- On dirait qu'ils ont faim, dit-il (Malchuskin). Rien de tel qu'un ventre vide pour les tenir au boulot.
- Qu'en pensez-vous?
- Je construis des ponts, Helward. Je ne suis pas censé penser.
Faites un tour à la bibliothèque et prenez un bouquin d’astronomie. Peu importe lequel. Ce sont tous des livres de la planète Terre, aussi partent-ils tous des mêmes hypothèses. Si nous étions en ce moment sur la planète Terre, nous habiterions un univers de dimensions infinies, qui serait occupé par une quantité de corps vastes mais finis. Ici l’inverse est la règle : nous vivons dans un univers vaste mais fini, occupé par une quantité de corps de dimensions infinies.
- Qu'est-ce que tu penses du passé ? demanda Jase.
- Je cherche encore à comprendre. Et toi ?
- Je ne sais pas. Comme toi, j'imagine. Rien de ce que j'ai vu n'est logique... et pourtant je sais ce que j'ai vu et connu.
Un des points les plus frappants, ça avait été cette vision stupéfiante du monde étalé sous ses yeux. (...)
Comment l'esprit pouvait-il admettre un concept dont l'œil n'avait pas été capable d'embrasser totalement la réalité ?
La ville a-t-elle déjà reculée ?
Une fois ...
La cité ne pouvait pas rester immobile. Elle était condamnée à se déplacer sans cesse, car si elle s'arrêtait, elle entamerait le lent glissement en arrière - vers le passé - pour arriver finalement dans la zone (...), où la pression irrésistible l'entraînerait irrémédiablement à sa perte.
Je voudrais devenir topographe du futur, dis-je.
-Qu' est ce que c'est?
-Un butoir. Imaginez que les câbles se rompent tous à la fois.. la ville partirait en arrière et quitterait les rails. Ces butoirs n'offriraient certainement pas une grande résistance, mais c'est tout ce que nous pouvons faire.
- La ville a t-elle déjà reculé?
-Une fois.
Le problème avec les rivières, c'est qu'elles font naître chez tout le monde des sentiments contradictoires.