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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La critique doit « dire autre chose que l'oeuvre ne dit pas » (Tzvetan Todorov).
L'essentiel ici, est donc de mettre en relief la signature du livre pour mieux dégager des thèmes-forts et des idées structurales afin de percevoir l'oeuvre dans toute son étendue !

Tout d'abord, il serait une erreur de lire « A la recherche du temps perdu » en confondant écrivain et narrateur. Bien au contraire, le roman qui est bâti autour de la structure du double « je », évoque à la fois héros et narrateur. C'est lui qui ordonne l'oeuvre selon un mouvement dialectique : le désir de révélation est toujours déçu par l'expérience du réel, et cet échec impose l'oeuvre d'art comme seul moyen de salut !
Si l'on y trouve, ensuite, une satire de la société mondaine, l'analyse minutieuse de la passion et de la jalousie annonce les amours douloureuses du héros. En fait, la description des salons ne renvoie pas seulement au thème de la mondanité s'opposant à la création. Elle révèle aussi l'épaisseur du temps perdu et réponds, par ailleurs, à un but dogmatique qui vise à établir les lois psychologiques et morales.
Cette somme romanesque accorde, de surcroît,(comme nous l'avons dit plus haut) une grande importance au thème de la création : « A la recherche du temps perdu » souligne fortement l'idée selon laquelle le fonctionnement mondain se situe à l'opposé du fonctionnement artistique !
Le créateur n'est pas, comme chez Honoré de Balzac par exemple, un Dieu omniscient.
Le narrateur n'a de ses personnages qu'une image floue : ils ne se livrent à lui que de façon parcimonieuse et fragmentaire...
De même, il ne saurait rester en dehors de l'épaisseur du temps. le narrateur est, dans le roman, une indétermination temporelle que serve la durée de la phrase proustienne.
Enfin, le temps chez Proust est un autre élément d'une unité encore renforcée par les analogies et les métaphores qui convertissent en une même substance les réalités diverses.

Ce monument de la littérature XXe siècle apparaît davantage comme l'aboutissement du roman traditionnel que comme l'annonce d'un roman nouveau.
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Longtemps, je me suis posé la question.
Depuis toujours, citations et références sur Marcel Proust fusent dans tous les médias, émissions télé et radio, débats politiques et autres émissions plus ou moins culturels. Aujourd'hui et demain, ce rituel poursuit et poursuivra son chemin. Cela a aiguisé ma grande curiosité. Pourquoi l'évoque-t-on autant ? J'ai pensé : il doit être miraculeusement indémodable, monstrueusement moderne pour qu'il continue à occuper un tel espace. J'ai pensé : « mais m…. ! Il faut que je le lise au moins pour être dans le coup et comprendre ce qu'on évoque dès qu'on le remet sur le tapis». C'est ce que j'ai fait.
Je me dis qu'il doit être blasphématoire d'oser critiquer Proust mais je me risque à le faire. Je me suis offert l'intégral de la « Recherche » dans une ancienne Pléiade d'occasion bradée sur internet, et j'ai consacré l'année 2016 presque entièrement à le lire. Un an c'est long mais c'est indispensable pour comprendre ce style bien singulier dont la marque de fabrique se distingue par les longues phrases interminables, les digressions fréquentes, les descriptions, les ressentis et les explorations dans les sous-couches des lieux et des êtres.
J'ai eu en classe de première une professeure de français qui était un impressionnant puits de culture, et qui nous disait : « Proust, c'est de la belle littérature facile. A mon humble niveau, je trouve que c'est de la riche littérature très difficile, digne d'un très haut niveau universitaire dans les cursus de langue française à l'étranger.
Je suis déçu que beaucoup de lecteurs aient laissé tomber au bout de 10 pages, même si je peux comprendre la contrariété qu'ils aient sans doute éprouvée en trébuchant sur les nombreuses parenthèses particulièrement agaçantes dans la première partie. L'héroïque obstination de mon mental de sportif assidu m'a aidé à lire ces 3000 pages. Je mentirais en disant que je les ai dévorées car cette oeuvre demande des efforts considérables, beaucoup de concentrations et un travail de décryptage pointu. Je dirais aujourd'hui, avec 2 ans de recul, que chacun de nous doit y puiser ce dont il a besoin sans être contraint à tout y admirer. Dans cette optique, j'ai relevé et recopié certains passages que j'ai trouvés admirables, où l'auteur a d'abord une lecture visuelle des choses avec son propre regard et son propre cerveau, qu'il nous livre retranscrite sur le papier. En voici quelques uns :
Les Petites Madeleines (I )
Les aquarelles d'Elstir inspirées de la « vie profonde des natures mortes » (I)
Les traits physiques des Jeunes Filles en Fleur commémoratifs de leurs ancêtres défunts. (I)
La tentative de suicide de la grand-mère (II)
Mort de la grand-mère (II)
Le mystérieux processus de la mémoires des Noms (II)
La fosse d'aisance ou l'allusion scatologique (II)
Description du Palace de Balbec à la manière d'un théâtre composé d'acteurs (II)
Le Pauvre ennuyeux Saniette (II)
La lumière du jour qui révèle la clarté de la souffrance et de la jalousie (II)
La vertu de l'intelligence, opposée au raisonnement, pour construire les expériences de la vie (III)
Les très anciennes strates de la vie qui remontent un jour à la surface (III)
La Madeleine est à Combray, ce que les dalles de St Marc sont à Venise : la joie du souvenir. (III)
« L'instinct dicte le devoir et l'intelligence fournit les prétextes pour l'éluder » (III)
La nuance entre le travail de l'écrivain et celui du savant (III)

