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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quand Matthieu, étudiant flemmard, reconnaît en 2036 sur un tableau remontant à la Renaissance deux des membres de sa famille...
Quand, à la même date, un flic mis à l'écart après la grande pandémie qui a divisé le monde en autant de morts que de survivants est contacté pour faire la lumière sur un cadavre pour le moins étrange...
Quand une femme se sent piégé dans un endroit figé où elle semblerait être la seule à pouvoir bouger...
Quand, immédiatement captivé, on tourne fébrilement les pages pour essayer de savoir où ces trois destins vont vous mener... il est alors trop tard pour revenir en arrière, l'auteur vous ayant, à l'instar de Matthieu, catapulté dans d'autres univers que vous découvrirez d'abord étonné, fasciné et ensuite absolument révolté lorsque un quatrième personnage entre dans cette danse de mondes parallèles. C'est Dimitri, à qui la "Loi" dictatoriale à volé parents, enfance et identité...

Un roman SF avec des inflexions de thriller au style d'écriture sans détours et cependant recherché, au rythme soutenu, sans temps mort et de l'action richement vivifiante.
Emmanuel Quentin vous permet néanmoins de reprendre votre souffle aux moments où il vous laisse admirer -pendant quelques instants seulement- les paysages que son imagination a su faire germer ou encore quand Dimitri prend la parole.
Une histoire de contrastes et de questionnement sur l'absolutisme belliciste et la sujétion, sur le libre-arbitre et la liberté, sur des mondes aux attraits ou désagréments très différents et l'homme qui, éternellement, sournoisement, cherche à maîtriser et dominer.

On n'obtient pas toutes les réponses aux questions qu'on se pose et il y a peut-être quelques invraisemblances (je suis une grande dubitative en matière de "voyages dans l'espace-temps), or, cette fois-ci j'étais tellement dans les ailleurs de l'auteur que là-dessus je préfère m'imposer au silence.
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Emmanuel Quentin est un jeune auteur publié depuis quelques années par une petite maison d'édition de grande qualité, le peuple de Mu. Je vous avais déjà parlé de Dormeurs, voici donc son deuxième roman Où s'imposent les silences, dans un genre assez différent : là où Dormeurs mêlait complètement science-fiction et thriller, ce texte se rapproche davantage du récit d'anticipation, avec des quelques touches de polar. Je salue encore une fois au passage les magnifiques couvertures qui ont été dessiné pour ce roman.

D'où que vous veniez, quelle que soit votre Terre d'origine, êtes-vous sûr de vouloir lire les lignes qui suivent ? de vous entendre résumer une histoire en quelques mots sous prétexte qu'ils vous éclaireraient sur son contenu ? Voulez-vous vraiment savoir ce que recèlent ces pages ?
Soit. Sachez donc que vous allez partir à la rencontre d'un étudiant confronté à un tableau de la Renaissance pour le moins anachronique, d'un flic enquêtant sur un cadavre improbable, et d'une femme amnésique se réveillant dans un champ désolé. Trois personnes rattrapées par le déséquilibre des mondes.
Si votre Loi vous y autorise, ouvrez ce livre, avant que ne s'imposent les silences. (résumé de l'éditeur)

Autour de l'année 2036, trois destins se croisent et se recroisent à travers les époques, toutes sont liées mais elles ne le savent, et le lecteur lui-même devra dévorer ce roman pour le comprendre. Et ce pour le plus grand plaisir de l'auteur qui s'amuse à brouiller les pistes, à nous balader en plein désert ou dans une oeuvre d'art pour mieux nous éblouir. J'ai été, une fois encore, estomaquée par la maîtrise littéraire d'Emmanuel Quentin qui, d'une plume poétique mais pourtant efficace, parvient à nous entraîner dans son univers sans qu'on puisse lâcher le roman avant de l'avoir fini. Les personnages sont complexes, finement dessinés; le monde est crédible, d'une poésie superbe qui se retrouve jusqu'à l'illustration de couverture ; le scénario est maîtrisé, sans nous laisser sur notre faim, jusqu'au bout.

