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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
C'est avec une scène de tranchées (nous sommes en 1915) que Quélard ouvre son histoire et c'est ainsi qu'il m'a chopée dès les premières pages. Je dois le dire, pour moi Quélard est exceptionnel dans ces scènes où il arrive, avec une économie de mots permettant de garder le rythme des scènes d'action, à créer une atmosphère et un rendu cinématographique. Déjà dans Fratricide la prise de la redoute a été la scène la plus marquante et réussie pour moi. C'est une parfaite entrée en matière qu'il fait donc là avant d'introduire ses personnages et son histoire.

On va alors suivre le gendarme Cognard, muté et promu par appel d'air comme prévôt juste derrière les lignes de front. On découvre alors la vie de la prévôté dans ses fonctions (officielles ou non), dans ses relations avec les soldats, l'état-major, la population etc. Avec des personnages qui ont tous un caractère différent mais bien affirmé, des tensions relationnelles, des frictions, des amitiés qui se lient, Quélard arrive à nous faire découvrir ce petit monde à l'arrière des lignes avec un naturel déconcertant.
Dans la première moitié du livre la tension dramatique se trouve dans des scènes du maintien de l'ordre au quotidien plutôt que dans des investigations (et c'est un tour de force, lié au charisme des personnages, à la capacité (encore une fois) de Quélard à rendre si bien les actions).
Pour les amateurs de romans policiers, on trouve aussi une enquête après de nouvelles révélations. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que Cognard n'y va pas de main morte. Au fait des techniques les plus récentes de l'époque, sans l'autorisation de ses supérieurs, il nous entraîne dans des scènes jubilatoires, certaines aussi terribles que drôles.

J'ai adoré, tout simplement. Je ne parle jamais de coup de coeur parce que cette expression est partout, et pourtant ce roman la mérite amplement. Alors que Fratricide ne m'avait pas totalement convaincue sur la forme (et quelques plus rares passages de fond qui parlaient de faits ou lieux historiques un peu éloignés de l'histoire elle-même) avec une écriture "trop parfaite", sans lâcher prise de l'auteur, Place aux immortels, lui, évite tous les pièges. Même le ton parfois professoral et le registre un peu ampoulé de Cognard font pleinement partie du personnage, lui attirant moqueries et incompréhensions.

Vous savez quoi ? Lisez-le ! C'est à la fois intelligent, terrible, drôle, tendre, entraînant... Je crois que Quélard touche à la perfection avec ce roman.
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L'histoire, prenante de bout en bout, met en scène Léon Cognard, lieutenant de gendarmerie à Etel, à quelques kilomètres de chez moi. Notre héros est attachant, fort en gueule, droit dans ses bottes et préfère la compagnie de Rossinante, son cheval, et celle des livres à celle des hommes.

A travers lui, on voit le rôle de la gendarmerie pendant la première guerre mondiale, que ce soit à l'arrière avec le rapatriement des prisonniers dans les camps, la recherche des déserteurs… et à quelques encablures du front, où les pandores font office de police.

Leur tâche est difficile car on leur fait bien sentir qu'ils ne font pas partie de l'armée et qu'ils sont des privilégiés et des planqués puisqu'ils ne vont jamais au feu, pas aptes à juger ceux qui bravent les boches au quotidien.

Le récit de Patrice Quélard est immersif et fort bien documenté, il ne fait aucun doute qu'il a fait d'abondantes recherches pour coller au plus près de la vérité historique et c'est véritablement passionnant lorsque l'on s'intéresse, comme moi, à ce conflit. Son écriture est précise, exigeante, minutieuse et pointilleuse.

Si Cognard est attachant, ses hommes le sont tout autant que ce soit Bellec, son greffier, le maréchal des logis ou les autres gendarmes et on a d'autant plus plaisir à les suivre tout au long de l'enquête qu'ils vont mener sur les morts de deux militaires de la 62è compagnie, bien suspectes à leurs yeux.

Mais il y a la loi, et il y a la guerre. Il y a la loi et il y a la loyauté. L'auteur ne tombe jamais dans le manichéisme et si l'enquête est d'une simplicité biblique, les mobiles, eux, le sont nettement moins. Plus on avance dans le récit, plus celui-ci gagne en densité, en complexité, plus le doute s'installe jusqu'à s'immiscer dans notre esprit et celui de ce lieutenant assez peu conventionnel pour l'époque et le contexte, et qui aime pourtant tellement avoir raison.

