la route dans son Volkswagen jaune, à la recherche de Théo qui doit être quelque part aux Etats-Unis . Qui y était quinze ans plus tôt, en tout cas. Une quête un peu folle, une recherche du temps perdu qu'on pourrait croire sans espoir, mais qui représente sans doute le seul objectif valable que Jack ait conçu de sa vie entière.
Et puis ils sont deux à y croire. Car au moment de partir, l'écrivain tombe sur la Grande Sauterelle, accompagnée d'un chaton. Pitsémine est métisse, mi-indienne, mi-rêveuse. Et elle entre dans le van de Jack , dans sa vie, dans sa quête comme si c'était tout naturel. Il recherche ses souvenirs, elle recherche ceux de son peuple. de la Gaspésie à la Californie, en suivant la piste des colons, des pionniers, Théo a laissé des traces qui s'entremêlent aux grands moments de l'Histoire des Premières Nations.
Alors, le Volks s'élance.

Un roman qui m'a émue , charmée, étourdie bien des fois. Je ne connaissais absolument pas l'écriture de Jacques Poulin, j'en suis restée marquée. C'est l'un de ces livres dont on ressent encore la chaleur longtemps après qu'on l'a refermé . Les personnages sont vrais, sensibles, et ce couple improbable (sans parler du chat) m'a rappelé le duo de "Breakfast at Tiffany's" sans que je puisse dire pourquoi. Il s'en dégage la même tendresse maladroite, la même mélancolie , et vraiment je suis heureuse d'avoir découvert ce trésor.
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Je crois que les récits de "road trip" ne sont pas pour moi, même si le roman est très bien écrit et qu'il y a des réflexions très intelligentes.
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