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Citations sur En mémoire de la forêt (25)

Les gens croient tout ce qu'on leur dit, mais surtout le pire.
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Il oubliait ce qu'on lui avait dit la veille, mais pas ce qui s'était passé quarante ans avant. Sourd aux voix des hommes parfois, mais jamais à la forêt.
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Mon grand-père me racontait souvent cette blague : si tu te retrouves dans une souricière et que tu es attaqué d'un côté par les Allemands, de l'autre côté par les Russes, sur qui est-ce que tu tires en premier ? " Les Allemands, répondait-il. D'abord l'effort, ensuite le réconfort."
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Dans les salles de réunion, certains hommes se levaient pour parler (car on était censé, plus ou moins, contribuer aux débats) et disaient n’importe quoi. D’abord, on s’exprimait toujours dans un jargon particulier. Certains savaient le manier à bon escient, les autres se contentaient de répéter les phrases à la mode. « Opportunisme droitier », « luxembourgisme », « aventurisme », « pensée utopique », « provocations matérialistes »… Chaque terme était une sorte d’abréviation : alignés ensemble, ils formaient une langue absurde, une terminologie à moitié intelligible, sortie tout droit de la revue théorique du parti, qui n’y comprenait sans doute rien non plus.
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Il sera question d’un village polonais, de péripéties locales, de corruptions mineurs en vue de profits douteux, de châtiment et de pardon, d’un passé que l’on respecte ou que l’on redoute
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partout autour de moi, le passé resurgissait ,affleurait comme des cailloux sur un chemin.La mémoire avait un avenir autant qu'un passé
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Ton père savait tout ça. Il a vu les cadavres de la famille du gamin traînés par les pieds derrière une charrette, ils sont passés devant les maisons, autour de l'enclos où les Juifs regardaient à travers les barbelés. La charrette et le cheval appartenait au père de Powierza. Les Allemands l'ont obligé à faire ça. Ils se sont bien assurés que tout le monde voie que c'étaient cet homme, sa femme et leurs filles, des gens que tout le monde connaissait parce qu'ils tenaient une boutique. On venait lui acheter des denrées pendant qu'elle faisait la monnaie et ficelait les paquets. Ton père a vu toutes ces choses-là. Plus tard, il m'a raconté qu'il m'avait désobéi. Il les avait accompagnés jusqu'à l'orée des bois, en bordure du village, et il s'était caché. Il avait entendu les coups de feu. Mais je ne lui ai jamais dit ce qui s'était passé. Leszek. Je ne lui ai jamais rien dit d'autre là-dessus. Ce qu'il avait vu de ses yeux était déjà assez horrible comme ça.
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[...] - La pompe que j'ai réparée chez vous l'été dernier, elle marche bien ?
- Oui, merci.
- Bien. Je me demandais ... Est-ce que vous avez discuté avec Karol, le vétérinaire ?
- Non. Pourquoi ?
- Je l'ai entendu dire des choses l'autre jour.
- Quoi donc ?
- Je ne suis pas sûr d'avoir tout compris. Comme quoi lui aussi aurait entendu certaines choses. Il voit du monde, vous savez. Il est intelligent, malgré son penchant pour la bouteille. Très intelligent. Certains hommes intelligents sont comme ça. Surtout dans un village comme le nôtre. C'est leur manière de survivre.
- D'accord, Andrzej. Qu'est-ce qu'il a dit ?
- Je n'en suis pas sûr, mais il a parlé de camions. Des camions russes, peut-être.
- Oui ?
- Quelqu'un les voit régulièrement, ces camions. Je ne sais pas quand. Mais quelqu'un les a vus, peut-être plusieurs fois, sur l'ancienne route de la carrière, près de la distillerie. La nuit, je crois me souvenir. Enfin, vous connaissez Karol ... Parfois c'est difficile de le comprendre. N'empêche qu'il entend des choses.
- La route de la carrière ? Mais il n'y a rien, là-bas, si ?
Il s'agissait d'une petite carrière, qui fournissait autrefois du gravier pour les routes. Elle était désaffectée depuis vingt ans.
- Il y a la distillerie pas loin.
- La distillerie ?
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J'appréciais mon grand père, même si ce n'était pas de l'amour. On n'apprécie pas toujours les gens que l'on est censé aimer.
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Nos femmes versent facilement des larmes, presque à la demande, sur les tombes froides de mars ou de novembre, mais le deuil privé demeure caché - c'est le cas de ma mère.
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