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Marianne Coulin (Traducteur)
EAN : 9782266149105
160 pages
Pocket (05/04/2005)
4.13/5   41 notes
Résumé :
Nous avons beau savoir que la vie est véritablement précieuse, nous n'arrivons pas toujours à l'apprécier à sa juste valeur. Souvent même, la peur d'être confronté au néant total au moment de la mort nous empêche de profiter de l'instant présent. Afin de dépasser cette angoisse, le vénérable Thich Nhat Hanh nous conduit à un examen minutieux de la mort, de la peur et de la nature de l'existence, dans la grande lignée des moines bouddhistes et de leur enseignement de... >Voir plus
Que lire après Il n'y a ni mort ni peur : Une sagesse réconfortante pour la vieVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Pour commencer je dois préciser que je ne suis pas bouddhiste, que je n'ai pas lu de livres sur le bouddhisme et que si ma curiosité m'y porte comme sur énormément de thèmes différents je ne me sens pas pour autant attiré par cette religion / philosophie.

Je préfère le préciser parce que le livre ne m'a pas parlé entre autre pour cette raison. Et si j'ai écris entre autre c'est que ce n'est pas la raison principale ...

Le livre présente des "perles de sagesse" autour de la mort de Thich Nhat Hanh, maitre bouddhiste vietnamien.

Alors j'ai apprécié le côté "philosophique" par moment avec une touche de poésie assez agréable pour que ça passe bien mais il y a un très gros problème avec ce livre. le livre est truffé d'erreurs et d'approximations mais quand je dis truffé c'est littéralement. Certaines sont anodines et d'autres sont au contraire des contrefaçons grossières.

Quelques exemples pour être plus clair.
Page 15, l'auteur écrit :
Le scientifique français Lavoisier a déclaré : " Rien ne se créé, rien ne se perd. Rien ne nait, rien ne meurt. "
La citation est fausse. Elle se base sur une citation apocryphe de Lavoisier : Rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme. La citation apocryphe est proche de la citation originale ( enfin c'est plus un résumé ) mais celle de l'auteur n'a strictement rien à voir. On parle de conservation de l'énergie ici donc aucun rapport avec la naissance et la mort.

D'ailleurs, ce rapport à la naissance est faussé tout du long. Pour l'auteur, nous ne naissons pas car nous existons avant la naissance. C'est vrai, scientifiquement nous existons avant la naissance dans la votre de notre mère. Cela n'empêche la naissance d'exister effectivement comme le jour de la délivrance du bébé à naitre donc nous avons bien une naissance.

Ce problème se retrouve plus loin où Jésus ( oui le Jésus des chrétiens ) est mêlé à une réflexion philosophique bancale.
Page 75, l'auteur écrit :
Où était Jésus avant de naïtre ? Cela fait des années que je pose cette question à mes nombreux amis chrétiens. Si nous voulons examiner cette question en profondeur, nous devons explorer la vie et la mort de Jésus en termes de manifestation. On ne peut pas dire que Jésus-Christ n'était personne avant de naître. Jésus n'est pas venu au monde à Bethléem. le moment de la nativité n'était qu'un moment de sa manifestation. du fait que Jésus-Christ existait avant l'instant de sa soi-disant naissance ou nativité, on ne devrait pas vraiment parler de naissance ou de nativité.
Je ne continue pas la citation mais c'est plus ou moins du même tonneau et c'est à la fois faux et contradictoire. Ainsi on n'apprend que Jésus n'était personne avant de naître mais qu'il n'est pas né et qu'il n'y a pas eu de nativité. Pour reprendre l'expression consacré "c'est pas très catholique tout ça". Pour reprendre le cheminement chrétien de la nativité, Jésus est Dieu insufflé par le Saint Esprit en la personne de Marie. Donc avant la nativité Jésus est Jésus en gestation ( à la fois vrai dieu et vrai homme, je ne vais pas faire un cours de catéchisme mais bon ). Et avant la gestation, Jésus est Dieu. Mais ça n'empêche la nativité d'être un instant T ( la date à la limite on peut chipoter mais c'est un autre problème ).

