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(Ni défloration, ni commentaire à rallonge)

Un jeune bourgeois, oisif et aspirant mondain, explore les salons du Tout-Paris au tournant du vingtième siècle. Son éveil progressif à la réalité de ce monde en pleine mutation, le conduira d'une relecture de son propre parcours, à la découverte de sa vocation véritable.

Il y a des oeuvres, et il y a des livres. La différence tient en ce qu'une oeuvre est un auteur et donc, en tant que tel, unique. Les repères ordinaires n'y fonctionnent pas. Quand d'aucun évoque sa difficulté, c'est en fait à son originalité qu'il pense.

A la recherche du temps perdu n'est pas une oeuvre difficile ; c'est une oeuvre unique. Ce n'est pas son ampleur qui constitue un défi, c'est son caractère original. Et quand bien même « La Recherche » serait réduite des trois-quarts, il n'en irait pas autrement.

C'est aussi un récit « partagé » sur le ton de la confidence. le narrateur pourrait être l'ami plus vieux qui, par affection et avec humour, cherche à vous faire profiter de son savoir et de son expérience : de l'art à la politique, de la guerre aux moeurs sociales, de l'amour à l'amitié, Marcel Proust croque un univers de personnages, de formes et de codes, qu'il décryptent en alternant psychologie et véritables pièces de boulevards.
Présents partout dans ses pages, son oeil et sa voix si vivants expliquent qu'on lit moins Proust qu'on le rencontre, et qu'on se souvient moins de lui qu'on garde à terme l'impression de l'avoir toujours connu.

Rangez votre téléphone et votre ordinateur, préparez-vous à passer un moment avec Proust comme vous le feriez pour un rendez-vous. Eliminez pour un instant toutes les distractions, et entamez avec lui le plus grand des voyages d'une vie : le voyage intérieur.
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Comment faire revivre les épisodes du passé ? Beaucoup d'écrivains depuis Rousseau et Chateaubriand l'ont brillamment montré : l'écriture est capable d'enchanter les souvenirs. Dans ce domaine merveilleux de « la vraie vie », Proust ouvre son palais ! Sur l'immense ban de sable de la Mémoire, À la recherche du Temps perdu érige un sanctuaire, une sorte de Mont Saint-Michel scintillant.
Sitôt qu'il s'est attablé devant sa tasse de thé, comme une lady sur une terrasse de Balbec, sitôt qu'il a commencé de grignoter sa précieuse madeleine, le narrateur de du côté de chez Swann s'enfonce dans sa mer intérieure. Mais le goût fortuit de la madeleine ne comble pas le creux de son estomac à l'heure du tea time, il sollicite une autre force en lui : celle d'un courageux aventurier qui n'hésite plus à plonger... Et aussitôt, le présent morose s'évanouit. Exit ! Loin les petites cuillères à thé qui tintent, loin le confort suranné des salons, les mandibules de carpe des vieilles dames autour de lui qui mâchonnent et qui mastiquent et qui n'en ont rien à foutre !
C'est une cité fabuleuse qui émerge peu à peu dans sa conscience, la pierre émeraude du Souvenir, polie par le travail de l'Ecriture... Les formes et les couleurs, les visages et les voix se recomposent, se cristallisent derrière la paroi de cet immense aquarium du temps perdu, parcouru à lents coups de palmes. Il faut considérer l'un des passages de À l'ombre des jeunes filles en fleurs comme la mise en abyme de toute la démarche du romancier. Je fais référence à l'extrait où les paysans et les pêcheurs de Balbec en quête de rêve et de spectacle incongru viennent défiler devant la baie vitrée du Grand Hôtel et assister au repas que sont en train de prendre les aristocrates et les bourgeois en vacances. Proust montre que le dîner derrière les vitres, du fait de son étrangeté et de son indécence s'offre au regard de « l'amateur d'ichtyologie humaine » à la manière d'un fascinant aquarium.
Non invités à la fête, les malheureux spectateurs ouvrent des yeux hallucinés devant tant d'extravagance. Et le narrateur navigue entre les deux mondes, butte contre les parois comme s'il préparait un nouveau type de hold-up. Mais son « hold-up » à lui se situe à des profondeurs où la caméra de surveillance ne va pas. Au fond de l'abysse, c'est un coffre ancien qu'il perçoit, un vestige enfoui dont l'éclat le trouble. Alors il s'enfonce, il s'enfonce. Et puis soudain s'en empare et parvient à le remonter à la surface.
Et le lecteur est son complice. Il était là qui attendait. Il trouvait le temps long, se morfondait, se rongeait les ongles, voyait passer toute sa vie en accéléré. Et enfin, c'est le signal ! le coup de sifflet du Souvenir. Il se redresse, s'agite, ouvre en grand la cale du bateau et agrippe le butin que lui jette le narrateur affolé. Ça y est, il le sent glisser dans ses mains avides, il ne peut plus lui échapper, c'est un goût, une odeur, un son, un parfum, un contact : les espèces sonnantes et trébuchantes du Temps retrouvé.