Je ne pense pas relire l'oeuvre à nouveau, car je dois consacrer du temps à d'autres auteurs, mais je piocherai de temps en temps parmi ces derniers passages relevés, et en trouverai d'autres qui me seront suggérées ici et là.
Proust est un type qui devait aimer s'amuser dans son écriture, truffée de pièges tendus insidieusement aux lecteurs, pour qu'ils perdent le fil du propos au ¾ de la phrase. Bien sûr, lors de certaines descriptions très longues et très creusées, un peu trop à mon goût, je disais à l'auteur : « Bon ça va j'ai compris, ce n'est pas la peine de m'en rédiger des tartines ! », mais je poursuivais jusqu'au bout de son idée car je ne suis pas quelqu'un qui s'arrête en chemin. Une fois la difficulté surmontée, c'est un excellent entrainement pour stimuler la mémoire du cerveau.
A mon goût, il y a beaucoup trop de récits sur les 2 salons rivaux des Guermantes et des Verdurin, leurs frasques, leurs cooptations, leurs rencontres, leurs extravagances, leurs excentricités, leurs rivalités, leurs conflits, leurs hypocrisies, leurs mercato, leurs mépris de classe, leurs débats dreyfusiens... Si quelqu'un voudras bien m'expliquer l'intérêt de s'étendre si longuement sur ces aspects, et me conseiller des passages à lire attentivement, c'est avec plaisir que je ferais l'effort de m'y pencher.
Ce qui est certain, c'est que quand on a lu Proust, on peut ensuite tout lire, et j'invite tout le monde à s'affronter avec ce grand roman.
Bonne lecture !
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Commenter «La Recherche» en une page semble ridicule. Et même si nous pouvions demander à Marcel Proust lui-même de le faire, ne parierions-nous pas d'avance, que sa réponse serait un millionième détail qui nous laisserait perplexe.
Pourtant je pense que cette page existe, scellée dans le livre; la vie est une pyramide de souvenirs, certes, mais l'idée que dans un jour, dans une minute tout peut être dit ou révélé, curieusement ne parait pas invraisemblable. Ainsi, dans «La Recherche», il y a un curieux point secret, un point sublime, c'est la mort du personnage de l'écrivain Bergotte :
«Enfin il fut devant le Ver Meer, qu'il se rappelait plus éclatant, plus différent de tout ce qu'il connaissait, mais où, grâce à l'article du critique, il remarqua pour la première fois des petits personnages en bleu, que le sable était rose, et enfin la précieuse matière du tout petit pan de mur jaune. Ses étourdissements augmentaient; il attachait son regard, comme un enfant à un papillon jaune qu'il veut saisir, au précieux petit pan de mur. «C'est ainsi que j'aurais dû écrire, disait-il. Mes derniers livres sont trop secs, il aurait fallu passer plusieurs couches de couleur, rendre ma phrase en elle-même précieuse, comme ce petit pan de mur jaune.»»
Ce mystérieux petit pan de mur jaune de la vue de Delft est comme une clé de «La Recherche». On voit que Proust a voulu faire l'analogie entre le tableau et son oeuvre. On voit qu'il a voulu introduire l'épisode de sa mort dans le roman qui est la somme symbolique de sa mémoire. On voit qu'il a dramatisé ce moment par cet éclair jaune qu'envoie le tableau. Mais il y a plus… Il nous démontre qu'il a compris ce qu'est cette vue de Delft :

LA VUE DE DELFT EST L'IMAGE DU TEMPS!!