Et ce problème entraine un gros malaise à la lecture parce que l'auteur passe son temps à expliquer en gros qu'il n'y a pas de chaine de causalité. Je pense que le but est de démontrer qu'il n'y a pas de naissance et de mort donc pas de quoi s'inquiéter mais en réalité c'est à la fois maladroit et faux. Faux comme factuellement faux, la mort étant la cessation d'activité du corps il y a bien une mort. Croire en la réincarnation ou la continuité dans un tout n'induit pas qu'un évènement n'existe pas.

Un peu plus loin j'ai été surpris par un passage qui montre à quel point l'auteur ne comprends pas la psychologie qu'il décrit.
Ainsi page 82, on a ceci :
Depuis quelques années je raconte l'histoire des deux astronautes qui partent en expédition sur la Lune. Une fois arrivés sur la Lune, ils ont un accident et s'aperçoivent qu'il ne leur reste plus que deux jours d'oxygène. Il n'y a aucun espoir de faire venir quelqu'un de la Terre pour les sauver à temps. Ils n'ont plus que deux jours à vivre. Si vous pouviez leur demander quel est leur désir le plus cher, ils vous répondraient : "Revenir chez moi et marcher sur notre belle planète Terre".
J'ai hésité entre rire et déprimer en lisant ce passage parce qu'on est vraiment à côté de la plaque. Il faut bien comprendre que devenir astronaute est en soi un objectif de vie. On ne devient pas astronaute au bout de 5 minutes à se dire que ça serait cool d'aller dans l'espace. Devenir astronaute c'est passer un temps monstrueux à se préparer psychologiquement et physiquement à aller dans l'endroit le plus inhospitalier qui existe. Ca demande d'avoir des connaissances dans énormément de domaine mais aussi de savoir se discipliner en permanence. Il n'y a pas de confort dans un voyage spatial, il n'y a pas d'intimité dans un voyage spatial. le moindre problème est mortel et il y a eu beaucoup de morts d'ailleurs. le coût d'envoi d'un astronaute dans l'espace et particulièrement sur la Lune est monstrueux. Ce qui induit que l'on sélectionne les meilleurs, les mieux préparés et les plus aptes à réaliser leur mission quel qu'en soit les conséquences.
Tout ceci pour dire qu'un astronaute qui n'aura que 2 jours d'oxygène sur la Lune ira poser un pieds sur la Lune. C'est l'aboutissement de toute sa vie à ce moment là. le retour, le problème d'oxygène et la mort ne sont pas à l'ordre du jour. D'ailleurs la mort est envisagée dès le départ parce que c'est vraiment inhospitalier. Alors croire que tout ce que veut l'astronaute c'est de rentrer, c'est vraiment ne rien avoir compris à la mentalité d'un astronaute.
C'est un raisonnement qui se tient tout à fait pour quelqu'un dont le rêve n'est pas d'aller dans l'espace et qui fait donc que l'auteur peut l'écrire ou le dire facilement mais ça n'en est pas moins complètement faux.

Bref, je ne vais pas passer en revue chaque erreur ou approximation ( il y en a bien d'autres ). le livre reste court et se lit relativement rapidement. Je pense par contre qu'il vaut mieux avoir faire un peu de chemin dans le bouddhisme pour apprécier certains termes ( que je ne connaissais pas, je situe le concept mais ça reste vague ).
C'était de la curiosité de ma part et ça ne m'a pas couté cher mais ça reste pas extraordinaire de mon point de vue.
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Voici un petit livre, en ce sens qu'il a peu de pages, mais qui ne se lit pas vite. Certes il y a beaucoup de redites mais je les vois comme autant de mantras, sortes de refrains que sont nos prières qui nous mettent en contact avec le divin et ce, quelle que soit notre appartenance culturelle et religieuse. C'est donc une espèce de bréviaire qui nous permet de toucher du doigt l'enseignement du Bouddha ou, du moins, un des aspects de son enseignement mais non le moindre: il n'y a pas lieu d'avoir peur de la mort car nous ne sommes qu'un maillon d'une chaîne temporelle et un élément de l'espace qui nous entoure. C'est à la fois une leçon d'humilité et un enseignement qui nous permet de nous élever et, ainsi, de nous débarrasser de nos peurs.
Je ne crois pas que ce livre s'adresse à un public très large car, même si le ton est simple, je crois qu'il faut au préalable avoir déjà fait un bout de chemin pour comprendre ou plutôt ressentir ce que l'auteur appelle la vision profonde. Il s'adresse selon moi à celles et ceux qui sont attirés par les religions— souvent appelées philosophies— orientales et qui désirent approfondir leur compréhension. Ceci étant dit, l'auteur insiste sur le fait qu'un savoir théorique ne vaut pas grand chose en regard d'une pratique assidue mais surtout sincère. Mais je ne voudrais pas par ce commentaire décourager les néophytes : ce serait bien prétentieux de ma part…
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C'est avec ce livre que j'ai découvert Thich Nhat Hanh (je l'avais offert à quelqu'un avant de l'acheter et le lire) dans une période difficile (deuil).

