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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il y a 80 ans éclatait la guerre civile espagnole. La victoire de Franco en 1939 ne marqua pas la fin d'un sanglant conflit fratricide mais le début d'une guerre intérieure qui allait durer jusqu'à la mort du dictateur. Une guerre d'extermination. Espagne 1936-1945 est un ouvrage centré sur la violence qui secoua le pays dans les zones républicaines et rebelles, et sur la répression politique et sociale qui s'abattit sur l'Espagne après les centaines de milliers de morts et le nombre incalculable de citoyens qui prirent le chemin de l'exil.
"Le général Franco et son régime jouissent encore d'une presse relativement bonne à cause d'une série de mythes persistants qui mettent en avant les bienfaits de son règne. Outre la fabrication soignée du "miracle" économique espagnol des années 1960 et de l'héroïsme dont il aurait fait preuve pour maintenir son pays hors de la Seconde Guerre mondiale, il existe de nombreuses falsifications autour des origines de son régime, toutes issues du mensonge initial selon lequel la guerre civile espagnole aurait été nécessaire pour éviter la conquête du pays par les communistes. le succès de cette invention a influencé beaucoup d'ouvrages historiques qui présentent la guerre civile espagnole comme un conflit opposant deux camps plus ou moins égaux. La question des victimes civiles innocentes est intégrée à cette conception et ainsi « normalisée ». L'anticommunisme, la réticence à croire que des officiers et des hommes de la haute société aient pu être impliqués dans le massacre délibéré de civils, ainsi que le dégoût pour la violence anticléricale, expliquent en partie cette lacune majeure dans l'historiographie de cette guerre. »

Ce n'est sans doute pas un hasard que deux des plus grands spécialistes de l'Espagne contemporaine, Hugh Thomas et Paul Preston, soient des citoyens britanniques.
Je remercie les éditions Belin d'avoir publié cet ouvrage colossal d'utilité publique et de m'en avoir fait parvenir un exemplaire. Cette lecture exigeante et assez éprouvante sort de l'oubli ou du silence des faits épouvantables dont personne n'avait envie d'entendre parler, dans un pays qui soigne depuis des décennies son cancer avec de l'aspirine. Difficile d'admettre qu'il y ait eu à côté de chez nous, un état qui a mis en oeuvre des pratiques d'extermination de masse sans avoir à en rendre compte.
Pour ceux que la densité de l'ouvrage effraierait, je signale la parution d'un roman graphique de qualité adapté d'un ouvrage de Paul Preston (au grand étonnement de l'auteur), "La guerra civil española » de José Pablo García (entré dans la base Babelio).
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Un tout grand merci à l'opération Masse critique de Babelio et aux éditions Belin qui m'ont occasionné des maux de tête et des interrogations diverses sur la victoire et la défaite, très à la mode en cette rentrée littéraire de septembre 2016. le poids du livre et le choc du contenu de cette « Guerre d'extermination. Espagne 1936-1945 » m'ont violemment scotchée à cet épisode sanglant et si mal connu.

« L‘oligarchie agraire, dans un rapport inégal avec la bourgeoisie industrielle et financière, est traditionnellement la force dominante du capitalisme espagnol » et depuis la révolution russe, les ouvriers, ruraux et citadins, se rebellent contre les déplorables conditions de vie qu'ils supportent tant bien que mal depuis des décennies. de plus, l'Espagne conservatrice est à la traîne des pays industrialisés et la Seconde République (1931) vise sa modernisation à travers des réformes socio-économiques qui entraînent des tensions et des grèves tous azimuts.

Les élections de 1936 ne règlent pas les luttes coloniales et régionalistes, ni le soulèvement ouvrier, ni la montée de l'anticléricalisme. le général Mola tente un coup d'Etat qui échoue mais qui entraîne la chute du gouvernement. Francisco Franco, à la tête de la puissante armée d'Afrique veut renverser la République. Les généraux font obstruction aux réformes, ils veulent garantir aux classes dominantes (propriétaires terriens, industriels et banquiers, haut clergé et, bien entendu l'armée) leurs privilèges remis en question par la Seconde République. Ils échafaudent des théories religieuses et raciales pour justifier l'intervention militaire et la destruction de la gauche, ce ramassis de Juifs, de francs-maçons et de syndicalistes bolchéviques. « Eliminons ceux qui ne pensent pas comme nous » était la devise du sympathique général Mola qui ne se priva d'aucune exaction ni contre les hommes, ni contre les femmes, ni contre les enfants. Ces notions fallacieuses mettent une énorme population en marge, depuis les démocrates libéraux jusqu'aux anarchistes et aux communistes et la confusion ajoute aux troubles.