Lien : http://ericbertrand-auteur.n..
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Que dire sur Proust qui n'aurait pas déjà été dit ?
Cette oeuvre est l'essence même de ce pourquoi on écrit et on lit des livres.
Si vous êtes l'une de ces âmes nées nostalgiques, et qui sait être émue par une atmosphère, un souvenir, un éclat de lumière, alors cette oeuvre monde est faite pour vous.
À mon sens, elle explore principalement ce qui tient lieu d'éternité en-dehors du spectre religieux. le célébrissime épisode de la madeleine en est l'un des exemples : où survivent ces souvenirs qu'un rien imprévisible peut ramener à la mémoire ?
Ce sont ces instants que le narrateur personnage (puisqu'il ne s'agit pas d'une réelle autobiographie, bien que Proust l'oublie parfois en cours de route) va essayer de chercher pendant plusieurs milliers de pages, pour composer une oeuvre à venir que l'on ne lira jamais, affrontant la question douloureuse du temps qui passe, de ce qui reste, de ce qui change, de l'amour, de la noblesse, de la matière et de la mémoire pour reprendre Bergson...
C'est l'une de ces lectures amicales, à la manière de Montaigne, qui parasite notre vision du monde au point de la voir ensuite partout.
Je m'étais lancé dans sa lecture il y a 10 ans, pendant 8 mois, sans lire autre chose, et elle fait désormais partie intégrante de ma vie intime.
C'est une lecture difficile, parfois pénible, mais qui touche à plusieurs moments, sans prévenir, au sublime, à ces instants de lecture où tout ce que l'on est s'exclame : "il est donc possible de dire cela avec des mots !"
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Rapidement, une première critique sur mon édition: je possède la même que celle en photo, la collection Quarto de chez Gallimard. Elle pèse plus d'1,6 kg, ce qui donne l'occasion de se muscler les bras tout en se musclant le cerveau. L'emporter en voyage alourdit la valise, attention aux pénalités bagages ! Papier agréable au toucher et jolie police de caractère rendent la lecture agréables.

Que dire sur l'oeuvre ? Misère, il y a tant à dire ! La Recherche, c'est tout à la fois: de la psychologie (beaucoup) - voire de la psychanalyse (mot carrément utilisé par l'auteur dans le tome 6) - de l'humour (beaucoup !) - des sentiments , de la philosophie, et même du fantastique (en tous cas une forme de projection vers des possibles).
Ma lecture s'est étalé sur 17 ans (!!) avec un interlude d'une dizaine d'années entre les tomes 5 et 6. le tome 6 ("Albertine disparue") fut, et de loin, mon tome préféré, de par les thèmes abordés et la prose. Je lis souvent, de la part des authentiques et puristes proustiens, que le tome 7 est le meilleur; il est vrai qu'il donne les clés de l'oeuvre et moult explications, en se référant aux tomes précédents, en faisant intervenir tous les personnages du passé. Mais c'est bien le tome 6 que j'ai adoré (j'en avais d'ailleurs rédigé une critique ici-même).

17 années, c'est le Temps qu'il m'aura fallu pour apprendre à lire Proust. A présent, il ne me reste plus qu'à tout recommencer. Non, je plaisante ... mais le tome 6, je m'y replongerai un jour assurément.