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Ce roman est passionnant. Il nous raconte par le menu la vie des gendarmes, juste à l'arrière du front durant la guerre 1914-1918.
Il y a bien sûr une intrigue policière avec des morts suspectes mais durant cette période de boucherie généralisée qui s'en soucie vraiment parmi les militaires combattants.
Le mode romanesque permet de comprendre l'animosité existant entre les gendarmes, qui ne combattent pas et sont considérés comme étant des planqués et les conscrits qui ont une vie quotidienne difficilement supportable, par le bruit, les privations, le stress lors des combats et qui mettent leur vie en danger en obéissant parfois à des ordres imbéciles.
Si le thème est forcement grave, il y a aussi des moments d'humour, des allusions légères , des portraits d'homme touchants.
Il est des livres que j'oublie rapidement, celui-ci n'en fera pas partie.
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Place aux immortels de Patrice Quelard

Ce livre a reçu le prix du roman de la Gendarmerie Nationale 2021 ! Un livre que je devais absolument lire ayant un passé avec cette belle Institution. Au printemps 1915, dit l'auteur, Léon Cognard, lieutenant de gendarmerie, bourlingueur et anticonformiste quitte sa brigade bretonne pour rejoindre le front de Picardie en tant que commandant d'une unité prévôtale de division d'infanterie. La Gendarmerie hier comme aujourd'hui sur décision du ministère de la Défense, met en place au sein des forces armées françaises stationnées à l'étranger ou engagées en opérations extérieures des détachements prévôtaux en charge de missions de police générale et de police judiciaire militaire. Actuellement environ 80 gendarmes Officiers de Police judiciaire sont déployés à l'étranger.
Mais revenons à notre roman. Nettement moins exposées que les troupes en première ligne, les unités prévôtales, sont mal considérés et rencontrent une franche hostilité parmi les soldats et officiers, considérés comme des planqués, des empêcheurs de tourner en rond. Raillés sous le nom d'immortel car considérés comme des planqués, des militaires qui se prétendent militaires mais ne vont pas au front, tuer et se faire tuer.
Le lieutenant Léon Cognard dont vous retrouverez en italique ses commentaires qui ne manquent pas de sel, fort en gueule, ne se laissera pas marcher sur les pieds quelque soit l'officier supérieur qu'il rencontrera. Cela commence par sa présentation au colonel Testard, chef d'état major du Général Bouyssou, lors de sa prise de fonction. «  Celui-ci me charge de vous souhaitez la bienvenue de sa part, mais il n'a pas le temps de vous recevoir dans l'immédiat... Ce que Cognard traduit par ni dans l'immédiat ni demain, ni jusqu'aux calendes grecques, et si jamais il souhaite vous recevoir un jour, ce ne sera sûrement pas pour vous accrocher une médaille. »
Or, voilà que le lieutenant Léon Cognard va être confronté au suicide suspect du caporal Guyader. Léon et son adjoint Bellec va alors avec opiniâtreté enquêter sur cette mort, trop vite classée en suicide par le commandant de ce régiment. Souvent, lorsque l'on cherche l ! On trouve . Bien entendu cela ne fait pas que des heureux et là l'enquête ouverte par Léon Cognard va faire trembler la Grande muette sur ses fondements !
Certains crimes ne doivent pas demeurer impunis et quelle valeur à la vérité quand seule compte la victoire ! Interroge Patrice Quelard dans son livre place aux immortels .
Vous allez découvrir une figure, comme l'on dit, celle de Léon Cognard, ne manquant ni humour, ni sens du terrain , ni de l'enquête sur son cheval Rossinante. Vous découvrirez autour de lui, des personnages haut en couleur dont même les détails physiques vous seront précisées. Vous verrez un homme, un officier de gendarmerie dans son rôle d'encadrant, veillant à la santé physique des hommes placés sous ses ordres, vous ressentirez cet esprit de corps qui l'anime et vous le retrouverez en duel sur une plage de Bretagne, le 7 octobre 1917. Ce livre et précis, réaliste, détaillé par son auteur qui n'est pas un gendarme, mais on aurait pu le penser, livre un regard sur les missions de la gendarmerie prévôtale lors de cette première guerre mondiale avec bonhomie, humour et sens du service .
Ce livre Place aux Immortels, prix du roman de la Gendarmerie 2021, je vous invite à le découvrir. C'est un bel hommage aux gendarmes prévôtaux à cette époque est une belle histoire criminelle.Vous aurez sûrement un peu de nostalgie a quitté ce Capitaine Léon Cognard ce 30 juin 1919, dans sa brigade d'Etel alors qu'il recherche sur son bureau la circulaire pour une demande de volontaire pour la prévôté au Levant dans l'empire Ottoman. Ou le voir partir, «  voir des aras bleus en liberté ça c'était un projet fondateur! Quelle plus belle destination d'aventure que l'Amérique du Sud, pour un ingénieux hidalgo sur son fringant destrier ! » Bonne lecture ! Bien à vous.
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1915, Léo Cognard, lieutenant de gendarmerie, prend le poste de prévôt de division dans le département de la Somme, au plus fort du conflit. Il se fait rapidement remarquer par une attitude originale, autant auprès de ses hommes que de ceux d'autres unités.