Les Républicains, sur la défensive face aux troupes franquistes, font appel à la solidarité internationale mais les Européens, frileux, signent un pacte de non-intervention et seul, Staline, face à la montée du fascisme et du nationalisme, intervient officiellement et envoie de l'aide militaire (contre l'or des banques espagnoles, il faut le dire !) à la Seconde République. Là encore, dissensions entre pro- et antistaliniens. Plus tard, Hitler et Mussolini viendront appuyer les effectifs de Franco.

Pour la plupart, les Républicains sont désorganisés et non militarisés et, comme toute société confrontée à une menace existentielle, ils utilisent les mêmes armes que leurs frères ennemis : exécutions arbitraires, suspension des libertés civiles, emprisonnements sans procès, torture, enrôlement obligatoire et terreur à tous les étages. La guerre civile est irrépressible, les massacres sévissent dans les deux camps et jettent sur les routes des dizaines de milliers de civils apeurés, affamés et misérables.

La supériorité numérique franquiste soutenue par les forces de l'Axe eut finalement raison des Républicains, brisés en 1939 par celui qui allait imposer une dictature de plusieurs décennies à son peuple, el Caudillo, jusqu'à sa mort en 1975.

Paul Preston est un historien britannique spécialiste de la guerre d'Espagne. Il doit aussi être entomologiste tant son travail sur cette guerre d'extermination est fouillé, suivi pas à pas et pratiquement au jour le jour dans les villes et villages victimes de la folie fasciste. Malgré la destruction délibérée des archives sous le régime de Franco et les multiples mensonges colportés sur les bienfaits de sa prise de pouvoir pour contrer la prétendue menace bolchévique, les documents, les photos et les témoignages ne manquent pas. Ce fut l'une des guerres les plus suivies par la presse mondiale et la participation de personnalités étrangères dans les Brigades internationales (André Malraux, George Orwell, Ernest Hemingway, Sygmunt Stein) en renforça l'impact.

Il s'agit bien entendu d'un livre d'histoire qui ne se lit pas comme un roman, qui demande une concentration importante et, pour ma part, des prises de notes nombreuses pour établir qui est qui, qui a fait quoi, quand, comment et pourquoi. Je suis certaine de ne pas avoir tout compris et je remercie Pecosa qui renvoie à une BD basée sur le livre de Paul Preston. Elle me sera d'une grande utilité.

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Paul Preston, reconnu dans le monde entier comme le plus grand historien de la guerre d'Espagne, relate ici cette guerre d'extermination : croisade de purification nationale ou exemple de ce que fait de mieux l'homme en matière de barbarie et de terreur.

Un livre d'histoire qui ne sera peut-être pas facile à aborder pour le néophyte, mais qui donne à ceux qui sont passionnés un éclairage exceptionnel sur cette partie de l'histoire ibérique.

Des photos de réfugiés qui fuient la terreur en essayant de se faire une petite place ailleurs, nous rappellent étrangement l'actualité. Comme si l'histoire n'était qu'une boucle.

Un livre que j'ai abordé timidement tellement il est dense. Il m'a demandé un réel effort de concentration. Il raconte l'Histoire de façon très factuelle et très précise. Ce n'est pas un roman.

Je remercie la masse critique de Babelio et les Éditions Belin pour ce roman magistral, qu'il faut lire pour comprendre et ne pas oublier.
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La Guerre Espagnole relatée sans parti pris, sans édulcoration... des faits et rien que des faits.


Paul Preston nous propose ici l'un des livres que je considère comme le plus précis, le plus abouti concernant la Guerre d'Espagne. le conflit est décortiqué point par point avec ses conséquences sur le peuple espagnol. Sans contexte LE LIVRE DE RÉFÉRENCE. Aucun parti pris, aucune opinion personnelle... juste le récit des faits... et croyez-moi, il se suffit à lui seul.


En lisant cet ouvrage, nous prenons conscience qu'une guerre peut être enclenchée pour des raisons idiotes voire pour le profit. D'un côté, les républicains qui veulent instaurer un gouvernement féodal comme au Moyen-Age avec les nantis dirigeants et le peuple suivant... de l'autre, les communistes, qui eux désirent une égalité, mais... qui très vite succombe aux sirènes du pouvoir.


Ce livre nous démontre clairement que la plupart des exactions n'ont pas été commises au nom d'une cause, mais uniquement par appât du gain, dépravation sexuelle, désir de pouvoir. Aucun des deux camps ne peut prétendre avoir fait mieux que l'autre.
Une Guerre d'extermination est un livre incroyable retraçant quasi au jour pour jour l'évolution du conflit et la montée dans l'horreur.