C'est comme une épiphanie devant le tableau qui soudain prend l'ampleur vertigineuse de son modèle, le Temps, capté miraculeusement.
Cette idée, cette impression, je la tire d'une expérience que j'ai vécue et ressentie personnellement. Alors que la lecture de «A La Recherche du Temps Perdu» était déjà plongée dans mon passé, en visitant le Mauritshuis à La Haye, voyant la vue de Delft pour la première fois, j'ai éprouvé comme une réminiscence globale du livre de Proust, surgissant en un éclair de l'oubli, pour soudain être mis dans la splendeur de sa vérité.
Dans cette scène Proust reconnait en Vermeer un artiste qui a réussi ce que lui veut faire avec son livre. Il n'y trouve pas l'inspiration mais plutôt la parfaite réalisation de cet impossible qui serait de peindre le Temps. le petit pan de mur et ses couches successives est la métaphore d'un déclic magique que les oeuvres d'Art doivent posséder en elles-mêmes pour révéler le monde.
Alors bien sûr, «La Recherche» peut s'envisager sous d'autres points de vue, psychologiques ou sociologiques, même si Proust ne les revendique pas mais bien plutôt, au contraire, ceux d'une perspective artistique qui dans le dernier tome du «Temps retrouvé» est théorisée. Sans cette scène préalable de la mort de Bergotte, (dans le tome de «La Prisonnière»), ses spéculations sur le Temps ne seraient pas suffisantes parce qu'ainsi il manquerait à son lecteur de saisir qu'on ne peut réellement les comprendre qu'en les éprouvant.
Alors on lui pardonne ses milliers de pages, ses interminables chochotteries, ses digressions erratiques, ses phrases alambiquées, parce qu'il atteint souvent, quelque chose qui fait écho en nous; il nous met en évidence une sorte de consolation dans la possibilité pour chacun de construire une mythologie individuelle.
Ainsi comme dans la vue de Delft, nous voyons dans son oeuvre, dans leur vraie lumière, des petits personnages bouleversants, des touches de couleur magiques sur des objets qui nous révèlent le mystère de la vie humaine qui est celui du Temps.

La vue de Delft :
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a2/Vermeer-view-of-delft.jpg

Le petit pan de mur jaune :
http://www.lintermede.com/dossier-couleurs-marcel-proust-analyse-recherche.php

[Pour Emilija]
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«Et tout d'un coup le souvenir m'est apparu. Ce goût, c'était celui du petit morceau de madeleine que le dimanche matin à Combray (parce que ce jour-là je ne sortais pas avant l'heure de la messe), quand j'allais lui dire bonjour dans sa chambre, ma tante Léonie m'offrait après l'avoir trempé dans son infusion de thé ou de tilleul. La vue de la petite madeleine ne m'avait rien rappelé avant que je n'y eusse goûté... Mais, quand d'un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l'odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur goutelette presque impalpable, l'édifice immense du souvenir.»
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Rapidement, une première critique sur mon édition: je possède la même que celle en photo, la collection Quarto de chez Gallimard. Elle pèse plus d'1,6 kg, ce qui donne l'occasion de se muscler les bras tout en se musclant le cerveau. L'emporter en voyage alourdit la valise, attention aux pénalités bagages ! Papier agréable au toucher et jolie police de caractère rendent la lecture agréables.

Que dire sur l'oeuvre ? Misère, il y a tant à dire ! La Recherche, c'est tout à la fois: de la psychologie (beaucoup) - voire de la psychanalyse (mot carrément utilisé par l'auteur dans le tome 6) - de l'humour (beaucoup !) - des sentiments , de la philosophie, et même du fantastique (en tous cas une forme de projection vers des possibles).
Ma lecture s'est étalé sur 17 ans (!!) avec un interlude d'une dizaine d'années entre les tomes 5 et 6. le tome 6 ("Albertine disparue") fut, et de loin, mon tome préféré, de par les thèmes abordés et la prose. Je lis souvent, de la part des authentiques et puristes proustiens, que le tome 7 est le meilleur; il est vrai qu'il donne les clés de l'oeuvre et moult explications, en se référant aux tomes précédents, en faisant intervenir tous les personnages du passé. Mais c'est bien le tome 6 que j'ai adoré (j'en avais d'ailleurs rédigé une critique ici-même).

17 années, c'est le Temps qu'il m'aura fallu pour apprendre à lire Proust. A présent, il ne me reste plus qu'à tout recommencer. Non, je plaisante ... mais le tome 6, je m'y replongerai un jour assurément.