L'intérêt du récit est d'abord et surtout historique, l'intrigue policière que propose l'auteur se présentant comme une petite histoire noyée dans la grande. le rôle de la gendarmerie, la prévôté, en période de guerre n'ayant pas souvent été évoqué, on le découvre à travers le quotidien de personnes chargées d'accomplir des tâches de maintien de l'ordre qui leur attirent inimitié et rancoeur de la part de soldats qui, confrontés à la loterie mortelle des combats, les considèrent comme des planqués.

Dans ce cadre où la mort frappe les hommes par milliers, le lieutenant s'intéresse à celle d'un capitaine dont l'épouse est persuadée qu'il n'a pas été tué par un projectile ennemi, puis à un suicide fortement douteux dans le même régiment. Mais il s'aperçoit vite que son sens de la justice n'est pas partagé par la hiérarchie d'une armée qui porte bien son surnom de « grande muette ».

Léo Cognard est un homme cultivé, passé maître dans l'art de la rhétorique, ce qui nous vaut de savoureuses passes d'armes avec ses supérieurs, dont le colonel Testard, et avec certains officiers de l'infanterie plus gradés que lui, à qui il tient tête, fort des prérogatives que lui donne la position de la gendarmerie en temps de guerre. Têtu, il n'hésite pas, quitte à obtenir le surnom de Don Quichotte, à se battre contre des brasseurs de vents qui n'apprécient pas sa détermination à obtenir réparation pour les familles des deux soldats dont la mort ne doit rien aux balles allemandes.

Son obstination lui vaut une réputation de prétentieux et d'emmerdeur. Réfutant le premier terme, souvent question pour lui de point de vue et de circonstance, il reconnaît aisément qu'en ce qui concerne le deuxième, si ne pas faire comme les autres c'est être un emmerdeur, alors oui, il en est bien un depuis toujours.

Ayant reçu ce livre dans le cadre d'une masse critique privilégiée, je remercie Babelio et les Éditions PLON pour ce superbe moment de lecture.
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Tout d'abord, je rappelle quelques phrases de la 4ème de couverture :
« Certains crimes ne doivent-ils pas demeurer impunis ? À la guerre, y a-t-il encore de la place pour l'idéalisme ? Et surtout, quelle valeur reste-t-il à la vérité quand seule compte la victoire ? »
À vous de découvrir les réponses, parce que je ne dévoilerais rien de plus.
Par contre, je peux crier haut et fort :
Mais que j'aime ce Cognard ! Léon de son prénom, lui qui préfère la compagnie de son cheval à certains humains. Comme je le comprends ! Rossinante est le nom de son canasson (un hongre) ou Rocinante d'après le dico, le cheval de ? Mais si, vous connaissez forcément vos classiques.
Une amitié se tisse néanmoins ainsi qu'un belle complicité, avec Bellec son greffier qui possède à son tour le sien de Greffier 😉.
J'aime la bienveillance, la justice et la compréhension de Léon Cognard envers ses hommes à la prévôté.
C'est un Lieutenant de gendarmerie anticonformiste au caractère bien trempé et à la répartie affûtée, seul vice pour lui, puisqu'il ne fume pas ni ne boit comme il le dit si bien au colonel qui l'interroge.