Bref, une belle histoire, pleine de bruit et de fureur, qui nous fait réfléchir sur la guerre et le totalitarisme, avec nuance.
Lien : https://missbouquinaix.com/2..
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Lorsque notre vie n'est pas celle que l'on croit !

C'est ce que découvre brutalement le jeune Matthias lors d'une séance de travail à la bibliothèque après qu'un inconnu l'ai lancé sur un jeu de piste un peu spécial.
A sa grande surprise il découvre sa mère et son "oncle" sur un tableau de la Renaissance. Mais, c'est totalement impossible ! Empli de question, il se précipite chez Serge, son oncle pour essayer de démêler cette découverte improbable.
Pourtant, ce n'est pas un accueil chaleureux et des réponses qui l'attendent. Paniqué Serge le fait "basculer". Matthias atterrit dans un lieu inconnu où il est, a priori, loin d'être le bienvenu.

Que cache donc sa mère et son oncle ? Qui est-il vraiment ? Et surtout... Que se passe-t-il ?!

Loin de rester passif notre héros va tenter de s'en sortir avec assez peu de succès malgré ses efforts. Cependant une aide providentielle fait son apparition par le biais d'une attaque de rebelles. Des rebelles dont le chef Dimitri semble être lié à lui d'une étrange manière.

Les mystères s'épaississent...

Pendant ce temps là à Paris, une pandémie dévastatrice sévit faisant son lot de morts. Toutefois, deux cadavres ne sont pas tout à fait comme les autres. Complètement desséchés et radioactifs, leur décès est une vraie énigme. C'est ainsi qu'Alex, flic mis sur une voie de garage, se retrouve chargé de découvrir le pourquoi du comment. Pour le meilleur et pour le pire !

Enfin, Emmanuel Quentin ouvre un troisième récit parallèle à ceux de Matthias et Alex qui nous plonge dans ce qui semble être un rêve. Celui d'une jeune femme projetée dans un monde où tout est figé.

Sommes-nous dans un simple cauchemar ou un piège machiavélique ?

(Suite sur mon site :) )
Lien : http://lecomptoirdelecureuil..
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Avignon, 2036, Matthias Helm est un jeune étudiant. Il découvre une enveloppe sur le palier de son appartement contenant une série de références bibliographiques le menant systématiquement à une étrange photo d'un tableau de la Renaissance où deux personnes ne lui sont pas inconnues. Matthias n'est pas un héros comme les autres, un être humain comme vous et moi qui va pourtant vivre une aventure qu'il n'aurait jamais pu imaginer.

Autre temps, autre endroit, un rêve ? Une femme se réveille dans un monde silencieux, perdu, désertique, étouffant, où les sens ne sont plus et où le temps semble s'être arrêté, pourquoi est-elle là ? Où est-elle ? Pourquoi ne se souvient-elle pas ? Derrière chaque pas de la femme rôde une ombre menaçante presque angoissante.

Îles de France, 2036, une pandémie fait rage sur la population, Alexandre Jovic est un lieutenant de talent mis au placard. Il se retrouve à enquêter sur un meurtre dont le corps présente des stigmates inexplicables. Alex est curieux et adore les défis, aimant se pavaner et se faire mousser de ses réussites auprès de ses collègues, cette fois-ci il va être servi !

Matthias a reconnu sa mère et son oncle sur ce fameux tableau de la Renaissance et au lieu d'avoir une explication, il se retrouve projeté dans un monde parallèle. Matthias va être sauvé de la violence de ce monde par Dimitri originaire lui-même d'un autre monde dominé par la guerre entre deux peuplades : la République de Falmur dominée par la Loi (une pseudo dictature) et les Macorites. Dimitri est certainement le personnage que j'ai préféré, d'une part par son passé difficile et cette vie bridée qu'il finira par quitter par amour… D'autre part par sa dureté, son charisme et ses talents qui d'une certaine façon éblouissent.

Évidemment, le roman va tourner autour de la compréhension du lien intime qui lie ces trois personnages de prime abord dissociables, ces trois histoires semblant indépendantes l'une de l'autre. Lien qui se découvrira peu à peu, grâce au personnage de Dimitri.