Personnellement, je connaissais un peu cette guerre d'Espagne, mais à la lecture de ce livre, je me suis aperçue que c'est un million de fois en dessous de la réalité.


Un ÉNORME merci aux Éditions Belin pour cette découverte et cette plongée dans le passé ainsi qu'à Babelio de m'avoir proposé cette lecture.
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De la guerre civile en Espagne , je ne connaissais vraiment pas grand chose. Mes seules connaissances éraient pour ainsi dire limitées aux apports de deux romans : Pour qui sonne le glas d'Hemingway et Tanguy de Michel del Castillo.
Aussi quand Babelio m'a proposé ce livre, j'avoue que j'étais ravie, car j'allais pouvoir approfondir mes connaissances bien trop superficielles...Encore merci à eux et aux éditions Belin pour l'envoi de ce livre . Ce dernier est d'ailleurs plus que conséquent avec ses plus de huit cent pages et son poids de 1 kilo 200...
Paul Preston a effectué un travail absolument titanesque pour nous livrer un portrait sans concessions ( et sans parti pris ) de la situation en Espagne de 1936 à 1945.
En 1936, on découvre un pays avec un régime républicain, mais le pouvoir en place peine à imposer ses réformes et fait souvent des choix politiques malheureux . le climat social à cette époque est détestable comme par exemple dans les zones rurales ou les riches propriétaires affament les ouvriers et refusent d'embaucher les personnes syndiquées .
Quand l'armée, ( ils vont se nommer les rebelles) entame
la guerre civile, le pays va être à mis à sang et à feu.
Les exactions et les actes de cruautés commis lors de cette guerre ont été monnaies courantes . Oui, Paul Preston a bien choisi le titre de son livre, car il s'agit bien d'une guerre d'extermination. On tuait, massacrait à tour de bras....
J'avoue avoir été remuée par moments lors de l'évocation de certaines situations...La guerre a été terrible pour tellement de monde et encore plus pour les femmes, surtout si elles avaient le malheur d'être étiquetées républicaines....
Je salue encore une fois tout le talent de restitution et de recherche de l'auteur. Je pense que le fait qu'il ne soit pas espagnol a permis cette qualité de reconstitution.
Cette guerre a eu lieu il y a 80 ans, la dictature de Franco a durée jusqu'en 1975, bref, du point de vue historique, c'était hier....

Challenge Pavés 2016/2017
Challenge ABC 2016/2017
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Je laisse la parole à mon mari car c'est lui qui l'a lu.

C'est le titre tout d'abord qui m'a interpellé, « guerre d'extermination ». Je pensais cette expression réservée au système nazi. Mais cet ouvrage volumineux (730 pages), fruit d'un remarquable travail de documentation, démontre de façon magistrale le bien fondé de son titre. D'ailleurs les dates, de 1936 à 1945, vont au-delà de la guerre civile proprement dite puisque celle ci s'est achevée par la victoire des rebelles franquistes en Février 1939.

Les enjeux sont clairement exposés : conflit entre les riches propriétaires terriens et les « journaliers » agricoles pour la possession et l'exploitation de la terre.

Conflit également entre l'Eglise et une partie de l'Armée et la République à propos de l'éducation et de la religion et enfin conflit classique entre la droite et la gauche.

Les militaires insurgés qui se sont rangés sous l'autorité de Franco vont appliquer une politique délibérée d'extermination telle qu'ils l'ont pratiquée au Maroc, d'où leur surnom « d'africanistes ».
Il s'agit pour eux non seulement de défendre la chrétienté mais également de rendre leurs terres aux « latifundistes »et surtout d'exterminer les artisans de ce qu'ils considèrent comme un vaste complot dirigé depuis l'URSS : les juifs, les francs-maçons et les bolcheviks. Ce complot ayant pour but de détruire la civilisation espagnole..

Preston, à la suite d'autres auteurs britanniques, nous livre donc une fresque particulièrement bien documentée et jette une lumière crue sur ce déchaînement de violences et insiste avec juste raison sur le déséquilibre des forces en présence.

.Du coté des putschistes, des troupes disciplinées, bien équipées et soutenues par les forces de l ‘Axe et de l'autre un peuple courageux et déterminé mais abandonné par les démocraties occidentales.

Un bémol tout de même : j'ai pour ma part regretté l'aspect un peu répétitif et fastidieux des scènes de répression.

Merci à Babelio et aux éditions Belin pour ce livre;

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Livre reçu grâce à Babelio.

En apparence, c'est un pavé dont la lecture semblerait bien indigeste. Plus de 800 pages traitant d'un sujet particulièrement lourd : la guerre d'Espagne et, surtout, un examen des violences que la guerre a permises, non seulement dans le temps de la guerre mais dans celui de la paix retrouvée, et très chèrement acquise, au prix de trois années de guerres sanglantes et fratricides.