Lire le roman de Patrice Quélard sur liseuse, est parfait car j'ai pu avoir recours de temps en temps à l'explication de mots, instantanément, sans être obligée d'ouvrir mon dictionnaire bien planqué dans ma bibliothèque. Vous l'aurez compris, l'auteur use d'un riche vocabulaire mais ce n'est pas pour me déplaire.
Son écriture est précise, exigeante, minutieuse et pointilleuse. Cela se voit que l'écrivain a pris le temps d'effectuer des recherches sur cette époque et de relater certains faits, certes romancés, mais au plus près possible de la réalité.
Franchement la moindre des choses que nous puissions faire, c'est de le lire avec autant de respect qu'il en a eu pour écrire ce livre magistral ! Livre, qui a reçu le prix du roman de la gendarmerie nationale 2021 et qui est largement mérité.

De plus, même si cette époque n'est pas ma préférée, (ici il est question d'une partie de la grande guerre, 1915) j'ai une passion pour les polars et puisqu'il y a une enquête dans ce roman historique, j'ai été comblée. Que demander de plus ? Une enquête conduite par notre lieutenant de gendarmerie Léon Cognard qui essaie de démêler cette affaire avec toute la justesse possible malgré les freins de sa hiérarchie.
C'est la première fois que je lis un roman de guerre et je dois dire que je suis agréablement surprise car en lisant cette histoire, cela a déclenché en moi quelque chose et l'émotion était bel et bien au rendez-vous ! 👏🏻👏🏻
Allez l'acheter, que dis-je, courez vous le procurer et vous aussi vous saurez tout sur ces immortels !

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Direction... l'arrière des tranchées en compagnie des gendarmes de Léon Cognard qui, en pleine Première Guerre mondiale, vont tenter de résoudre deux meurtres étranges...
L'ambiance est de retour ! xD toute propre à la Grande Guerre...
Bienvenue dans « Place aux immortels » de Patrice Quélard, premier tome de la série Léon Cognard !

Et qu'est-ce que j'ai aimé ce roman ! Passionnant et fascinant à la fois.
Déjà, on ne suit donc pas la guerre de front mais à l'arrière, et il faut bien connaître son vocabulaire de l'armée !
Mais surtout, j'en ai appris énormément sur le rôle des gendarmes à cette période, les relations entre eux et les soldats, la hiérarchie de la gendarmerie et de l'armée... c'est vraiment un univers fascinant et très bien développé dans le roman !

Ensuite, j'ai adoré suivre Cognard, il est passionné, c'est un gars juste et presque drôle à suivre tout en sachant rester sérieux et sans pouvoir gagner à chaque fois contre la situation... ça donne envie de le suivre dans « Les Incorrigibles » croyez-moi !

Avec enfin un rythme top et des ellipses bien amenées, vous avez un roman passionnant, des personnages attachants et une découverte géniale de la plume de Patrice Quélard que je vous conseille grandement !

Autant vous dire que je vais y retourner rapidement ! Surtout qu'il y a des Cathares pas loin ! xD
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Un auteur que j'ai découvert lors du salon Loiret Crime et qui m'a donné envie de le lire.

Une fois de plus, c'est une très belle découverte! Et pourtant, je vais souvent vers des ouvrages contemporains, par peur du côté ennuyeux de l'histoire. c'est probablement une erreur car j'ai adoré Place aux immortels !

Ce que j'ai aimé dans ce roman, c'est de se retrouver au coeur de cette guerre mais en l'observant d'une facette inhabituelle. On sent à la lecture qu'il y a un sérieux travail de recherche sans pour autant être rébarbatif.

L'intrigue policière passe au second plan pour laisser sa place aux hommes et c'est tant mieux. Les personnages sont travaillés et aboutis, tout en nuances.

Vraiment un très chouette roman!

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L'histoire

Dans ce roman historique, nous suivons le personnage principal, Léon Cognard, gendarme breton et anticonformiste notoire lorsqu'il est muté à la tête d'une prévôté, sur le front, en Picardie.  Les gendarmes ont un statut particulier : en effet, ils n'allaient pas directement dans les tranchées, et étaient responsable du maintien de l'ordre et de la loi, notamment vis-à-vis des soldats, qui les considèrent comme des planqués.
Après avoir été appelé pour constater le suicide d'un soldat, plusieurs éléments le troublent. Il refuse donc de suivre les ordres de sa hiérarchie qui lui demande d'abandonner ses investigations.

