Prière Sioux pour le retour des Bisons (1889), pp191-192
Père, aie pitié de nous ;
Nous pleurons parce que nous avons soif,
Tout est fini.
Nous n'avons rien à manger,
Père, nous sommes misérables.
Nous sommes très malheureux.
Le bison n'est plus,
Ils ont tous disparu.
Aie pitié de nous, Père ;
Nous dansons comme tu le désires
Puisque tu nous l'as ordonné.
Nous dansons avec peine,
Nous dansons longtemps.
Aie pitié,
Père, aide-nous ;
Nous sommes près de toi dans les ténèbres ;
Entends-nous et aide-nous,
Chasse les hommes blancs,
Ramène le bison,
Nous sommes pauvre et faibles,
Nous ne pouvons rien seuls ;
Aide-nous à être ce que nous étions
D'heureux chasseurs de bisons.
Il y a des gens qui disent que l'écriture est une façon de vivre; moi, je pense que c'est aussi une façon de ne pas vivre.
Un très bon livre, étudié depuis des années dans les cégeps (l'équivalent de la terminale en France, mais en plus avancé). Riche en thème, il fait voyager et nous enseigne plein de références à la culture et à l'histoire des États-Unis.
Un must pour un voyageur !
Et il fut ainsi renvoyé à lui-même et à sa propre écriture
Mais n’écrivant pas, (Jack) était en mesure de lire et, comme il pensait sans arrêt à son frère, il cherchait des livres ayant un rapport avec le voyage à Saint-Louis.
Je me demande, si j’aimais vraiment Théo. Peut-être que j’aimais seulement l’image que je m’était faite de lui.
- Il va falloir un beau jour que j’apprenne comment ça marche, les rapports entre les gens, dit-il.
- Vous pourriez en parler dans un livre, suggéra-t-elle sur le même ton.
- Comment ça ?
- Vous avez déjà dit que l’écriture était une forme d’exploration, non ?
Il s’était fait depuis toujours une image de l’écrivain idéal et il était loin de ressembler à ce modèle. Il se rangeait parmi ceux qu’il appelait “l’espèce laborieuse”: patient et obstiné mais dépourvu d’inspiration ou même d’impulsion, il se mettait à l’œuvre tous les jours à la même heure et, grâce à un travail méthodique et opiniâtre, il arrivait à écrire “sa” page quotidienne.
Pour l’instant (Jack) n’avait pas de roman en chantier, Il vivait les moments d’angoisse qui attendent les écrivains quand ils ont terminé un livre et que, déjà conscients des faiblesses de cet ouvrage et encore incapables d’imaginer l’œuvre suivante, ils se mettent à douter de leur talent.
Les rêves sont comme des îles. Alors on est tout seul quand on rêve et ça ne peut pas être autrement.