La Recherche n'est pas parfaite. C'est un exploit, une démonstration de virtuosité littéraire, mais on a le droit de ne pas tout aimer - que ce soit les réflexions de l'auteur, les thèmes, le style. Je comprends que l'on puisse être rebuté par les phrases interminables qui, en plus, ne sont pas forcément une démonstration de perfection littéraire. Est-ce qu'une phrase où l'on se perd complètement (même après 2 relectures) , où l'on ne sait plus où est le sujet, où l'on ne trouve plus le verbe (perdu sans doute quelque part entre 2 propositions, une conjonction de coordination et une virgule), est-ce vraiment une bonne phrase ? Est-ce réellement bien écrit ? Nous sommes en droit de nous poser la question, et en tous cas nous avons le droit de répondre parfois par la négative. Mais il est vrai que la lecture de ces passages ait pu coïncider avec un moment où nous n'avions pas la concentration nécessaire, ou tout simplement que le thème abordé ne nous intéressait pas du tout.
Parce qu'il est vrai que fréquemment les histoires de salons parisiens m'ont bien gonflé. Si en plus, la lecture de ces passages nécessite un effort consistant, le jeu n'en vaut pas forcément la chandelle.
Voilà, ça c'est pour les critiques négatives. A côté de cela, de nombreux passages merveilleux sur la réminiscence du Temps lointain qui font écho avec la mémoire personnelle du lecteur (dans le dernier tome par exemple, le pavé heurté rappelant Venise à l'auteur) , sur notre perception du temps en fonction des situations ou des faits marquants, et puis l'humour, il faut bien le dire; cet art qu'à Proust de raconter des choses horribles sur les gens sans en avoir l'air, de glisser une petite phrase vacharde. Et Charlus :o) !

Quelques conseils de lecture pour aborder La Recherche ? Peut-être s'équiper d'un dictionnaire des personnages de cette oeuvre (ça existe) parce qu'on peut s'y perdre, surtout que le récit s'étale sur plusieurs générations. Et puis si une trop longue phrase vous perd, la recommencer en éliminant les propositions et autres parenthèses, la relire avec simplement le sujet et le verbe (qu'il faudra trouver !) pour en avoir déjà une compréhension sommaire, puis rajouter les compléments.
Si un thème abordé par Proust ne vous intéresse pas, n'hésitez pas à lire rapidement le passage, sans trop vous creuser les méninges. En gros, lisez en diagonal. Par contre, si l'idée exprimée vous intéresse, alors cela vaut le coup de faire l'effort, car le paragraphe recèle certainement des trésors qui marqueront votre mémoire. Dans tous les cas, un "papier-crayon" pourra être utile pour prendre des notes. Il y a vraiment de tout dans La Recherche, et (à mon avis) à boire et à manger.

Dans la littérature classique, certaines oeuvres m'ont semblé parfaites. J'ai récemment lu "Au bonheur des dames", et, qu'on aime ce livre ou pas, il faut lui reconnaître une certaine perfection, une ligne directrice claire; les personnages du récit sont très nombreux mais on ne s'y perd pas. On ne peut pas en dire autant de la Recherche. L'oeuvre de Proust a d'autres qualités qui se cachent dans les détails, parfois dans la prose, souvent dans la délicatesse d'une pensée de l'auteur.

Et puis A la recherche du temps perdu , c'est avant tout une réflexion sur le Temps , comme nous le révèle le dernier tome, le Temps retrouvé , empreint d'une mélancolie qui ne peut laisser le lecteur indifférent.
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Une oeuvre qu'on aime relire. le style est génial et il nous emporte loin des médiocrités de notre temps. Il y a aussi une ironie nostalgique à lire les lignes de Proust, avec un bon café. de la digression des évènements qui ont trait à l'action. C'est une édition qui est mieux arrangé que le pocket que j'avais avant. J'aime beaucoup.
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Que dire, 2400 pages, l'intégrale en police "pattes de mouche" et au format B5. Dans le premier livre acheté chez Cultura il me manquait des pages (ils me l'on échangé sans problème), j'ai couru dans la ville où j'étais ce jour là pour trouver un livre dans une brocante pour compléter les pages qui me manquaient en attendant d'échanger mon livre. Peine perdue, j'ai du attendre de revenir de congés pour pouvoir lire la suite de la page 912, bref, j'ai pu aller jusqu'au bout...de la recherche. J'en avais assez d'entendre chaque jour sur France Culture, où ailleurs, une citation de Proust, de près ou de loin, dans le style "comme Proust le dit", j'ai fini par croire que j'étais passé à côté de quelque chose... Non, j'aurai pu m'en passer, bien qu'il y ait de formidables fulgurances, et de beaux moments d'histoire, notamment lors des dîners chez les Guermantes, mais bon, c'est quand même souvent de l'onanisme intellectuel, parfois pénible, car on sait quand notre Marcel commence une phrase, mais personne n'a jamais trouvé quand elle finissait ! Non, je suis un peu dur, il y a de beaux passages, mais je ne peux pas nier qu'il y ait des longueurs...Enfin, lisez le au moins pour pouvoir savoir quel effet ça fait de tremper des madeleines dans une tisane de tilleul, d'ailleurs sa vrai trouvaille c'est ça : Un instant que l'on vit et qui nous remémore un autre instant plus vieux et nous fait comprendre que l'on est et que l'on a vécu. Enfin, de là à en faire 2400 pages ! Ceci-dit, ce livre à le mérite d'être une intégrale, souple, plutôt agréable si on a de bon yeux.
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