En 1828, Berlioz eut la première pensée, sinon d'écrire une composition musicale importante sur Faust, au moins d'interpréter musicalement quelques scènes du poème de Goethe. Deux traductions françaises en avaient déjà été publiées — vraisemblablement ignorées de Berlioz, — lorsque Gérard de Nerval fit paraître la sienne cette année-là même. « Faust, écrivait-il dans sa préface, va être représenté incessamment sur tous les théâtres de Paris, et il sera curieux sans doute, pour ceux qui en verront la représentation, de consulter en même temps le chef-d'oeuvre allemand. » Ces lignes donnent à penser que les fournisseurs des théâtres parisiens d'alors devaient singulièrement défigurer (de chef-d'oeuvre allemand. » Faust était donc à l'ordre du jour.