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Citations sur Un profond sommeil (100)

J’étais là, aux pays des crocodiles et des alligators, des requins et des raies, des ours noirs et des panthères, et mon plus grand danger prenait les traits d’un raton laveur ivre qui aboyait. Ça aurait été comique si je n’avais pas été perdue et exténuée.
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Tu es issue d'esclaves dans les champs de coton et de riches planteurs, de prêcheurs et d'aides-cuisinières, de guérisseuses et d'assassins, de menteurs et d'honnêtes gens, d'intolérants et d'opprimés, de monstres et de saints. Tu es issue de l'eau, de la terre et du sang
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"Il vous aimait, a repris mamie Clem. C'est ça, le plus important."
Elle se trompait. Je voulais quelque chose de mieux que l'amour, une chose plus grande, de plus de valeur. Je voulais la vérité.
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"Le temps est la seule chose qui rende le deuil supportable, non parce qu'il vous fait oublier, mais parce qu'on apprend à vivre avec l'absence"
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J’aurais voulu revenir encore plus loin en arrière.
Revenir au tout début. Ou bien sauter des épisodes, pour arriver directement à la fin. Je l’ai compris, flottant sur ce petit bateau dans le golfe du Mexique : le début et la fin était une seule et même chose .
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Suivant le conseil d’Iggy, nous nous sommes servis de nos pattes de singes pour tirer le bateau sous la canopée de branches basses. Les palétuviers poussaient de travers malgré leur hauteur et, dans les zones où l’eau était le moins profonde, je voyais que les racines formaient une masse enchevêtrée, comme des lianes. Nous avons flotté pendant un moment dans une mare stagnante bordée d’herbe. Il faisait chaud pour une mi-janvier. Les moustiques sifflaient constamment. Un poisson a fait un bond en l’air. Un oiseau a lancé un appel dans les arbres. Une araignée tissait sa toile dorée sur une souche. Partout où je regardais, l’atmosphère était dense, lourde et grouillante de vie. Nous avons traversé une nuée de moucherons et j’ai manqué laisser échapper ma pagaie en tentant de les écarter. Les feuilles, les branches et les fragments de mousse qui pendouillaient semblaient s’avancer pour nous caresser au passage. Les troncs d’arbres étaient recouverts de plaques de mousse vert fluorescent. Nous étions à quelques coups de rame du golfe du Mexique, dont les eaux saumâtres étaient peuplées de requins bordés, de raies, de barracudas et de pieuvres. Il y avait des alligators dans la rivière et des serpents le long des rives. L’eau sentait le pourri et le vivant. Le paysage qui s’ouvrait devant et celui que nous laissions semblaient à la fois familiers et tout neufs. Il suffisait d’une variation minime de la lumière et de l’ombre pour que tout se transforme. Était-ce la même rangée de cèdres que nous avions dépassée à l’aller, ou les arbres étaient-ils sortis de terre pour exaucer quelque prière inconnue ? J’ai tendu la main pour toucher un genou de cyprès saillant et, quand j’ai replié le bras, une perle de sang grossissait au bout de mon doigt. Je ne savais pas si je m’étais éraflée contre une épine ou si j’avais été piquée par un des milliers d’insectes qui bourdonnaient autour de nous. Iggy avait raison. Il serait facile de disparaître dans les marais ou le golfe. Qui viendrait vous chercher ici, où tout était beau, dangereux et bizarre ?
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Sur l’île, les pélicans blancs abandonnaient leurs petits avant leur premier vol. Ce n’était que lorsqu’ils crevaient de faim, lorsqu’ils n’avaient plus le choix, que les oisillons se décidaient à quitter le nid. Penser à ces oiseaux déclenchait chez Junior une nostalgie terrible. Leur mère les mettait au monde, puis elle les nourrissait pendant près de trois mois. Elle quittait le nid chaque jour, et revenait avec des vairons, des crevettes, ou des petits poissons. Puis un jour, elle disparaissait. Les oiseaux, encore petits, encore bien au chaud, en sécurité dans leur nid, attendaient, et attendaient, plus affamés de minute en minute. Avaient-ils peur ? Étaient-ils tristes ? Étaient-ils en colère ? Sans doute, se disait-il. Finalement, ils s’élançaient hors du nid. C’est poussés par le désespoir et la famine qu’ils volaient pour la première fois. Pourquoi leur mère ne pouvait-elle pas rester assez longtemps pour leur apprendre à voler ? Pourquoi ne pouvait-elle pas les aider encore un petit moment ? Il le savait, pourquoi. Les oiseaux ne voleront pas s’ils n’y sont pas obligés. Les oiseaux, comme les enfants, ne quitteront leur nid douillet qu’en tout dernier recours.
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Mamie Clem pouvait faire beaucoup de choses avec les herbes et les potions, mais elle ne pouvait pas influencer le sexe d'un enfant.
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la créature des bois existait, la carrière était maudite, les fantômes m’avaient coupé le souffle, et toutes les explications rationnelles du monde ne rendraient pas la chose moins terrifiante.
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La pluie, c’est pas pour toi et moi, Bert. Dieu envoie toute cette flotte pour des créatures qui valent mieux que nous.
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