Un récit maîtrisé, très prenant par moments, autour d'un thème pourtant tragique.
En 4 parties - L'exil, Clara, Déchirures, Libération - Julie pritzac nous emmène dans le village de Saint-Girons, aux portes des Pyrénées, où nous suivons une famille juive, les Brodsky, assignée à résidence qui tente de vivre presque normalement, tandis que les allemands sont de plus en plus présents et que l'étau des rafles se resserrent.
Il y a une double temporalité. On suit les parents d'Esther et en particulier, sa mère Leah, personnage fort et attachant. Puis dans la partie contemporaine, on découvre Esther, devenue une grand-mère, en train de perdre la tête, qui évoque des parties de son passé et interpelle une certaine Clara, dont sa petite fille Déborah n'a jamais entendu parler dans l'histoire familiale.
J'ai beaucoup aimé ce va-vient entre présent et passé qui donne l'impression que l'on est dans les pensées d'Esther qui se remémore son enfance (adolescence) pendant la guerre. Cette partie restant la plus importante dans le livre et la plus passionnante car on suit toute une galerie de personnages dont Clara, l'amie d'un temps passé, difficile parfois violent qui n'a épargné personne. Et le premier amour D'Esther, Marius. Tant de personnes qui ont compté et sur lesquelles on voudrait que l'auteure s'attarde un peu plus.
Ce qui est convaincant dans le roman de
Julie Printzac, c'est que c'est une vraie histoire, celle de sa famille et des proches et que la majorité des personnages ont existé sous une forme ou une autre. J'avais envie de rencontrer le libraire.
La seconde guerre mondiale a engendré son lot d'histoires et, celle-ci en est une qui compte.
J'ai lu ce livre grâce à une lecture commune organisée par les éditions les Escales. C'était une super aventure qu'ils nous ont proposé avec une rencontre en visio avec l'auteure
Julie Printzac. Merci !
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