« – Tu es sur Terre, Matthias. Mais une Terre parallèle dont la ligne d'évolution est différente de celle d'où tu viens. Elle n'est ni pire ni meilleure, tu verras. Elle est autre. » p.180

Ayant adoré Dormeurs, le premier roman de l'auteur, difficile de ne pas faire de comparatif, car s'ils sont indéniablement différents, il y a un semblant de ressemblance. « Dormeurs » était parfait de bout en bout avec une grosse réflexion et un regard sombre sur le devenir de notre société. Dans ce roman – ci, c'est un peu différent, on est plus dans une fiction pour divertir (dans le bon sens du terme, parait que certains n'apprécient pas ce mot quand on parle de leur livre, je ne vois pas trop pourquoi, le but d'un livre en lien avec l'imaginaire n'est-il pas de divertir, d'évader le lecteur justement ?), plus populaire peut-être, en tout cas je l'ai ressenti ainsi. On est dans une logique « linéaire » ou « schématisée », même si on se balade entre trois univers parallèles bien distincts, on avance selon des faits, des actes placés au bon endroit au bon moment. L'auteur ne s'épanche pas forcément sur les détails, ce qui peut potentiellement manquer à certains, ou les explications scientifiques rationnelles. Il a tendance à aller à l'essentiel, il est là pour poser une intrigue comme point de départ, avec en décors des univers riches et dépaysants à la fois froids, angoissants et magnifiques et des personnages bien individualisés mais non caricaturés, chacun indispensables et géniaux, de là il ne reste plus qu'à distiller des clés par ci, par là, pour vous en apprendre un peu plus sur cette énigmatique histoire, pour toujours tenter de comprendre ce fameux lien qui lie les univers et les personnages. Emmanuel a toutefois l'art et la manière pour vous les donner subtilement sans forcément que cela vous dénoue l'intégralité de l'intrigue, il manque toujours quelque chose, jusqu'à cette fin à mon sens ouverte et quelque part très frustrante !

Si au final, le roman en soi parait donc assez simple, du moins si on le compare au premier roman de l'auteur, on peut toutefois y voir une forme de réflexion ou un constat sur ces sociétés actuellement opprimées et dominées par le pouvoir, obligées de suivre les lois sous peine d'en subir de lourdes conséquences. le mot « Silence » prend ici tout son sens. Était-ce l'intention de l'auteur ? Certainement, ce dernier aimant, a priori, prendre les défauts et les gangrènes de notre société actuelle pour les renforcer dans ces romans, une façon de montrer vers quel monde potentiel nous nous dirigeons.

A travers cette histoire, on reconnaît bien la marque de fabrique et les amours littéraires de l'auteur : tourmenter ses lecteurs, les faire se poser des questions, les perdre dans divers univers pour mieux les lier ensuite… Astucieux ! Cela donne un mélange des genres plutôt sympa, l'auteur surfe sur de la science-fiction (anticipation) avec un brin de fantasy le tout agrémenté du côté enquête et suspense du polar et du thriller. Amateur d'éclectisme, vous serez servi ! Vous l'aurez compris, c'est trépidant, énigmatique et très intéressant.

Il faut aussi souligner le travail de l'illustrateur Pascal Casolari sur la couverture, elle est sublime et sonne avec justesse avec la description d'un des passages du roman. Ces mots soulignent aussi la qualité d'écriture d'Emmanuel Quentin :

« A quelques kilomètres face à nous, sur cette terre aride et désolée, derrière une rangée de ruines, deux immenses tours de pierre penchées, fendues à leur sommet et semblables aux doigts d'un robot géant pris dans le sol, se découpaient dans la lueur naissante du jour. »p.180

Je me dis en relisant ces lignes que même si l'auteur ne se perd pas dans les détails, il est quand même vraiment doué pour créer des univers immersifs avec une simplicité déconcertante. Pour en revenir à la couverture, comme les descriptions et les mots de l'auteur, c'est à l'image du roman, c'est beau, sombre, subtilement coloré parfois, menaçant, imposant, désolant, charismatique !