La guerre d'Espagne est sans conteste un événement majeur du 20ème siècle. Elle est un prélude à la Seconde guerre mondiale où viennent parfaire leurs gammes les stratèges nazis et soviétiques et elle est une guerre idéologique où s'affrontent deux visions du monde : d'un côté les Républicains que viennent épauler les communistes de l'Europe entière ; de l'autre les nationalistes qui, sous la houlette de Franco, revenu du Rif marocain, prendront finalement le dessus dans le conflit. Mais la guerre d'Espagne a aussi laissé des traces dans les mémoires espagnoles. Par sa violence, par les exactions qui y sont commises, par les tortures et les haines auxquelles on laisse libre cours durant la guerre, et encore après, pour punir ceux que leurs idées excluaient d'une Espagne nationaliste, catholique et autoritaire. La guerre a laissé ses traces dans les vides : les vides laissés par les morts, les vides laissés par ceux qui ont fui. La France a notamment accueilli - même si ce mot est un peu fort, puisque nombre des rescapés de cette guerre ont été parqués, ainsi qu'on le fera quelques années plus tard et à d'autres visées - dans des camps de fortune, dont celui de Rivesaltes.

La guerre d'Espagne est aussi une lutte des classes. C'est pour contrer les idées progressistes de la deuxième République espagnole, soucieuse de moderniser un pays qui a depuis longtemps perdu son leadership sur l'Europe, que Franco et ses troupes font le coup de force. L'Espagne est encore, dans les années 1930, une terre où les grands propriétaires terriens concentrent l'essentiel des biens fonciers, avec la bénédiction de l'Eglise (laquelle aura à souffrir particulièrement dans les territoires républicains). On voit aussi que cette guerre oppose deux Espagnes géographiques : l'une du sud et du sud-est, acquise aux nationalistes (il n'y a qu'à voir le peu de cas que l'on fait alors de la mort de Federico Garcia Lorca, dont le meurtrier se vente sitôt son forfait commis), l'autre au nord et au nord-ouest (notamment en Catalogne et en Galice), volontiers républicains, largement pénétrés depuis le 19ème siècle par les idées libérales.

Le mot "extermination" qui figure dans le titre n'est pas innocent. le titre original du livre, lui, fait référence à l'holocauste. Autrement dit, Preston place sur un plan d'égalité, dans ce qui devient une rationalisation de la mise à mort, la guerre d'Espagne et la Shoah. Evidemment, on objectera que, dans un cas, il y a deux camps armés qui s'affrontent alors que, dans l'autre, le groupe exterminé est sans défense. On dira aussi que la violence est inhérente à l'état de guerre. Certes. Mais un tel degré de virulence dans les actions, de haine dégagée, de souci d'éradication a rarement été atteint dans L Histoire. Car, ce qu'a permis la guerre, c'est le déchaînement d'une violence enfin légitimée : contre les bourgeois, les propriétaires terriens et les clercs dans l'Espagne républicaine, contre les communistes et les marginaux (dont les minorités sexuelles, comme le montre l'exemple de Garcia Lorca) dans l'Espagne nationaliste.

La mort, nous confirme Preston, peut se donner de plusieurs manières. Il y a les bombardements de positions ennemies ou de villes entières (on se souvient de Guernica), il y a la mort que l'on donne au combat à un ennemi, il y a celle que l'on donne à ceux qui ne peuvent pas ou plus se défendre : prisonniers de guerre ("esclaves de guerre", dira le gendre et ministre de Mussolini, Galeazzo Ciano, à l'occasion d'une visite en Espagne) et civils, dans lesquels on trouve beaucoup d'enseignants, de fonctionnaires et d'artistes. La mort est simple à donner : d'une balle dans la tête dans un cimetière ou bien dans une voiture. Mais elle peut être aussi longue à venir, particulièrement sous la torture. La mort n'est pas, évidemment, la seule violence. Torture physique, viol aussi, utilisé contre les femmes : l'horreur possède un champ d'application presque illimité.

Si les centaines de milliers de morts sont une statistique, Paul Preston s'attache à redonner une dignité, une humanité finalement, aux morts de cette guerre. L'horreur grandit, au fil des pages, sans cesse nourrie, et galvanisée par l'idée qu'encore aujourd'hui, en de nombreuses contrées du monde, elle s'épanouit encore. Loin d'être une somme abrutissante, le livre de Paul Preston est, au contraire, un formidable outil de pédagogie et de précision historique. de nombreuses cartes et photographies illustrent et, par là-même, aident à comprendre ce que fut la guerre : au plus près du terrain et au plus près des hommes.
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