La Recherche n'est pas parfaite. C'est un exploit, une démonstration de virtuosité littéraire, mais on a le droit de ne pas tout aimer - que ce soit les réflexions de l'auteur, les thèmes, le style. Je comprends que l'on puisse être rebuté par les phrases interminables qui, en plus, ne sont pas forcément une démonstration de perfection littéraire. Est-ce qu'une phrase où l'on se perd complètement (même après 2 relectures) , où l'on ne sait plus où est le sujet, où l'on ne trouve plus le verbe (perdu sans doute quelque part entre 2 propositions, une conjonction de coordination et une virgule), est-ce vraiment une bonne phrase ? Est-ce réellement bien écrit ? Nous sommes en droit de nous poser la question, et en tous cas nous avons le droit de répondre parfois par la négative. Mais il est vrai que la lecture de ces passages ait pu coïncider avec un moment où nous n'avions pas la concentration nécessaire, ou tout simplement que le thème abordé ne nous intéressait pas du tout.
Parce qu'il est vrai que fréquemment les histoires de salons parisiens m'ont bien gonflé. Si en plus, la lecture de ces passages nécessite un effort consistant, le jeu n'en vaut pas forcément la chandelle.
Voilà, ça c'est pour les critiques négatives. A côté de cela, de nombreux passages merveilleux sur la réminiscence du Temps lointain qui font écho avec la mémoire personnelle du lecteur (dans le dernier tome par exemple, le pavé heurté rappelant Venise à l'auteur) , sur notre perception du temps en fonction des situations ou des faits marquants, et puis l'humour, il faut bien le dire; cet art qu'à Proust de raconter des choses horribles sur les gens sans en avoir l'air, de glisser une petite phrase vacharde. Et Charlus :o) !

Quelques conseils de lecture pour aborder La Recherche ? Peut-être s'équiper d'un dictionnaire des personnages de cette oeuvre (ça existe) parce qu'on peut s'y perdre, surtout que le récit s'étale sur plusieurs générations. Et puis si une trop longue phrase vous perd, la recommencer en éliminant les propositions et autres parenthèses, la relire avec simplement le sujet et le verbe (qu'il faudra trouver !) pour en avoir déjà une compréhension sommaire, puis rajouter les compléments.
Si un thème abordé par Proust ne vous intéresse pas, n'hésitez pas à lire rapidement le passage, sans trop vous creuser les méninges. En gros, lisez en diagonal. Par contre, si l'idée exprimée vous intéresse, alors cela vaut le coup de faire l'effort, car le paragraphe recèle certainement des trésors qui marqueront votre mémoire. Dans tous les cas, un "papier-crayon" pourra être utile pour prendre des notes. Il y a vraiment de tout dans La Recherche, et (à mon avis) à boire et à manger.

Dans la littérature classique, certaines oeuvres m'ont semblé parfaites. J'ai récemment lu "Au bonheur des dames", et, qu'on aime ce livre ou pas, il faut lui reconnaître une certaine perfection, une ligne directrice claire; les personnages du récit sont très nombreux mais on ne s'y perd pas. On ne peut pas en dire autant de la Recherche. L'oeuvre de Proust a d'autres qualités qui se cachent dans les détails, parfois dans la prose, souvent dans la délicatesse d'une pensée de l'auteur.

Et puis A la recherche du temps perdu , c'est avant tout une réflexion sur le Temps , comme nous le révèle le dernier tome, le Temps retrouvé , empreint d'une mélancolie qui ne peut laisser le lecteur indifférent.
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Il y a des auteurs dont on ne peut parler librement tellement ils sont hauts perchés. le jugement de la « Recherche » engendre en France une telle ségrégation entre ceux qui apprécient et ceux qui restent abasourdis devant ce fleuve redoutable que l'on s'interdit de l'évaluer objectivement. La complexité des phrases chez Proust suscite chez ses adorateurs une admiration béate, non seulement parce qu'elle illustre selon eux la haute intelligence de l'auteur (on pourrait en discuter : peut être au contraire qualifié d'intelligent ce qui s'énonce de manière simple et limpide), mais surtout parce qu'elle impose une ségrégation entre l'élite qui apprécie et le commun qui n'y comprend rien. Otage de la prétention française, la « Recherche » n'est souvent appréciée pas tant pour elle-même que parce qu'elle constitue un faire-valoir.
À partir de ce constat, on ne s'étonnera pas qu'il n'y ait plus d'évaluation objective possible : pour les initiés, tout est sublime chez Proust. Et ils trouvent saugrenu d'entendre que, tout en considérant Proust comme un auteur sublime, la « Recherche » n'en est pas moins un fleuve trop long, avec des reprises nombreuses, des passages abscons, parfois même incompréhensibles. Oeuvre lunaire écrite de nuit dans un lit par un personnage qui ne vivait plus le jour, la « Recherche » est une somme inégalable et inclassable que l'on est obligé de prendre telle quelle, ou de laisser. Au-delà de la performance époustouflante, il faut voir que Proust a tout donné de lui dans ce récit, jusqu'à y laisser la peau. de ce point de vue, on peut dire sans emphase qu'il incarne véritablement la littérature française. C'est le Glenn Gould de la littérature.
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La première impression que j'ai eu en lisant cette oeuvre a été : « cela va être comme cela jusqu'à la fin ? Ce n'est pas possible, il ne va pas tenir le coup » . Je pensais qu'il n'allait pas pouvoir tenir une telle beauté d'écriture pendant sept volumes.