En bref, un bon moment de lecture en perspective, l'auteur, une nouvelle fois, nous fait voyager entre un univers d'anticipation qui nous est familier malgré la pandémie, un univers surréaliste, onirique, un univers flottant entre les deux autres et enfin un univers qui s'apparenterait davantage à une forme de science fantasy aux paysages désertiques incroyables. On reconnaît bien là la patte de l'auteur, une patte qui fonctionne merveilleusement bien, d'autant plus que l'auteur est talentueux dans son style et son écriture et qu'il est d'une simplicité folle (doutant de sa productivité littéraire) qui le rend encore plus attachant ! Un roman que je conseille évidemment, et un auteur qui ne mérite que d'être connu davantage !

Emmanuel, je serai au rendez – vous pour le prochain, c'est évident et je te remercie encore une fois pour cette magnifique surprise que tu m'as offerte. Davy, continue ton boulot de forçat, le Peuple de Mü est une belle maison d'édition aux valeurs humaines indéniables, merci à tous les deux pour votre confiance.
Lien : https://songesdunewalkyrie.w..
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Je trouve déjà le titre assez exceptionnel. le genre qui reste, qui marque, qui fait se poser deux ou trois questions sur le contenu.
La très belle couverture de Pascal Casolari est également un argument de vente.
La quatrième de couverture : énigmatique à souhait.

Ce que ça raconte ? L'histoire d'un étudiant pas tout à fait comme les autres qui se retrouve confronté à une drôle d'affaire de famille, celle d'un enquêteur chargé de découvrir le fin mot d'un meurtre pour le moins invraisemblable, et enfin celle d'une femme amnésique qui se réveille dans un champ où le temps semble s'être arrêté.
Trois histoires distinctes, trois personnages étrangers les uns des autres, jusqu'à ce que tout se rejoigne.

J'ai lu les Silences juste après le premier roman d'Emmanuel Quentin, et je peux affirmer qu'il a transcendé le potentiel décelé avec « Dormeurs » pour donner un roman d'une qualité incroyable. L'écriture est maîtrisée, le style est excellent, le rythme est soutenu. La structure globale donne une impression de rigueur dans la construction, quelque chose de très carré, ce qui ne dessert pas le récit mais l'élève.

Dans « Où s'imposent les silences », on parle de liberté et de guerre. Jusqu'où peut-on aller pour servir sa cause ou sa nation ? À quel moment le libre-arbitre est tué pour créer des fantômes prêts à obéir ? Comment le retrouver ? Comment et pourquoi se battre ?
On y parle aussi d'amitié et de famille, de pouvoir, d'espoir. Mais surtout de liberté.

Une très belle lecture et un auteur à suivre !
Lien : https://leterrierdelily.com/..
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La république de Falmur se caractérise par une soumission à une parole, la Loi. C'est la Loi qui conduit « La Guerre des lois ». C'est la Loi qui propage le chaos.
La loi prévoit la rééducation et l'enrôlement des enfants de la Macorie, pays ennemi, dans les forces de guerre de Falmur. Nous suivons le destin de 5 enfants de Macorie qui vont briser les chaînes qui les soumettent à la Loi. Mais Leur résistance ne fait-elle pas le jeu de la Loi ? Est-ce-là le véritable enjeu ?
J'ai apprécié la construction de l'histoire, les enchevêtrements des personnages, des mondes. La scène où Inao est téléporté dans le monde de son enfance est empreinte d'une très grande sensibilité, c'est vraiment magnifique, bravo Emmanuel !
Sinon, moi aussi, j'ai ma dédicace obtenue à la librairie « La Virevolte » (Lyon 5e). En plus d'échanger avec Quentin, j'ai rencontré son éditeur, ainsi que Luce Basseterre, auteure de la même maison d'édition. Donc, j'ai passé un moment délicieux lors de cette soirée de dédicaces, délices que je partage aujourd'hui avec les membres de Babélio.
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