Cet ouvrage m'a été offert par son auteur lorsque j'ai participé à un atelier sur les haïku proposé à la médiathèque de ma ville dans le cadre du festival "Couleurs Japon" et je voulais donc, remercier encore une fois son auteur,
Alain Pudal, en faisant cette critique sur Babelio. Que dire de ce petit livre ? Tout d'abord qu'il lui est impossible de porter une seule étiquette tant il en est riche. En effet, ce n'est pas un simple recueil de haïku, c'est bien plus que cela. L'auteur se penche d'abord sur la naissance du haïku et de ses origines. Il le décortique ensuite pour montrer au lecteur comment celui-ci se construit et l'invite à en composer lui-même, lui démontrant que s'il est attentif à ce qui se passe autour de lui et, surtout, s'il sait apprécier le temps présent, lui aussi peut arriver un haïku. Il cite bien entendu de grands maîtres dans cet art tels que
Basho ou encore Issa mais démontre que tout poème peut se prêter, si on le décompose, à devenir lui-même - non pas un seul - mais plusieurs haïkus. le lecteur pourra au fil des pages, découvrir quels sont, pour l'auteur les cinq paradoxes, les cinq vertus mais aussi les cinq extensions du haïku (pour vous dire que ce petit système d'écriture vieux de mille ans est loin d'âtre dépassé et a encore de longues belles années devant lui tant il est malléable).
Enfin (et c'est peut-être le chapitre que j'ai le plus aimé tant il est attendrissant), le lecteur a la joie de découvrir des haïkus que l'auteur a dédié à son petit-fils. Pendant que d'autres s'émerveillent devant le nouveau-né et prennent des photos, lui, il écrit des haïku...
N'oublions pas de préciser que cet ouvrage est admirablement illustré par des aquarelles de
Claudie Pagot qui fut longtemps ma professeure à l'école des
Beaux-Arts et qu'elle a su à merveille rendre cet ouvrage encore plus attachant (peut-on dire qu'un ouvrage est attachant ? Peu importe, nous sommes dans de la poésie, là, messieurs dames...) et passionnant qu'il ne l'est déjà !