Par la suite, je n'ai pas modifié mon opinion, mais j'ai tout même trouvé des passages à l'écriture alambiquée.


Les souvenirs
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L'évocation des souvenirs est l'aspect le plus connu de l'écriture de Proust. L'anecdote de la madeleine nous est relatée dès le premier volume, « du coté de chez Swann ». D'autres arriveront rapidement, et Proust s'y référera tout au long de l'oeuvre. Ce sera la façon dont une église apparaît au détour d'un chemin, d'abord cachée puis dévoilée par la pente d'une colline. Ou encore un bateau au loin qui vogue sur le rebord de la fenêtre et en traverse le montant. Des détails observés dans l'oisiveté d'une enfance ou d'une adolescente et qui prennent une importance démesurée au cours de la vie.

Dans ce même ordre d'idée, la progression des souvenirs, leur transformation, lorsqu'il fait la connaissance de Albertine sont décrites avec détails. Lors de la deuxième rencontre, la personne à qui il a à faire n'a plus rien à voir avec celle qu'il a connue lors de la première rencontre, qui n'existe plus que dans ses souvenirs.


L'aristocratie
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Il dépeint ce milieu, ou plutôt le « grand monde », en feignant un certain mépris, alors qu'il est fasciné et attiré par lui. Les seules personnes intéressantes, les « êtres supérieurs », appartiennent à ce milieu, dont il n'est pas, mais dont il rêve et aspire à être.

Il y a des longueurs sur ce thème, qu'on arrive à supporter grâce à la beauté de l'écriture.

Suite : le personnage du narrateur, conclusion, notes : cliquez sur le lien :
Lien : https://perso.cm63.fr/node/214
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Entre l'incipit, « Longtemps, je me suis couché de bonne heure », et les derniers mots, « dans le Temps », il s'écoule quelque 3 000 pages.
C'est pendant la lecture de « Sodome et Gomorrhe », quatrième volume de « La Recherche », que j'ai constaté qu'il serait vain de commenter les sept tomes indépendamment les uns des autres.
Le chef-d'oeuvre de Marcel Proust forme en effet un tout.
Inutile aussi de résumer cette somme peuplée de centaines de personnages et de lieux.
Je vais donc me contenter de livrer quelques impressions ressenties tout au long de cette lecture qui est avant tout une expérience extraordinaire, une plongée dans le Temps et la mémoire.
J'ai beaucoup aimé le procédé qui décrit le narrateur en train de devenir un écrivain et, pour se faire, le transforme en un voyeur armé d'un kaléidoscope pour traduire la complexité du monde. Avec Proust, on a l'impression que seule la fiction permet de saisir le réel dans son intégralité.
En lisant « La Recherche », on se sent hypnotisé par la beauté et le rythme des phrases.
Proust a décrit comme personne le sentiment amoureux et la jalousie.
Bien que son oeuvre soit injustement considérée comme ardue et réservée aux érudits, elle est avant tout le creuset des impressions et des sensations versus les idées et l'intellectualisation.
Ses descriptions des salons mondains, du processus de remplacement de l'aristocratie par la bourgeoisie et du vieillissement inexorable sont un régal d'humour et de cruauté.
En conclusion, parce que personne n'a jamais écrit de cette manière avant lui, Proust a, sans conteste, révolutionné la littérature pour, à mon sens, deux raisons essentielles :
il a sublimé l'utilisation de la mémoire involontaire, celle qui permet au narrateur de revivre le passé, comme technique romanesque.
Il a inventé le roman sans fin, le roman cyclique qui autorise des lectures multiples