Ce livre m'a transporté tant la poésie et la douceur qui l'habite m'on permis de comprendre l'inter-dépendance et l'impermanence de toutes choses.

J'aime les auteurs qui sont habités par la simplicité, la douceur et la poésie. Thich Nhat Hanh est tout cela. Grâce à ce livre, j'ai réfléchi, découvert la méditation (il nous y incite) et appris beaucoup sur l'être et la vie que je suis.

Je le conseil, car pour moi, la magie de la vie habite ce livre et je vous souhaite tout le bonheur dans la pleine conscience de vivre.
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Ce petit livre présente la vision bouddhiste de la mort. Cet enseignement essentiel du Bouddha peut se résumer ainsi : rien ne naît et rien ne meurt, tout continue en se transformant, en prenant de nouvelles formes. Il propose de dépasser la peur de la mort, puisqu'elle n'est pas une fin et que le changement est permanent, et donc à mieux apprécier la vie.

Ce texte est éclairant, limpide et simple. Il est parsemé de nombreux exemples imagés ou histoires de la vie quotidienne. Il comprend pas mal de répétitions qui se révèlent finalement toujours intéressantes car elles permettent un approfondissement progressif d'une pensée au demeurant assez simple à comprendre mais plus compliquée à expérimenter. C'est donc une lecture attentive que j'ai faite à un rythme assez lent.

Tout en étant percutant, le texte est doux et peut être en effet réconfortant, comme le suggère le sous-titre, si on se laisse porter par cette vision du monde. Il peut aider à traverser des moments de difficulté, de chagrin et de deuil ou en tout cas ouvrir à un regard différent sur ces événements de la vie. Il invite à la réflexion, à l'observation et à la pratique pour transformer les peurs qui nous empêchent de vivre. Un livre plein de sagesse et de bienveillance à lire et à relire.
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Le corps de Thich Nhat Hanh vient de s'éteindre ce 22 janvier 2022. Son rayonnement restera « un sentiment de présence totale au service de la Vie » qui perdurera au-delà des vicissitudes de nos existences éphémères ; c'était une personne au service de la Paix, qui est à mettre à l'oeuvre déjà en soi-même !
— Avant de tomber malade, l'un des enseignements les plus puissants qu'il partageait avec nous était de ne pas lui construire un stupa [sanctuaire pour sa dépouille] et de mettre ses cendres dans une urne pour que nous puissions prier. Il nous a fortement demandé de ne pas le faire. Je vais paraphraser son message :
«S'il vous plaît, ne construisez pas de stupa pour moi. S'il vous plaît, ne mettez pas mes cendres dans un vase, ne m'enfermez pas, ne limitez pas qui je suis. Je sais que ce sera difficile pour certains d'entre vous. Si vous devez cependant construire un stupa, assurez-vous de mettre une épitaphe disant: “Je ne suis pas ici.” En outre, vous pouvez également mettre une autre épitaphe déclarant: “Je ne suis pas dehors non plus”, et une troisième affirmant: “Si je suis où que ce soit, c'est dans votre respiration consciente et dans vos pas paisibles”.
Thich Nhat Hanh - février 2019.

