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Citations sur Saturne (8)

Je sais que vous pensez que je suis fou et vous n'avez pas tort mais je suis un fou assez commun finalement , le genre de fou que sa folie n’empêche pas d'accomplir les taches qu'on lui a assignées.
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...et elle prononça le nom d'une actrice italienne connue, abonnée aux rôles de moyenne bourgeoise névrosée.
-Ah, fit Domenico, celle-là ? Celle qui a des lèvres tellement gonflées au collagène qu'on dirait des hémorroïdes ?
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La bouche pâteuse, le ventre encombré de gaz produits par la pasta e fagiole dont il s'était gavé, le zio Vitò s'extirpa de son canapé en rebouclant sa ceinture. Collant le front à la vitre, il aperçut les deux bêtes et s'en prit grossièrement à la Madone. Le chien fauve et l'âne gris avaient franchi une clôture et maintenant ils galopaient à travers prés, suivant une trajectoire rectiligne qui semblait indiquer qu'ils possédaient ce qui nous manque : une conscience assez claire du but pour trouver la force de se libérer. (Page 159-160)
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– Qu’est-ce qu’il m’a fait de bon, mon petit mari ? lança-t-elle en direction d’une porte entrouverte d’où arrivaient des senteurs.
– Coda alla vacinara, dit le petit mari en surgissant sur le seuil. Et gnocchi à la romaine, ajouta-t-il en essuyant ses mains de pianiste sur le tablier protégeant sa chemise blanche et son pantalon de lin.
Il lui tendit les lèvres. Il n’était pas si petit, le mari, car elle dut se mettre sur la pointe des pieds pour caresser les cheveux blancs coupés court, la joue rugueuse et la grosse boucle d’or à l’oreille gauche.
– Spécialement pour toi, j’ai oublié le céleri et j’ai mis double ration d’ail, ajouta-t-il en lui prenant les fesses à pleines mains. Et le bœuf m’a cédé un bout de joue, en plus de sa queue.
– Tu veux vraiment me transformer en grosse vache imbaisable, protesta Simona en s’écartant pour lui sourire.
– Tu vas voir tout à l’heure si t’es imbaisable… attends, faut que je baisse le feu.
Il lui tourna le dos pour saisir une cuillère en bois et s’affairer au-dessus d’une marmite de cuivre. La cuisinière, vaste meuble aux parois carrelées, au plateau combinant la cuisson au gaz et la vitrocéramique, occupait le centre d’une pièce aussi grande que le salon.
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Le procureur général de la DNA, qui était revenu après s’être fait photographier au début de la conférence de presse du ministre, se leva en flattant sa cravate bleu pétrole :
– Bianchi a raison. Pour l’instant, je lui laisse le soin de superviser l’enquête de la dottoressa Tavianello, dont nous connaissons les qualités professionnelles. Tous les services, y compris le lieutenant Licata et ses hommes, seront à sa disposition. Comme l’a dit le ministre, nous comptons sur votre collaboration à tous, carabiniers et services d’information compris. Demain à 14 heures, nous ferons un premier bilan. Inutile de vous dire qu’on attend des résultats.
Le lieutenant Licata tarda un peu à se mettre debout. La commissaire lui adressa un sourire qu’elle voulait amical, mais, craignant qu’il y voie de la moquerie pour le rôle secondaire auquel on l’assignait, elle reprit aussitôt une expression neutre. Celle du patron des services d’information était toujours aussi peu déchiffrable.
On échangea des poignées de main.
Et seul un narrateur omniscient, mal venu dans une époque postmoderne, aurait pu nous faire savoir qu’en serrant dans sa grande main énergique et manucurée les cinq doigts dodus de la commissaire, Febbraro pensa « Sale pouffiasse rouge, on va te niquer la gueule », tandis que Simona songeait « Fasciste de merde, tu crois que je ne te vois pas venir ? ».
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Autour de la table où se tenaient d’ordinaire les réunions du conseil d’administration des thermes de Saturnia, il y avait une douzaine d’hommes et trois femmes. Une seule, la commissaire, était assise.
– C’est qui, la petite grosse à cheveux blancs ? s’enquit Febbraro à l’oreille du patron de l’Agence d’information et de sécurité intérieure. On me l’a présentée, mais j’ai déjà oublié.
– Commissaire principale Simona Tavianello, elle est cul et chemise avec le proc Bianchi. Une chieuse de première.
– C’est elle qui va mener l’enquête ?
– Je le crains.
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Il se laissa faire, montrant par là qu'il appartenait à cette population d'animaux de plus en plus nombreux qui, de guerre lasse sans doute, ont concédé aux humains le droit de les traiter en peluches vivantes.
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