Connu du public français pour ses romans publiés aux Editions du Seuil, salué par la critique pour la puissance de ses récits, Juan Manuel de Prada nous guide dans une bibliothèque imaginaire qui nous parlerait du divin.
Parmi les multiples rayonnages et nombreux recoins de cette Divine bibliothèque, pas de littérature exclusivement religieuse, ni de passage obligé vers la littérature « classique », encore moins d'anthologie des livres « qu'il faut avoir lus ». Mais des œuvres dont la diversité de style et de genre épouse toutes les facettes des visages du drame humain. Du roman à l'essai, en passant par le théâtre, les nouvelles ou la poésie, la littérature sait mieux qu’aucun autre art aller chercher le héros dans ses plus épaisses ténèbres pour l'élever jusqu'aux sommets auxquels il est appelé.
A travers les siècles et les écrits présentés, une question centrale demeure : comment le héros chrétien parvient-il à s'affranchir de ses parts d'ombre pour prendre la place qui lui revient de droit, celle d'enfant bien-aimé du Père ?
À côté des retrouvailles avec Georges Bernanos, le lecteur pourra, à sa guise, approfondir sa connaissance de Miguel de Cervantès, découvrir les Nouvelles de Flanneryr O’Connor ou encore les écrits de l'Argentin Leonardo Castellani, jamais traduit intégralement en langue française, que l'auteur a tenu malgré tout à nous présenter.
Chez Juan Manuel de Prada, l'élan critique n'est pas paralysé par l'esprit des modes, ni par le souci de la tempérance. Sa liberté de ton ne laissera jamais indifférent, et l'on peut imaginer le lecteur tour à tour s'emballer ou être bousculé par ses analyses enflammées. La divine bibliothèque fait la promesse de s'adresser à chacun, à titre individuel, pour amener le lecteur dans ses retranchements spirituels et renouveler le bonheur de lire.
Leonor Mestres, Éditrice de La divine bibliothèque
La Croix est le lieu de la solitude absolue, de l’abandon total, du renoncement complet, elle est aussi le lieu de l’ignominie, de l’infamie, du mépris, elle est le lieu de l’immolation, du deuil infini, de la perte de tout ce qui peut nous consoler. Et le Christ a cependant su faire de ce lieu un ”lit d’amour”.
On peut mépriser l’air qu’on respire et l’eau qu’on boit. Mais celui qui le fait meurt.
L’amitié est probablement la forme d’amour la plus parfaite et la plus désintéressée, puisqu’elle naît d’une syntonie spirituelle avec quelqu’un que nous avons choisi parmi tant d’autres.
Le bon sens ne consiste pas à répéter ce que beaucoup disent, mais à oser proclamer ce que personne n’ose même chuchoter.
Dès que le sexe cesse d’être un serviteur il devient un tyran.
La raison principale de l’incrédulité est la résistance de l’homme à élargir sa pensée, sa tendance à supprimer le surnaturel dans sa vie, à ne pas chercher à expliquer les grands et petits miracles qui ponctuent la vie.
Machiavel n’avait pas hésité à écrire : ” Il y a deux manières de combattre : l’une avec les lois, l’autre avec la force. La première est celle des hommes, la seconde celle des bêtes. Mais comme très souvent première ne suffit pas, il est besoin de recourir à la seconde. ”.... Les politiciens se croient ”composés d’hommes et de bêtes” alors qu’ils ne sont que de ridicules mauviettes sans crainte de Dieu.