C'est un « petit livre » dense par son propos, d'une luminosité qui éclaire les profondeurs de l'être, sur la condition du “vivant”, allant au-delà de la perception habituelle de la crainte, mais au fond bien compréhensible dans notre condition de “mortel”, de notre fin de vie dans l'expérience présente.
Cependant, il nous encourage « … à devenir notre propre ami spirituel et vivre dans un environnement qui nous y aide. »(p.89), créant ainsi les conditions pour aborder ce moment inévitable et crucial de la mort effective pour chacun d'entre nous.
Comment peut-on s'imaginer mourir convenablement si nous avons bien mal vécu !
Lien : http://www.versautrechose.fr/
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Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
Ce corps n'est pas moi ; je ne suis pas prisonnier de ce corps,
Je suis la vie sans frontières.
Je ne suis jamais né et je ne mourrai jamais.
Le vaste océan et le ciel aux multiples galaxies
Se manifestent à partir de la conscience.
Depuis le temps sans commencement, j 'ai toujours été libre.
La naissance et la mort ne sont que des portes par lesquelles nous passons.
La naissance et la mort ne sont qu'un jeu de cache-cache.
Alors, souris-moi, prends-moi la main et dis-moi au revoir.
Nous allons nous revoir. Nous n'allons pas cesser de nous retrouver à la source véritable,
De nous rencontrer sur des myriades de chemins de vie.
p. 142
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Le troisième sceau du Dharma est le nirvana, c'est-à-dire la solidité et la liberté, la liberté de toutes les idées et de toutes les notions. Le mot « nirvana » signifie
littéralement « l'extinction de tous les concepts ». Regarder profondément l'impermanence nous amène à découvrir le non-soi. La découverte du non-soi conduit au nirvana. Le nirvana est “le Royaume de Dieu”.
Impermanence
La pratique et la compréhension de l'impermanence ne sont pas une autre description de la réalité. C'est un outil pour nous aider dans notre transformation, notre guérison et notre émancipation. L'impermanence signifie que tout change et que rien ne reste identique d'un moment à l'autre. Et bien que les choses changent à chaque instant, elles ne peuvent précisément être décrites comme identiques ou différentes de ce qu'elles étaient l'instant précédent. Quand on se baigne dans la même rivière que celle dans laquelle on s'est baigné la veille, est-ce la même rivière ? Héraclite a dit qu'on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve. Il avait raison. L'eau qui est dans la rivière aujourd'hui est totalement différente de l'eau dans laquelle nous nous sommes baignés hier. Et pourtant c'est la même rivière.
p. 36-37
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Si vous accompagnez une personne mourante, utiliser les sons et les images de sa vie pour arroser "les graines du bonheur". Il y a dans la conscience de chacun les graines de la terre pur et du nirvana, du Royaume de Dieu et du paradis.
Si nous savons comment pratiquer et pénétrer la réalité de la non-naissance et de la non-mort, si nous comprenons que venir et partir ne sont que des idées, si notre présence est solide et paisible, alors nous pourrons aider ceux qui sont proche de la mort à mourir en paix.
Nous saurons pour nous même comment vivre sans peur, seulement une continuation.
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Ce livre puise sa matière philosophique dans la nature. Les nuages, les fleurs, l'eau, tout est là sous nos yeux, pour nous expliquer que la vie se transforme à chaque seconde. Il en va de même pour nous. Saisir l'instant présent, le vivre intensément, renaître à chaque seconde... Des mots simples puisés dans la sagesse de l'auteur, moine bouddhiste, qui nous invite à ce voyage intérieur pour vivre en pleine conscience l'instant présent. Un livre pour nous aider à trouver ou retrouver la sérénité...
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Ni en haut ni en bas
Il en va de même pour les notions de dessus et dessous. Il serait tout aussi faux de dire qu'elles n'existent pas. Ce qui est en haut pour nous est en bas pour quel-qu'un d'autre ailleurs. Quand nous pratiquons la méditation assise, nous pouvons dire que ce qui est en haut est au-dessus de notre tête, et que ce qui est en bas est en dessous.
Ceux qui pratiquent la méditation assise de l'autre côté de la terre ne peuvent pas dire que ce qu'on appelle le haut est en haut, car pour eux c'est en bas. Ils ne sont pas assis sur leurs têtes. Les idées d'être « dessus » ou « dessous » veulent dire au-dessus et en dessous de quelque chose ; elles ne peuvent s'appliquer à la réalité du cosmos. Elles ne sont que des concepts pour nous aider à appréhender notre environnement, pour nous donner un point de référence, mais elles ne sont pas réelles. La réalité est libre de tous les concepts et de toutes les idées.
p. 16
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