Lien : http://papivore.net/litterat..
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Longtemps je me suis levé de bonne heure, pour tenter une lecture de ce monument. Hélas, même si j'adore lire je me suis trouvé dans l'incapacité de dépasser les quelques premières pages.
Vint un jour où je tombais sur une critique littéraire du grand Jacques Drillon. Bien entendu il avait lu ce chef d'oeuvre des dizaines de fois. Cette critique concernait une édition audio (Thélème) composée par une série de lecteurs tous aussi géniaux les uns que les autres.
C'est André Dussolier qui ouvre la chanson. Dès le début on comprend qu'il va endosser toute la difficulté de la lecture et vous, auditeurs, vous n'avez qu'à profiter de cet immense plaisir, sans effort!
Jacques Drillon s'exprime ainsi: "Ces heures idiotes perdues en voitures, retrouvées, regagnées par cette magie audio!'".
Guillaume Gallienne est absolument impayable en Charlus. La voix tranquille de Michel Lonsdale vous accompagne vers la fin du roman.
Seul bémol: si vous "lisez" en voiture, votre parcours doit être tranquille. Pour ma part cette lecture m'a accompagné dans mes trajets pendant un an. 6000 km!
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Une oeuvre qu'on aime relire. le style est génial et il nous emporte loin des médiocrités de notre temps. Il y a aussi une ironie nostalgique à lire les lignes de Proust, avec un bon café. de la digression des évènements qui ont trait à l'action. C'est une édition qui est mieux arrangé que le pocket que j'avais avant. J'aime beaucoup.
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Le légendaire A la recherche du temps perdu est composé de sept volumes écrits par Marcel Proust. Il s'agit d'une oeuvre littéraire canonique que nous connaissons tous de nom sans pour autant avoir une connaissance précise de ce travail d'une vie. C'est pourquoi, Culture Livresque vous propose aujourd'hui un petit aperçu de la composition de l'oeuvre, du style de Marcel Proust et de la quête poursuivie par l'auteur au cours de l'écriture de ce chef-d'oeuvre de la littérature du XXe siècle.

Comprendre le cycle de la recherche du temps perdu

La recherche du temps perdu est donc une oeuvre composée de sept volumes ainsi décomposés :
- du côté de chez Swann écrit en 1913 ;
- À l'ombre des jeunes filles en fleur datant de 1919 ;
- le côté de Guermantes (1920) ;
- Sodome et Gomorrhe publié un an plus tard ;
- La prisonnière (1925) ;
- Albertine disparue (ou la fugitive) datant de 1927 ;
- et enfin : le temps retrouvé publié en 1927 également.

Dans cette oeuvre, le narrateur ressemble à l'auteur : il veut devenir écrivain. Celui-ci se présente en train de se réveiller, dans son lit, en se souvenant du passé. Il pense avoir perdu son temps, l'avoir gâché en ne devenant pas artiste. Ce qui l'amène à le penser, c'est sa longue maladie qui l'a poussé à rester couché et qui aurait dû l'amener à écrire. de fil en aiguille, au fur et à mesure que les tomes passent, le narrateur comprend qu'il rattrape le temps perdu en écrivant sa vie perdue.


Des similitudes entre l'auteur et les personnages :
Il faut savoir que cette oeuvre est très proche de la vie de Proust. En effet, Proust s'est souvent trouvé alité à cause de ses maladies et notamment de son asthme. le narrateur est ainsi une sorte de reflet de l'auteur. D'ailleurs, le narrateur est régulièrement nommé Marcel, ce qui laisse la place à penser que le personnage n'est pas dénué du caractère de Proust.

D'ailleurs, tous les personnages lui ressemblent un peu, notamment les personnages de Swann et de Charlus. Comme Swann par exemple, il se rend souvent aux soirées mondaines et Proust n'hésite pas à s'inspirer des gens qu'il rencontre pour écrire son oeuvre. Il a d'ailleurs rencontré son ami Renaldo Hahn au cours de l'une des soirées à laquelle il s'est rendu et cet homme lui a fait découvrir la musique, thématique à laquelle il va se sensibiliser et qu'il transmet dans son oeuvre.

[...]

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