La terrasse des Bernardini

Au temps de sa jeunesse -- et longtemps après encore -- les filles pures et froides, à la froideur et à la pureté soigneusement entretenues, étaient jetées dans le mariage comme les vierges chrétiennes au taureau : à elles alors de s'adapter, de s'éveiller ou de se résigner.

Suivant la cadence des quadrilles ou des polkas, une poussière dorée montait; le bal semblait être enfermé au sein d'un nuage.

Mme Thérèse bredouille quelques mots rageurs qui franchissent mal la barrière du dentier, et devient rouge.
Mme Laure, sereine, s'en va vers le jardin pour accomplir sa promenade hygiénique.

Une éducation différente aurait pu transformer Laure ; mais au temps de sa jeunesse - et longtemps après encore - les filles pures et froides, à la froideur et à la pureté soigneusement entretenues, étaient jetées dans le mariage comme les vierges chrétiennes au taureau : à elles alors de s'adapter , de s'éveiller ou de se résigner.

N'avait-elle pas son mari, sa maison, ne savait-elle pas que mettre des enfants au monde, c'est se condamner à être abandonnée un jour ?

À l'extrême bord de leur existence, je voudrais les retenir, les ouvrir comme on ouvre un coffret, lire une espèce de message qui va se perdre pour jamais.

On dit que la brème est un long poisson plat dont la capture offre plus d'intérêt que la chair, qui se révèle à la consommation molle et décevante.
Ainsi en fut-il de Paul pour Laure.