La Saloparde c'est la vie. La vie qui va, qui vient, qui grince et vous pourrit l'instant. C'est l'amour disparu. C'est l'amour qui fait mal et vous bat. C'est la maladie qui vous étreint. C'est le temps suspendu, hésitant entre deux choix. C'est la routine qu'on ne veut plus. C'est la fin d'une époque. C'est le souvenir d'un temps béni mais fini... la Saloparde, elle est partout, toujours.
Brigitte Prados l'a bien cernée et vous transmet ses observations sous forme de nouvelles qui se lisent vite, qui vous rappellent des lieux, des gens, des situations. Des nouvelles qui vous touchent, vous émeuvent et font parfois sourire. C'est diablement prenant et bien écrit.
J'ai adoré l'histoire de Myéline dont la vie « ressemble à une bulle de savon posée sur la pointe d'une aiguille. »
La Photo m'a inexorablement embarquée vers le passé, un passé pas si simple.
Le travail d'écrivain de Marcelin, dans un Coup de maître, explore la place promise au héros de papier.
J'ai sursauté à la lecture d'Aliéné. Nouvelle très courte angoissante et saisissante.
Quant aux Douceurs dominicales, elles sont bien difficiles à digérer...
Je ne détaille pas toutes les nouvelles. Je vous laisse le bonheur de les découvrir. Et moi, je salue le travail de cette auteure, qui sans relâche continue son exploration de l'écriture, qui ose affronter le regard du lecteur et je terminerai par ses propres mots :
« La mine te démange ? Vas-y
Laisse une trace
Gribouille griffonne crayonne
Entre pleinement dans l'écriture
Même si pas vendeur pas glamour
Tu t'en moques lâche prise... »
Selon les voeux de l'auteure, ce livre est un livre voyageur. Si vous êtes intéressé(e), laissez-moi un petit message, je vous contacterai. Merci.