Impressions

J'ai trouvé ce livre très enrichissant. J'ai fait des études d'histoire, mais je ne connais que très peu cette période en dehors des très grandes lignes, et je connais encore moins celle de la gendarmerie. J'apprécie particulièrement cette façon de découvrir L Histoire, au travers l'histoire de particuliers et de gens dont, au final, on ne se rappellera pas les noms.

Le style de Patrice Quélard est tout à fait adapté à l'exercice. Intelligente, mais pas pompeuse, l'écriture est efficace et prenante. Place aux immortels est en effet un de ces romans que l'on ne lâche que très difficilement, et dans lequel l'action, le contexte et le décor sont parfaitement équilibrés.

Les personnages sont profondément humains, jusqu'à dans leur absence d'humanité. On s'attache très facilement à certain, tout comme on déteste certain tout aussi rapidement. le grand nombre de personnages n'a pas été difficile à suivre, chacun étant régulièrement replacé dans son contexte.

La partie historique a été très travaillée, et les lecteurs qui ne connaissent que peu cette période n'auront malgré tout aucune difficulté à se faire une image très précise de la situation, aussi bien politique au sein de l'armée, qu'au fond des tranchées. Il y a là un énorme travail de recherche de la part de l'auteur pour nous rendre cette histoire crédible et accessible.

J'ai également apprécié (comme je l'avais déjà noté dans Catharsis) que l'auteur ne sombre pas dans le manichéisme. Pas de "gentils gendarmes" contre les "méchants soldats", rien n'est tout noir ou tout blanc, tout est dans les subtiles nuances.

Un grand merci de m'avoir permis de découvrir ce roman !
Lien : https://www.book.beltanesecr..
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Normalement, avec ce roman, j'achève ma période dite de « guerre » et je vais pouvoir retourner à mes premiers amours. En tout cas, j'ai vraiment su apprécier cette lecture même si le premier conflit mondial reste au second plan. Toutefois, et je n'en suis guère surpris, apprendre que des crimes pouvaient se dérouler lors de ce conflit, au sein de nos rangs, fait plutôt froid dans le dos. Par contre, là où je me suis montré très étonné, c'est la vitesse à laquelle je suis entré dans cette histoire. D'habitude, j'aurais tendance à traîner un peu de la patte pour reprendre la lecture de certains romans mais ici, aucun problème de ce type. Toutefois, et c'est sûrement la première fois que je pense ainsi, j'estime que le prix attribué à ce roman est purement et simplement mérité. La plupart du temps, lorsque je me risque sur une oeuvre qui s'est vue récompensée, je sais me montrer interrogatif dès l'instant où je tourne la dernière page. Généralement, l'histoire se montre peu convaincante et à cet instant, je me pose la question de connaître les critères qui ont ouvert les portes à une telle attribution. Avec ce roman, ces interrogations ne sont pas là. Désormais, il est temps pour moi de passer à la rédaction de mes fameuses listes.

Points négatifs :

- Un peu trop de personnages pour moi.
- Il m'a manqué ce petit quelque chose pour que cette histoire soit un véritable coup de coeur pour cette année 2021.

Points positifs :

- La taille aléatoire des chapitres.
- Cognard. J'estime que cet homme mérite à lui seul, un point positif. J'ai su l'apprécier pour sa personnalité. En effet, ce gradé, au sein de la gendarmerie, a beaucoup de mal à réprimander ceux qui exercent sous son commandement. Très souvent, il se montre philosophe et aime passer du temps avec son cheval, surtout au tout début du roman. Cependant, à partir du moment où cet homme a une idée fixe dans la tête, il devient très difficile de l'en éloigner.
- J'ai su apprécier ce roman pour la dénonciation faite concernant la lenteur administrative mais surtout, la facilité avec laquelle la hiérarchie supérieure aurait tendance à fermer les yeux sur certains drames qui peuvent se jouer sous leurs responsabilités. Nous avons beau être en 2021, aucun changement ne s'est effectué à ce sujet. Suffit de voir du côté de notre si beau gouvernement pour s'en rendre compte.
- Enfin, l'enquête. Elle pointe le bout de son nez très rapidement mais comme les preuves sont minces, elle est très vite oubliée. Toutefois, à partir du moment où un second drame se joue, cette fois, notre sympathique père Cognard est bien décidé à découvrir le fin mot de cette histoire, quitte à risquer sa propre vie afin de faire éclater la vérité.
Lien : http://blogdelecteur.canalbl..
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